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Le transport ferroviaire demeure d’actualité et son importance socioéconomique ne se dément pas. D’ailleurs, les données démontrent qu’il représente une alternative au fret fluvial et au fret routier très largement dominant. Il représente également une réponse adaptée aux enjeux de mobilité de masse des voyageurs et un facteur sur lequel repose le processus de diversification de l’économie algérienne.
S’affranchir de la rente des hydrocarbures, c’est aussi développer un réseau de transport terrestre, maritime, aérien et ferroviaire performant, doté de tous les moyens devant garantir sa rentabilité et son efficacité.
Le réseau ferroviaire dispose d’autres avantages, comme la sécurisation des acheminements de matières dangereuses, ce qui en fait un élément essentiel de la souveraineté industrielle.
Pour ces quelques motifs, exposés sommairement, l’état actuel des chemins de fer existants se devait d’être réhabilité, renforcé, pour des objectifs évidents, afin qu’il puisse jouer un puissant rôle important dans le développement économique, et que le pays parvienne à mobiliser et à mettre en valeur ses ressources et richesses naturelles.
La prise de conscience à l’égard d’un enjeu majeur pour l’émergence d’une économie résiliente a suscité, de la part du président de la République Abdelmadjid Tebboune, la nécessité de lui consacrer un intérêt essentiel dans le cadre des 54 engagements électoraux qu’il a contractés avec le peuple algérien. Cet intérêt s’est traduit par la mise place d’un plan ambitieux mobilisant l’affectation de moyens substantiels pour la fortification du réseau de transport ferroviaire.
L’un des objectifs primordiaux est l’aménagement de la Rocade Nord qui s’étend sur un linéaire de 1.822 km, considérée comme l’épine dorsale qui relie tout le réseau ferré à travers le territoire national.
Une grande importance est dédiée au grand Sud, avec un programme de nouvelles lignes ferroviaires, aux transports de marchandises, à travers le raccordement des ports, des zones industrielles et des grands projets structurants.
Cette dynamique sera accompagnée, également, par la réalisation de lignes internationales reliant, notamment, l’Algérie à l’Afrique sub-saharienne, qui constitue un marché intéressant pour les exportations algériennes.
La Société nationale des transports ferroviaires a mis en place une stratégie de développement qui vise un objectif de plusieurs dizaines de millions de voyageurs et 12 millions de tonnes de marchandises par an à l’horizon 2025.
À moyen terme, la SNTF envisage l’embranchement à son réseau de sept silos de stockage de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et du complexe Tosyali (Béthioua/Arzew), ainsi que la réhabilitation des embranchements portuaires, et qu’à long terme, l’entreprise vise le raccordement du projet du port du Centre (Tipasa), le projet d’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet (Tindouf) et le Projet Intégré Phosphates (PPI) à Tébessa. À ce propos, il n’est pas possible d’envisager l’exploitation à grande échelle de Gara Djebilet sans voie ferrée.
Tout indique que le pays s’est lancé dans un processus d’extension, de consolidation et de modernisation de son réseau de voies ferrées, promu au rang d’axe majeur du développement.
El Moudjahid, 07/06/2022
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