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En dépit des avancées enregistrées sur le dossier de la lutte contre la corruption, beaucoup reste à faire et des gens de l’ancien régime sont toujours là. Ils font de la résistance au changement espéré et affiché par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans ce cadre, le juriste et le politicien Hocine Khaldoune a appelé hier à la relance de ce dossier, tout en traquant les résidus de la bande «Esaba». S’exprimant hier à Alger lors de son passage au Forum de notre confrère «El Wassat», l’ancien député du FLN a affiché son opposition catégorique pour l’ouverture d’une nouvelle page avec les gens ayant «ruinés» le pays, notamment dans le domaine économique. Des milliards de DA de deniers publics ont été gaspillés par des hommes proches de l’ancien régime.
« Il faut poursuivre la lutte contre la corruption en d’ester en justice tous les gens impliqués de près ou de loin dans ces affaires. Le peuple algérien à le droit de savoir ou se trouve l’argent spoliée durant ces années», souligne-t-il, tout en faisant savoir que des personnes continuent toujours de profiter de leurs postes de responsabilité pour faire aboutir leurs intérêts personnels.
Et d’ajouter : « Il faut enquêter avec tous les organisations patronales et chefs d’entreprises ayant bénéficié de crédits bancaires sans être remboursés.
Pour l’invité du forum d’El Wassat, « il faut d’abord assainir la scène politique pour parvenir enfin à la mise en place d’une économie solide. Moi, je plaide pour la révision de la loi sur l’investissement et la libération des initiatives, dont l’Etat aura le rôle de régulateur. En clair, seul l’investissement rentable économiquement est maintenu».
Concernant les appels pour une amnistie économique, Khaldoune signe est persiste : « Le peuple algérien ne pardonnera pas aux gens ayant spolié l’argent public n’acceptera cette idée. Je réitère mon appel pour l’accélération des opérations de lutte contre la corruption et présenter tous les personnes impliqués devant la justice».
Evoquant l’initiative du «rassemblement» du président de la République, dont le contenu n’est pas encore dévoilé, Hocine Khaldoune a indique que cette initiative sera une occasion pour l’ouverture d’un véritable débat et dialogue entre le pouvoir et la classe politique avec tout ses composantes. Ce dialogue devrait être juste après le 12 décembre 2019, estime-t-il. Mais, dira-t-il « rien n’est trop tard pour faire mieux».
L’intervenant a plaidé pour la prise d’une série de mesures courageuses (libération des détenus politiques, amélioration du pouvoir d’achat des ménages) visant à la préparation du terrain pour la réussite de cette initiative et l’unification des rangs à l’interne. «Nous avons une sérieuses crise politiques et plusieurs dossiers doivent être discuté entre la classe politique avec toute responsabilité», souligne-t-il, en appelant à la révision de la loi sur les partis. Une disposition nécessaire pour assainir la scène politique et de barrer la route aux opportunistes.
Par Zahir Radji
Le Chiffre d’affaires, 03 juin 2022
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