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Des mercenaires marocains ont été fait prisonniers par les forces séparatistes pro-russe au Donbass durant les combats en Ukraine et risquent la peine de mort, a fait savoir ce lundi le bureau du procureur général de la république populaire de Donbass (RPD).
Le bureau du procureur a terminé l’enquête sur l’affaire pénale engagée contre des mercenaires étrangers du Maroc et du Royaume-Uni qui risquent la peine de mort, a déclaré Viktor Gavrilov, chef du département d’enquête sur les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité du bureau du procureur général de la République.
« Le Bureau du Procureur général de la République Populaire de Donetsk enquête sur l’affaire pénale contre un groupe de mercenaires étrangers du Royaume-Uni et du Maroc, soupçonné d’avoir commis des crimes en vertu de la deuxième partie de l’article 34 (« Crimes commis par un groupe de personnes »), de l’article 323 (« Prise de pouvoir par la force ou maintien au pouvoir par la force »), de l’article 440 (« Activités mercenaires ») du code pénal de la DNR », a déclaré Gavrilov cité par l’agence RIA Novosti.
Selon lui, les révélations des mercenaires britanniques Sean Pinner et Andrew Hill, ainsi que du mercenaire du Royaume du Maroc, Saadoun Brahim, ont confirmé leur culpabilité par des faits avérés.
« Le dossier pénal contre les mercenaires qui ont participé à la préparation et à la conduite des hostilités contre la République Populaire de Donetsk a été entièrement constitué. Les documents relatifs à l’affaire ont été soumis à l’un des tribunaux républicains pour examen sur le fond, à la suite duquel la peine capitale peut être retenue contre les mis en cause, compte tenu des graves circonstances de la guerre », a déclaré M. Gavrilov.
Les Britanniques Sean Pinner et Aidan Aslin se sont rendus en Ukraine à la mi-avril. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major-général Igor Konashenkov, a déclaré qu’en vertu du droit humanitaire international, les mercenaires ne pouvaient prétendre au statut de combattant, de sorte que « la meilleure chose qui les attend est une longue peine de prison ».
Plus tard, M. Pinner a déclaré sur la chaîne de télévision Russia 1 que M. Aslin et lui-même avaient demandé au Premier ministre Boris Johnson de faciliter leur échange contre l’homme politique ukrainien d’opposition Viktor Medvedchuk.
Brahim Saadoun n’est pas le seul mercenaire marocain fait prisonniers au Donbass. Au moins sept autres sont en détention en attendant d’être présenté devant le procureur, selon les mêmes sources qui ajoutent qu’outre des britanniques et des marocains, des mercenaires canadiens, américains, français et brésiliens combattent dans les rangs de l’armée ukrainienne ou au sein du bataillon nazi Azov.
Le Jeune Indépendant, 30 mai 2022
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