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Au parti du FLN, les hostilités et les luttes intestines sont, de nouveau, de retour au premier plan. En prévision du prochain congrès, les grandes manœuvres ont, en effet, commencé.
Partisans et opposants à l’actuel secrétaire général, Abou El Fadl Baadji, s’affrontent désormais à couteaux tirés. Cet affrontement est notamment dû à l’installation de la commission de préparation des travaux du prochain congrès. Son installation est prévue ce samedi. Les opposants au secrétaire général sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent leur exclusion et marginalisation de cette commission.
De nombreux membres du comité central (CC) ont, à cet effet, interpellé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité, ont-ils soutenu, de premier magistrat du pays qui doit veiller au respect de la loi. Ces opposants estiment que l’actuel secrétaire général à la claire intention de les écarter et de ne pas les associer à cette commission de préparation. Ils l’accusent de vouloir ainsi placer uniquement ses partisans. Preuve en est, ils n’ont reçu aucune invitation pour prendre part à la rencontre de ce samedi. Or, arguent-ils, les statuts et le règlement intérieur du parti sont on ne peut plus clairs à ce propos. Selon eux, ces statuts accordent de manière automatique la qualité de membre de la commission de préparation du congrès à tous les membres du Comité central du parti. El Fadl Baadji n’a pas répondu pour le moment à ses détracteurs qui lui reprochent de vouloir baliser le terrain pour garder le poste de secrétaire général lors du prochain congrès, dont la date n’a pas pour l’heure été fixée. Baadji n’a pas pour l’heure affiché clairement son intention, mais tout porte à croire qu’il nourrit l’ambition de se faire élire lors du prochain congrès au poste de secrétaire général.
Baadji, pour rappel, a été élu par ses pairs du CC à ce poste lors d’une session de la plus haute instance du parti entre deux congrès tenue à la fin du mois de mai de l’année 2020. Une session houleuse au cours de laquelle il a manœuvré lui et ses partisans ont tout fait pour écarter toute opposition, y compris par des méthodes peu amènes. Il a ainsi succédé à Mohamed Djemai qui était embourbé dans de nombreuses affaires juridiques liées à la corruption et qui a fini par être condamné à une peine de prison.
Le règne de Djemaï à la tête du FLN n’a duré que quelques mois, lui qui a succédé, au mois d’avril de l’année 2019, à Mouad Bouchareb, lorsqu’il a été intronisé lors d’une session du CC. Au FLN, c’est une suite de succession puisque Mouad Bouchareb a succédé à Djamel Ould Abbas qui a lui-même succédé à Amar Saâdani en 2016. Cela prouve qu’au FLN, l’instabilité politique est chronique tant les secrétaires généraux défilent à une grande vitesse.
Par : KAMAL HAMED
Le Midi libre, 19 Mai 2022
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