Pegasus: Le Conseil de l’Europe demande à l’Espagne des réponses

Pegasus: Le Conseil de l’Europe demande à l’Espagne des réponses – Catalangate, Espionnage, journalistes, indépendantistes catalans, Pedro Sanchez, Margarita Robles,

Strasbourg (France), 6 mai (EFE) – La plateforme du Conseil de l’Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes a dénoncé aujourd’hui l’espionnage des professionnels des médias par le système Pegasus et a demandé des explications à l’Espagne.

Par le lancement d’une alerte, elle rappelle qu’une enquête menée par l’Université de Toronto, dont les résultats ont été publiés le 18 avril, indique qu’il y a « au moins » quatre journalistes du milieu indépendantiste catalan qui ont été touchés.

Il s’agit de Meritxell Bonet, épouse du président d’Òmnium Cultural, Jordi Cuixart ; Marcel Mauri, vice-président de cette ONG depuis 2019 ; Marcela Topor, épouse de l’ancien président de la Generalitat Carles Puigdemont et Albano Dante Fachín, ancien député du Parlement de Catalunya Sí que es Pot.

La plateforme a souligné que déjà en 2019, l’enquête a trouvé des preuves de ce qui serait la première de trois infections de Pegasus sur le téléphone portable de Bonet et de l’espionnage de SMS avec Pegasus entre février 2018 et mai 2020.

Parmi les plus de 200 numéros « connus pour avoir été des cibles potentielles de surveillance » figure également celui du journaliste maghrébin Ignacio Cembrero, qui a travaillé à El País et El Mundo avant de rejoindre El Confidencial en 2015 et de collaborer avec La Sexta.

Sa plainte indique que Cembrero a dû « faire face à la pression juridique d’un homme d’affaires marocain et à un procès intenté par l’ancien premier ministre Abdelilah Benkiran ».

« Les autorités espagnoles ont exclu toute surveillance intérieure et soulignent que l’éventuel espionnage doit venir de l’extérieur (…) Il a été confirmé que le Maroc a utilisé Pegasus dans le passé, mais il a nié avoir espionné des dirigeants étrangers avec ce logiciel espion », souligne son alerte.

Parmi les numéros espionnés figurent également ceux du Premier ministre Pedro Sánchez et de la ministre de la Défense Margarita Robles.

L’alerte est considérée comme une alerte de niveau 1, qui couvre les violations les plus graves et les plus préjudiciables de la liberté des médias, notamment les meurtres, les menaces, les agressions, les arrestations arbitraires, les fermetures ou les actes ayant un impact grave sur la liberté de la presse.

Après sa publication, qui intervient après que le gouvernement du pays concerné a été informé, en l’occurrence l’Espagne, la plateforme attend des autorités qu’elles soumettent une réponse sur le cas signalé.

La première fuite concernant l’utilisation de Pegasus, le même qui a été utilisé pour espionner les politiciens catalans dans le scandale connu sous le nom de « Catalangate » ou pour attaquer le téléphone du fondateur d’Amazon Jeff Bezos, a eu lieu en 2017.

Parmi les victimes du « Catalangate » figurent des députés européens, le président de la Generalitat, Pere Aragonès, des législateurs catalans, des avocats et des membres d’ONG, « dont les téléphones portables ont été attaqués ou infectés par le logiciel espion Pegasus ». EFE

Swissinfo, 06 mai 2022

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