Des magistrats engagés dans la lutte contre la cybercriminalité

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Le risque de la cyberattaque est devenu majeur de par le monde. L’Algérie s’est dotée de moyens technologiques lui permettant de protéger son système informatique.

Hocine NEFFAH

Des magistrats vont bénéficier de formation poussée dans le domaine de la cybercriminalité. Cette formation qui vient à point nommé, permettra à l’institution judiciaire de revoir son regard sur ce créneau délicat et ses retombées sur la sécurité des personnes et du pays.

À ce propos, le ministère de la Justice a jugé utile, voire nécessaire de s’arrimer à cette nouvelle donne qui s’est imposée dans le domaine des affaires judiciaires et d’autres dont le caractère politique est déterminant.

La formation en question tourne autour du «rôle du cyber-environnement dans la stabilité de la cybersécurité internationale». La formation se fera en coordination avec les cadres en la matière qui appartiennent à la sphère occidentale en termes d’expérience au plan juridique ou au plan de la pratique relevant de la cyberattaque et des «rançongiciels».

C’est dire que le volet de la cybercriminalité est tellement complexe et profond que l’enjeu est très important et sensible dans la perspective de parer aux menaces et dangers qui affectent et touchent le monde numérique et la Toile en général.

L’Algérie n’est pas en reste de ces menaces. Elle fait face à plusieurs formes de la cybercriminalité. C’est ce qui a poussé les pouvoirs publics à prendre au sérieux ce phénomène qui menace le monde entier en se dotant de moyens de lutte qui,au plan des textes de lois qui au plan des techniques et des moyens de dissuasion des plus sophistiqués pour se protéger et épargner les institutions et les entreprises de cette menace du siècle.

La formation qui concerne le corps des magistrats aura comme objectif de «mettre en place les principaux fondements du cyberenvironnement de l’UE et à examiner la capacité de ces fondements à consolider la stabilité de la sécurité internationale à travers le renforcement de la flexibilité électronique, l’instauration de la confiance et le développement de la coopération entre les acteurs». Et d’ajouter: «La nécessité de la coopération internationale pour la prévention contre la cybercriminalité, l’investigation et le suivi des actions liées à la cybercriminalité via les techniques modernes: défis et opportunités», annonce-t-on.

Il faut dire que cette formation sera spécifique et particulière, puisque elle portera sur la cybercriminalité liée au secteur de la santé publique, la propriété intellectuelle pour des magistrats exerçant à la Cour constitutionnelle.
Le risque de la cyberattaque est devenu majeur de par le monde. L’Algérie s’est dotée de moyens technologiques lui permettant de protéger son système informatique. Mais cela ne suffit pas, il faut arriver à mettre en oeuvre une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité et ses multiples menaces. Des experts en la matière soulèvent le principe de la lutte contre ce phénomène international en s’assurant que le principe de l’éthique et de la liberté soit garantis.

Les spécialistes de ce domaine sensible reconnaissent la complexité de l’activité relevant de la cybercriminalité et les dangers multiples qu’elle peut provoquer de par le monde. D’ailleurs, un de ces illustres spécialistes de la sécurité contre la cybercriminalité, Lars Weber, souligne à ce propos que «les personnes à l’origine des cyberattaques sont aussi diverses que les attaques. À l’une des extrémités de la chaîne alimentaire cybernétique, vous avez l’apprenti pirate informatique peu qualifié qui a du mal à faire fonctionner correctement son logiciel malveillant. À l’autre bout, vous pouvez être confronté à des organisations parrainées par un État et disposant de ressources de pointe. Dans son essence, la cybercriminalité n’est pas différente de la criminalité traditionnelle, où l’on trouve toute la gamme des criminels: du voyou de la rue à une organisation terroriste mondiale», précise-t-il.

C’est dire que le monde du numérique n’est pas aussi simple que cela est appréhendé par ceux qui s’adonnent à l’aspect ludique de cette Toile sans avoir la moindre idée des dangers dont elle fait l’objet.

L’Algérie est déterminée à lutter contre ce fléau du siècle, mais aussi d’avoir toute l’expertise technologique et de maîtrise pour parer surtout à la cyberattaque des plus nuisibles et néfastes, à savoir l’attaque aux fondements de l’Etat et ses institutions dans le cadre de la guerre hybride de quatrième génération.

L’Expression, 28/04/2022

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