Algérie. Billets d’avion: Appel à une révision des tarifs

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Les tarifs des billets de transport aérien sont devenus pratiquement inabordables. Les voyageurs sont de plus en plus pénalisés. Ces prix exorbitants n’incitent guère les algériens à se déplacer par voie aérienne.

Un simple aller vers la capitale française, Paris, peut coûter entre 251 à 300 euros, selon la période. Les tarifs ne sont jamais stables pour la compagnie nationale publique Air Algérie. Il suffit de se rendre sur les sites commerciaux et de voir les comparateurs des prix. La Turquie, l’Espagne, les émirats arabes unis, l’Egypte sont de les destinations favorites des voyageurs algériens. Mais pas pour tous, puisque les tarifs vers ces pays sont également revus à la hausse depuis le mois de février. Ainsi, pour Istanbul destination prisée en toutes saisons, le prix du billet peut aller jusqu’à 240.000 DA alors que celui d’Alger – Dubaï peut coûter jusqu’à plus de 500 euros pour un simple aller. Le même constat pour l’Espagne qui regroupe comme les autres pays d’Europe une importante communauté d’émigrés. Ces derniers ne peuvent plus, comme cela était possible par le passé, venir en Algérie. Raison : les prix ont été multipliés par 2. Le coût peut se situer entre 390 à 410 euros. Il est bien entendu question de la durée du séjour et de la classe des voyageurs, car ces tarifs mentionnés s’appliquent uniquement sur les classes économiques. Pour la prochaine saison estivale qui se rapproche, la destination française occupe la première position et reste la plus desservie avec 64 vols supplémentaires ajoutés aux vols classiques à la compagnie nationale. Les autres concurrents ne bénéficient pas de cet avantage car les négociations sur le coût de la billetterie ne concernent que les grandes compagnies.

Toutefois, les petites compagnies, s’introduisant dans le paysage aérien, profitent d’un vol ou 2 sur les villes françaises avec des tarifs réduits à un certain seuil. Face à cette situation le gouvernement d’Aïmene Benabderahmane a été instruit d’enquêter sur la politique tarifaire des billets d’avion. C’est en effet le Président Tebboune qui l’a ordonné alors que le Premier ministre avait fait les premiers pas en novembre dernier lorsqu’il a considéré que « les tarifs sont excessivement chers et demeurent inaccessibles pour les membres de la communauté nationales à l’étranger ».

C’est que depuis, une commission a été mise sur pied pour examiner en premier lieu la destination française qui regroupe la plus grande communauté d’Algériens. Même si les résultats de cette première enquête n’ont pas encore été révélés, il n’en demeure pas moins que celle qui va suivre sera concluante sur les raisons sur cette envolée tarifaire.

Pour la compagnie publique de transport aérien, il est question surtout de « l’impact de la pandémie virale sur le coût du transport aérien et la hausse des charges d’exploitation de toutes les compagnies mondiales ». Un argument qui n’arrive pas à convaincre les voyageurs algériens mais aussi l’exécutif gouvernemental qui se chargera d’établir la vérité sur les tarifs en attendant d’autres révélations sur le sujet.

Par : FAYÇAL ABDELGHANI

Le Midi Libre, 26/04/2022