Comité Al-Qods paralysé: le Silence coupable du Roi du Maroc – Mohammed VI, Palestine, Jérusalem, Israël,
La mosquée d’al-Aqsa à feu et à sang, le président du Comité d’El Qods, le roi Mohamed V regarde ailleurs. Pire, le roi du Maroc interdit même à son peuple, le peuple marocain, naturellement solidaire de la cause palestinienne, toute manifestation de soutien aux Palestiniens. Les marches sont interdites et les rassemblements violemment réprimés. Les assauts répétés des forces d’occupation ont démontré le silence complice et coupable du monarque dont les compromissions avec l’entité sioniste sont désormais un secret de polichinelle.
La mission première du comité El Qods est justement de veiller au respect des lieux saints d’al-Aqsa. Elle est censée intervenir, sinon interpeller la communauté internationale sur les violations en cours, le comité de sa majesté s’est contenté d’un très timide communiqué. Pour rappel, le comité pour Jérusalem a été créé en 1975 par l’Organisation de la conférence islamique (OCI), elle-même créée six ans plus tôt à Rabat à la suite de l’incendie qui avait ravagé, en août 1969, la mosquée al-Aqsa. Lors de la dixième conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, tenue à Fès en 1979, le Comité Al-Qods a été placé sous la présidence de Hassan II. Le roi du Maroc, Mohamed V, l’a hérité de son père Hassan II en 1999. Ce comité dont le siège à Rabat est chargé de défendre la ville sainte et soutenir la cause du peuple palestinien et dénoncer «la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods, partie intégrante des territoires palestiniens occupés et capitale de l’État palestinien».
Mais selon un bilan des vingt dernières années réalisé en 2019 par l’Agence Bayt Mal Al-Qods (BMAQ), la commission financière du comité, seules trois sessions ont eu lieu depuis 2000, la dernière datant de 2014. Même silence observé lors de la décision du président Trump de transférer l’ambassade des USA à Al-Qods, le roi Mohamed V n’a pas réagi. Le peuple marocain, lui, a été magistral par son soutien au peuple palestinien. Entre temps, la normalisation des relations avec l’entité sioniste a sonné le glas de la cause et rabroué les sentiments du petit peuple, en l’interdisant de se solidariser avec la Palestine. Le peuple marocain a été violemment réprimé à Rabat et Casablanca, les manifestants ne décolèrent pas.
Un collectif d’associations marocaines a dénoncé cette «dangereuse décision», estimant que «le sionisme est protégé dans le pays». Le roi du Maroc compte sur le soutien de l’entité sioniste pour maintenir sa main mise sur le Sahara occidental. Cheikh Ekrima Sabri, grand mufti de Jérusalem se résout à la réalité : «le comité Al-Qods dirigé par le Maroc est paralysé et il ne faut rien attendre surtout depuis la normalisation avec l’entité sioniste». Le grand mufti confirmait, lors de son passage à la Radio nationale, que «ce comité n’avait plus rien de sérieux parce qu’il a été paralysé après que le Maroc se soit jeté dans les bras de l’entité sioniste en pleine escalade dangereuse vécue à Al-Qods».
De son côté, Mohamed Othman, représentant du mouvement Hamas en Algérie, a précisé, que les Palestiniens n’ont pas été associés dans la nomination du président du comité. «Ceux qui président des associations ou comités de soutien à la cause doivent assumer leurs responsabilités. Ils doivent intensifier les efforts et condamner fortement l’entité sioniste et exercer des pressions politiques et juridiques pour pousser les forces d’occupation à se retirer d’al-Aqsa et arrêter les violations contre les civils», a-t-il insisté.
Neila Benrahal
El Moudjahid, 20/04/2022
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