Le Pen veut conditionner tous les visas et transferts de fonds vers l’Algérie – France, Marine Le Pen, élection présidentielle,
Marine Le Pen a présenté, mercredi 13 avril, sa vision de la France dans le monde. A l’égard de l’Algérie, la candidate a défendu une politique “totalement inverse” a celle menée ces dernières décennies.
Notamment en conditionnant tout octroi de visa ou tout transfert de fond au retour effectif des personnes expulsées.
Elle assure vouloir “des relations amicales” et “décomplexées” avec l’Algérie, mais avec des conditions. Marine Le Pen, qui détaillait, mercredi 12 avril, sa vision des relations internationales devant la presse, a défendu une politique “exactement inverse” a celle qui a été privilégiée en France a l’égard de ce pays au cours des dernières décennies.
“Mon souhait est, d’emblée, de conditionner tout nouvel octroi de visa au profit de ressortissants algériens, toute autorisation de transferts de fonds, toute acquisition de propriété en France par un dignitaire, a plusieurs éléments, incluant une mise en œuvre effective de la réadmission par les autorités consulaires algériennes en France”, a indiqué la candidate du RN a la présidentielle. Elle faisait référence a la réticence de plusieurs pays, dont l’Algérie, a récupérer leurs ressortissants qui doivent être expulsés du territoire français.
Marre des Arabes
La candidate d’extrême droite a rassemblé environ 4 000 personnes dans le Vaucluse ce jeudi. Parmi lesquelles des militants et soutiens ouvertement racistes, qui traduisent a voix haute les euphémismes de la finaliste.
Un jeudi après-midi, au parc des expos d’Avignon. Beau soleil. Meeting d’entre-deux-tours de Marine Le Pen. Une femme secoue son drapeau si fort que le tissu s’envole au vent. Une file d’individus s’étire devant le batiment, qui ressemble a une grande soucoupe volante.
De loin, on se demande si elle ne voudrait pas emmener ces gens très loin, ou peut-être qu’elle vient tout juste de les déposer au sol. A l’intérieur, 4 000 personnes dans une chaleur étouffante. Musique sympa de boîte de nuit des années 80, Goldman et Céline Dion. Dans la foule, il y a Jérôme Mories, 64 ans, un maigre nerveux aux lunettes noires d’aviateur, petite veste matelassée. Il habite le Var, et il «dit ce qu’il pense».
Il veut «rester français», il «n’en peut plus». Il prie pour que Marine Le Pen soit élue le 24 avril. Sinon, il promet «un bain de sang». Argument principal : «Il faut qu’elle passe, il y en a marre.» De quoi ? «Des Maghrébins et des Arabes.
On se fait agresser, c’est un scandale. Macron, il faut le raser, il faut lui couper la tête et les couilles, et lui foutre dans la bouche. Je dis ce que je pense. Si jamais c’est lui qui passe au second tour, ça sera un bain de sang. Il faut que les Français sortent dans la rue et rendent le sang par le sang.» Jérôme a d’autres préoccupations. Il aimerait qu’on rétablisse la limitation de vitesse a 90 km/h, mais aussi fermer les frontières et, bien sûr, «mettre les Arabes dehors».