La majorité de la communauté maghrébine soutient « Jean-Luc Melenchon » – France, élections présidentielles, migration,
Pour qui voteront les membres des communautés algérienne et maghrébine à l’élection présidentielle française, dont le premier tour est attendu dimanche prochain ? C’est la question primordiale qui trouble les 12 candidats qui remplissent les conditions pour se présenter à cette course, alors que les membres de la communauté concernée attendent les élections avec appréhension en raison de la présence dans la course électorale de candidats extrémistes qui ont bâti leur stratégie de campagne sur l’attaque des étrangers. et de les restreindre.
A moins de deux semaines du premier tour, l’Institut d’études d’opinion et de marketing en France et dans le monde, a mené une enquête d’opinion s’attachant notamment à essayer de connaître les tendances de l’opinion publique de la communauté africaine en France, y compris la communauté marocaine, aux prochaines élections françaises.
L’étude n’a pas fourni de chiffres précis concernant le nombre de la communauté africaine et maghrébine en France, et a attribué la raison à la loi française qui interdit d’identifier les citoyens en fonction de leurs origines, de leur religion, de leurs opinions ou de tout critère affectant leur vie personnelle, une loi qui remonte à la Révolution française de 1789, afin d’éviter les discriminations bien qu’il ne reste que sur le papier.
Les 1 108 répondants qui ont répondu à cette enquête font partie d’un groupe plus large de 27 102 personnes interrogées qui ont généralement plus de 18 ans et qui affirment avoir au moins un parent ou grand-parent d’ascendance africaine.
Si les électeurs du continent brun, et précisément du Maghreb (surtout Algérie, Tunisie et Maroc), avaient l’habitude de voter pour les candidats du Parti socialiste, dont le dernier était l’ancien président François Hollande, cette fois les orientations de l’Afrique et l’opinion publique maghrébine semble avoir changé ses intentions de vote et s’être tournée vers un autre candidat qui n’est pas issu du Parti socialiste, mais qui en est proche en termes d’orientation politique.
Le candidat adoré des Algériens, des Marocains et des Africains en général cette fois-ci, selon une enquête d’opinion réalisée par l’institut précité, est le candidat du parti « La France Fière », à savoir Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête dans les enquêtes d’opinion de même le président sortant, Emmanuel Macron.
Ce que Melenchon a obtenu, selon l’étude, c’est 38% des intentions de vote des Algériens et du reste de la communauté maghrébine et africaine en général, contre seulement 25% pour le candidat président, un pourcentage non négligeable qui ferait la différence dans du premier tour des élections à venir, d’autant plus que le nombre de cette communauté est estimé à plusieurs millions, et pourrait dépasser les six millions de personnes au moins, alors que l’étude ne fournissait qu’un chiffre de trois millions.
Des observateurs soulignent que Melenchon devance les autres candidats pour ses positions équilibrées et défendant les droits des communautés musulmanes (algériennes, maghrébines et africaines en général), comme il l’a affirmé dans l’un de ses tweets.
« Melenchon » est fier d’avoir participé à plusieurs rassemblements condamnant l’islamophobie dans son pays, mais il nie être un islamiste, comme le prônent certains dirigeants du Front national extrémiste, qui qualifie d' »islamo » ceux qui défendent les droits des communautés musulmanes. -gauchisme » (c’est-à-dire la gauche islamique).
Ce qui est remarquable, c’est que la candidate du Parti socialiste, représentée par Anne Hidalgo, maire de Paris, n’a pas dépassé les trois pour cent d’intentions de vote, alors que son parti est depuis des années le favori des communautés musulmanes, et peut-être est-ce dû à sa l’absence de réponse aux campagnes de propagande contre ces communautés, dont la source reste toujours l’extrême droite représentée par deux candidats, Marine Le Pen, l’ancienne dirigeante du « Front national » et de l’actuel « Rassemblement national », et Eric Zemmour, le candidat du Recovery Party, qui prétend vouloir restaurer la France des immigrés.
Ces derniers (Le Pen et Zemmour), malgré leur hostilité déclarée aux communautés musulmanes, ont obtenu des intentions de vote à moins de dix pour cent pour le candidat du Front national, et sept pour cent pour Zemmour, contre quatre pour cent pour le candidat écologiste, Yannick Jadot, et trois pour cent pour le candidat du Parti communiste Fabien Roussell.
Mohamed Meslem
Echourouk, 05/04/2022
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