Une œuvre économique émancipatrice qui en serait « le sel » et « le levain » – Algérie
« Les orientations économiques à travers le monde diffèrent, à quelques exceptions près, d’un pays à l’autre, et que l’économie relève plus des sciences humaines et non des sciences exactes vu qu’elle se rapporte aux êtres selon les pratiques de chacun et ses traditions « .(Dixit A. Tebboune).
Cet avis du chef de l’Etat signifie qu’en matière de développement socio-économique moderne, il s’agit d’une stratégie adaptée aux spécificités nationales et que les propositions, les perspectives ne doivent pas être importées. Elles doivent émaner d’une vision conforme à la réalité nationale dans l’objectif de la concrétisation d’un modèle économique purement algérien comportant des réformes et des mesures visant à améliorer et valoriser le capital productif dans tous les secteurs. Une économie qui assure la sauvegarde des ressources naturelles, des acquis sociaux et garantit leur promotion. Cette politique inscrite en priorité dans le processus de la relance économique et sociale vise directement à éloigner l’économie nationale de sa dépendance accrue des hydrocarbures et au fur et à mesure réduire drastiquement la facture des importations.
S’agit-il d’assimiler l’esprit économie ? Oui car c’est prendre part à la cause du progrès et de la prospérité, le progrès humain et technologique qui, en l’étape actuelle ne sauraient être dissociés. Cela présuppose l’éveil intégral de la pratique active de la démocratie économique sur la base de la participation de l’ensemble des acteurs socio-économiques, de la société civile ainsi que des experts et économistes aptes à la revalorisation du principe de raison qui est le développement global s’arc-boutant à des valeurs de richesse, à un point d’ancrage d’une vision plus dynamique et plus claire dans ses vertus économiques et sociales novatrices.
En d’autres termes, il s’agirait d’une œuvre économique émancipatrice, qui en serait » le sel » et » le levain » pour aller de l’avant dans le redressement du pays dans tous les domaines, l’économie nationale en particulier. C’est là une priorité sur laquelle le gouvernement fixe ses regards et sur la même ligne d’horizon : l’Algérie nouvelle. Un remède drastique qui s’offre à tous pour transcender les séquelles sur le plan politique, économique et social recueillies et héritées des deux décennies passées.
Pour répondre à divers besoins socio-économiques, les entreprises d’économie sociale sont plus que jamais interpellées dans la mise en œuvre de la stratégie de relance économique et sociale, la création d’activités et d’emplois et ce, dans le but de favoriser un meilleur partage de la richesse créée. A travers cette démarche, le gouvernement entend mettre pleinement à contribution le secteur public et privé en tant que solution novatrice et rassembleuse à divers grands défis du pays, notamment le virage vers un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et de l’économie de la connaissance.
D’où cette nécessité d’un changement radical et une définition rigoureuse des priorités dans l’esprit de la volupté de bâtir le futur dans la conquête du présent jour pour jour. Aucune formule ne pouvait s’appliquer telle quelle. Et à présent, il faut bien innover pour vaincre l’aridité de l’économie du pays dans la perspective d’édifier une nation moderne, unie et forte. C’est pourquoi une vision nouvelle et étendue. C’est d’ailleurs l’objectif de la relance économique et sociale, appelée à jouer un rôle permanent pour vaincre le sous-développement, l’élimination du désordre qui caractérisait l’économie et la sphère sociale mais aussi politique.
Cette aspiration nouvelle à la démocratisation de l’économie et à l’instauration d’une nouvelle politique conforme aux exigences du monde en profonde mutation est à présent une volonté politique, dont l’importance n’échappe à personne, prenant en considération la dimension globale économique et sociale et contribuant au mûrissement d’une relance nécessaire et à une refonte de tout le modèle économique qui ne peut continuer à être du seul ressort de l’Etat mais aussi de la compétence et de la participation des partenaires économiques, sociaux, des entreprises et des investisseurs.
Dans ce cadre, le gouvernement met de l’avant divers outils, et mesures pour appuyer et encourager ces intervenants dans leur émergence, leur expansion et leur diversification au titre d’une approche intégrée et dynamique d’accompagnement afin de favoriser promotion-développement et d’occuper une plus grande place au cœur même de l’ensemble du développement national.
B. C.
Lemaghreb.dz, 22/12/2021
#Algérie #Economie
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