La rage de vaincre est algérienne – Algérie, Coupe Arabe, FIFA,
Les joueurs de l’équipe nationale de football sont rentrés, hier, au pays, après trois semaines de compétition au Qatar. Les poulains de Madjid Bougherra ont été chaleureusement accueillis, comme il se doit, par des supporters qui n’ont pas manqué de leur manifester leur admiration pour les matchs qu’ils ont disputés. Le monde entier atteste que les Verts ont joué quatre finales d’affilée en l’espace d’une dizaine de jours! Un surplus de panache à l’exploit sportif. Ce qu’il y a à retenir dans ce nouvel épisode de la vie des Verts, c’est le fait d’avoir eu cette capacité presque surhumaine de croire en l’exploit, de se sentir tenus par une obligation d’excellence dans l’effort fourni et d’une rage de vaincre qui a étonné toute la planète foot.
Tous les commentateurs sportifs sont unanimes à qualifier la victoire algérienne en Coupe arabe d’exploit rare dans l’histoire du football. Retenons que la sélection qui a disputé le tournoi a été formée quelques semaines avant le début de la compétition. Les joueurs se connaissaient pour avoir joué dans des clubs du Championnat national. Ils ont été choisis sur la base de deux critères, la performance du moment et parce qu’ils jouent dans des clubs arabes. Ce sont tous des footballeurs du cru, exception faite de trois joueurs. Osons une comparaison avec le monde économique et disons que les Benayada et ses camarades sont ce qu’on pourrait qualifier de pâte authentiquement algérienne exportée vers les pays arabes. Sans matchs préparatoires, ils ont réussi l’exploit de battre quatre grandes équipes dotées de tous les automatismes nécessaires à la performance de haut niveau. Ils ont, pour ainsi dire, donné de belles leçons de cohésion à des sélections qui étaient censées en avoir.
Que déduire de l’épopée des Verts de Bougherra dans cette Coupe arabe? D’abord que la volonté, la détermination, le courage et la rage de vaincre sont algériens. On n’a pas besoin qu’on nous les enseigne. On les a hérités de nos aïeux qui ont combattu sur plusieurs millénaires et ne se sont jamais rendus.
Le deuxième enseignement de l’exploit de Doha est que l’Algérie peut former des hommes compétents, efficaces et capables d’aller jusqu’au bout de l’objectif tracé.
Le troisième et dernier enseignement est relatif à l’environnement dont ont besoin les Algériens pour exprimer leurs talents. Ne nous voilons pas la face. Ce qui est valable dans le foot, l’est aussi dans d’innombrables autres secteurs. Méditons donc l’exploit…
Saïd BOUCETTA
L’Expression, 20/12/2021
#Algérie #CoupeArabe
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