France : Darmanin signe l’acte de décès du CFCM – Maroc, Algérie, Islam,
Le gouvernement français exclut le Conseil de la foi musulmane
Dans un geste surprenant, le gouvernement français a signé l’acte de décès du Conseil français du culte musulman puis n’y a pas donné suite, après près de 19 ans de partenariat, une décision qui a été rejetée et déplorée par ce conseil dirigé par le Français d’origine marocaine, Mohammed Moussaoui.
La décision a été annoncée par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans une émission diffusée en partenariat par la Radio Télévision Luxembourgeoise « RTL », la chaîne de télévision française LCI et le journal « Le Figaro ».
Le responsable français a déclaré : « Le Conseil français du culte musulman, qui est la représentation consulaire de l’islam marocain et algérien, est décédé. Le Conseil français du culte musulman n’existe plus pour les autorités françaises, il n’est plus le représentant de la communauté musulmane pour la République ».
La décision a été rejetée par le CFCM, qui a publié un communiqué attaquant le ministre français de l’Intérieur : « Cette déclaration n’est inacceptable, ni dans la forme ni dans le fond », et a estimé qu’une telle décision ne peut être décidée par un ministre, en réponse à une question d’un journaliste.
Dans le communiqué signé par le président du conseil, Mohamed Moussaoui, le Conseil religieux a précisé qu’il n’avait pas reçu notification de cette décision, et a estimé que l’affaire était défectueuse dans les relations des pouvoirs publics avec un organe représentatif de la religion islamique, et a affirmé que le Le Conseil resterait un représentant de la religion islamique devant les divers comités nationaux et européens, ainsi que le reste des autres religions et continuera à communiquer avec les autorités publiques sur les questions intéressant la religion islamique et les cérémonies officielles.
On sait que le Conseil du culte islamique de France a été créé en 2003 et regroupe les différentes fédérations de mosquées, mais il est entré dans une crise de conflits, depuis que le gouvernement français a annoncé sa volonté d’établir une charte des principes de l’islam en La France, interdisant l’ingérence des pays étrangers (…)
La décision soudaine des autorités françaises intervient après le succès de la Grande Mosquée de Paris, dirigée par l’Algérien Chemseddine Hafiz, et de trois organisations islamiques françaises dans l’élection du « Conseil national des imams », malgré le rejet du Conseil français de l’Islam. Foi.
La réalisation de la mosquée de Paris a été qualifiée d’« historique » à l’époque et a été considérée comme un défi réussi au Conseil français du culte musulman, qui a exprimé son rejet de cette démarche, qui lui a retiré la possibilité d’installer un conseil parallèle sur 12 décembre, et a tenté d’entraver l’inauguration du conseil élu, par la justice, mais cela a échoué.
Avec l’élection de la Mosquée de Paris et avec elle, un Conseil national des imams, le tapis a été tiré sous les pieds du Conseil français du culte islamique, car le conseil élu a le pouvoir d’octroyer des crédits aux imams actifs en France, confrontés ces dernières années aux marchandages des autorités françaises, qui veulent les former selon des considérations conformes à leur vision de gérer ce secteur sensible dans l’ancienne colonie, et qui ne sont pas forcément conformes à la réalité de la religion islamique, des rituels et croyances.
Certaines des lectures médiatiques qui ont été impliquées dans ces développements dramatiques, ont vu la décision des autorités françaises de considérer le « Conseil de la religion islamique » mort, comme un gage de confiance de Paris pour la réconciliation avec l’Algérie, d’autant plus que la décision est intervenue quelques jours après la visite du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian en Algérie.
Echouroukonline, 15/12/2021
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