Algérie-Palestine: Face à la trahison, la résistance – Israël, Maroc, Emirats Arabes Unis, Jordanie, Soudan,
Le processus de normalisation entamé par des pays arabes avec l’entité sioniste, sous l’impulsion de l’ancien président américain (2017-2020), Donald Trump, a été ressenti, par les Palestiniens, comme un coup de poignard dans le dos.
Après la normalisation de l’ennemi séculaire du monde arabe de ses relations avec l’Egypte en 1979, la Jordanie en 1994 et la Mauritanie en 1999, est venu le tour d’autres Etats tels les Emirats Arabes Unies, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc dans le cadre de ce qui est dénommé «les accords d’Abraham», conduits en 2020 par Jared Kushner, conseiller et gendre de Trump, à la fin du mandat de ce dernier. «Un jour noir dans un triste calendrier, un coup de couteau de nos frères arabes», avait alors lancé le président palestinien Mahmoud Abbas. La cause palestinienne, qui a toujours bénéficié du soutien des pays arabes, a perçu ces gestes diplomatiques comme des trahisons.
Les gouvernements qui ont renoué avec l’entité sioniste ont mis en avant la volonté d’instaurer la paix et stabilité dans la région. Il n’en est pourtant rien quand, presque chaque jour, des enfants et des jeunes palestiniens tombent sous les balles assassines de l’occupant sans émouvoir la communauté internationale, dont le silence est assourdissant. Pour autant, la résistance ne baisse pas les bras et même si la répression se durcit, la colère à Gaza, en Cisjordanie, et depuis peu à l’intérieur même d’Israël gronde.
Le conflit israélo-palestinien a refait surface à la faveur de l’escalade de violence entre Palestiniens et forces d’occupation durant le mois de Ramadan dernier mais la perspective d’une paix juste et durable n’est jamais apparue aussi lointaine. Encore une fois, les forces d’occupation ont expulsé des Palestiniens du quartier Cheikh Djarrah à Al Qods. La construction de colonies juives sur les territoires palestiniens occupés et l’expropriation des propriétaires demeurent un problème sans solution.
L’Etat sioniste poursuit sa politique d’extension qualifiée même par l’ONU de crime de guerre et de non-respect du droit international. Les Etats-Unis et les autres puissances prônent la solution des deux Etats mais aucune démarche n’est entreprise pour sa réalisation. Ils ont appelé à des négociations entre les deux parties mais l’Autorité palestinienne s’y refuse. Trump défendait ouvertement les thèses israéliennes.
A ce sujet, le président Abbas avait dénoncé la partialité des Américains. Les pays arabes, quant à eux, restent sur le plan de paix, «Initiative de paix arabe», présenté par le défunt roi Abdellah Ben Abdelaziz, alors prince héritier, et adopté par la Ligue arabe le 28 mars 2002. Dans ce plan, l’entité sioniste est invitée à revoir sa politique pour résoudre un conflit qui dure depuis plus de 70 ans.
Outre son retrait de l’occupant des territoires occupés en 1967, l’occupant doit reconnaître un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est et s’étendant sur les territoires occupés de Gaza et de Cisjordanie. Selon le document, la question des réfugiés palestiniens doit enfin connaître une solution juste en conformité avec la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU de décembre 1948.
Karima Dehiles
Horizons, 06/12/2021
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