Le déficit énergétique du Maroc en hausse (officiel) – Gaz, Gazoduc, Algérie, électricité,
Le déficit énergétique du Maroc sont en hausse depuis le mois d’Octobre dernier suite à la décision de l’Algérie de fermer définitivement le gazoduc Maghreb Europe (GME) qui reliait l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, obligeant les autorités à recourir davantage à l’importation ce qui accentue, au demeurant, les dépenses publique . C’est ce qu’a révélé l’Office marocain des Changes, l’organe officiel, dans un bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.
Le bulletin, rendu public vendredi 3 décembre, fait ressortir un accroissement des importations des produits finis de consommation (+24,43 Milliards de dirhams–10 DH= 0.96 euro)), des produits énergétiques (+17,74 MMDH) et des demi produits (+17,46 MMDH). La facture énergétique a elle seule augmenté de 43,1 %, en raison de la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+9,2 MMDH) suite à un accroissement des prix de 34 %, conjugué à l’élévation des quantités importées de 10,7 %, explique le bulletin.
Le document note que le déficit résulte d’une augmentation des importations (+22,9 % à 424,32 MMDH) plus importante que celle des exportations (+20,7 % à 260,15 MMDH). Par rapport à fin octobre 2019, période avant la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), les exportations ont progressé de 9,4 % (22,1 MMDH) et les importations ont affiché une hausse de 3,3 %, indique la même source.
Le déficit commercial du Maroc s’est établi à 164,17 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2021, en hausse de 26,6 % par rapport à fin octobre 2020, selon l’office.
Durant le premier semestre 2021, la facture énergétique a connu une hausse de 21,1% , selon la même source. Cette évolution s’explique par la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oil (+3,27 MMDH) attribuable à l’accroissement des prix de 14,3%, conjugué à l’élévation des quantités importées de 11,3% à fin juin 2021.
Le recours aux importations énergétiques va s’accentuer durant les prochains mois, selon les mêmes source, notamment pour combler le déficit interne causé par l’arrêt du GME.
Le GME a été mis en service en 1996, avec une capacité de 12 milliards de mètres cubes par an. A part 700 millions de mètres cubes prélevés par le Maroc comme droit de passage du gazoduc sur son territoire, le reste est destiné à l’Espagne et au Portugal.
En plus, le Maroc a besoin d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel annuellement pour faire fonctionner deux centrales électriques et deux autres centrales hybrides, l’une avec le solaire et l’autre avec le charbon ce qui le contraint à chercher de nouvelles sources d’approvisionnements rendant encore plus salée la facture des importations énergétiques.
Le Jeune Indépendant, 04/12/2021
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