Algérie, Vahid Halilhodžić, Ramain Molina, CAF – De la politique au sport… les complots sans fin du Maroc
Début avril, Vahid Halilhodžić, le sélectionneur de l’équipe nationale marocaine de football, a fait une révélation de taille. Lors d’une conférence de presse, il a assuré que les responsables de la Fédération royale de football (FRMF), veulent à tout prix remporter la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui aura lieu au Cameroun.
S’adressant directement à Fouzi Lakjaâ, président de ladite fédération, et ses hommes de main, coach Vahid a exprimé son incompréhension quant à cette lubie. Parce que, selon lui, les dirigeants de la FRMF veulent remporter, coûte que coûte, la prochaine CAN au détriment d’une qualification pour la Coupe du Monde 2022.
L’ancien sélectionneur national connaît d’ailleurs les raisons de ce tapage : le sacre de l’Algérie en 2019 en Egypte rend jaloux les responsables marocains.
« Mon président, et tout le monde là, vous êtes un peu ! Je le dis, il ne faut pas se fâcher. L’Algérie a gagné et pas vous. J’ai senti que certains préfèrent la CAN à la Coupe du Monde. Je le dis franchement et honnêtement », leur avait-il lancé.
Fait marquant : la sortie de Vahid Halilhodžić est intervenue moins de deux semaines après la fin des éliminatoires de la CAN. Quelques jours plutôt, l’équipe nationale algérienne avait en effet concédé match nul en Zambie (3-3) à cause d’un arbitrage honteux.
Bien sûr, les responsables de l’époque de la Fédération algérienne de football ont vigoureusement protesté auprès de la Confédération africaine de football (CAF) contre le Comorien Adelaid Mohamed Ali. La sanction, toutefois, était bien légère. Il n’a été suspendu que pour 90 jours.
Depuis, les Verts ont été victimes de plusieurs erreurs d’arbitrage. Pis encore, de pression. De quoi, rendre le sélectionneur Djamel Belmadi furieux. « On a une pression constante de ces arbitres qui passent leur temps à venir dans nos vestiaires. Ils font pression sur nous pour rien. Ils énervent tout le monde », a-t-il fustigé après le match joué à Marrakech contre le Burkina Faso pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022.
Est-ce un hasard que Belmadi et ses hommes soient ciblés à chaque fois ? Non, ce n’en est pas un. Il s’agit plutôt d’une tentative de déstabilisation bien planifiée et dirigée contre la sélection algérienne par ceux qui n’arrivent pas à digérer ses prouesses. Autrement dit, la fédération marocaine et plus généralement le makhzen.
En témoigne, la mise en branle de la propagande marocaine, surtout sur les réseaux sociaux, pour que le match retour contre Djibouti (avant dernière journée) ait lieu à Marrakech. La fédération marocaine ne s’est pas arrêtée là. Elle a déployé son charme pour convaincre les Djiboutiens. L’intervention à temps des autorités algériennes était salvatrice. Heureusement.
Jeudi, le journaliste français, Romain Molina, a mis à nu les agissements marocains au niveau de la CAF. Dans un Twitter Space, il a évoqué l’influence hégémonique de Fouzi Lakjaâ sur l’instance continentale. « Le Maroc peut faire ce qu’il veut, ils ont une influence énorme à la CAF ! », a-t-il notamment déclaré devant les participants.
Pour l’heure, les complots du sbire de Mohammed VI ne sont que des coups d’épée dans l’eau. L’équipe nationale est solide, et « ça tout le monde le sait ». Ce qui peut lui profiter en revanche, ce sont les dissensions et les problèmes causés par des Algériens.
Selon Molina, des anciens de la FAF font la guerre à Charaf Eddine Amara, l’actuel président. Or, ce n’est pas le bon timing. « C’est assez triste. Le Football algérien est quand même magnifique », s’est-il désolé.
Il est temps de mettre de côté les animosités et de se serrer les coudes pour contrecarrer les conspirations du makhzen. Du reste, le linge sale sera lavé en famille.
Yanis Younsi
La Patrie news, 20/11/2021
#Algérie #Maroc #Complots #Football #Sport #Vahid_Halilhodžić #Romain_Molina