Tags : Algérie, trafic de drogue, stupéfiants- L’inquiétante propagation de la cocaïne en Algérie
Les services de sécurité ont multiplié ces derniers jours l’interception de quantités de plus en plus importantes de cocaïne et ce dans un espace couvrant plusieurs régions du pays. La dernière prise en date s’est déroulée dimanche dans la wilaya de Batna. Il s’agit de 8,3 grammes de cette drogue dure.
Tout au long de la dernière semaine, les services spécialisés ont saisi des quantités de cette substance à travers 4 wilayas : 24 grammes à Sidi Bel-Abbes, 12 grammes à Oran. A Alger, les services de Sûreté de la Wilaya ont annoncé le démantèlement d’une «bande criminelle organisée spécialisée dans le trafic d’héroïne et de la cocaïne, impliquant notamment des ressortissants étrangers.
Au début de cette semaine, les services de la police judiciaire de la wilaya d’Adrar ont saisi une quantité de près d’un kilogramme, une quantité qui révèle l’ordre de grandeur de ce trafic.
Si les quantités de quelques grammes sont destinées, visiblement, à une consommation locale très limitée, les 909 grammes interceptés à Adrar traduit l’étendu d’un commerce relativement nouveau en Algérie. C’est-à-dire le commerce touchant aux drogues dures.
En juin dernier, le ministère de la Défense Nationale (MDN) a annoncé avoir «déjouée par les Garde-côtes du Commandement des Forces navales, relevant de la façade maritime Ouest, une tentative d’introduction en Algérie d’une « énorme quantité » de cocaïne.
Le MDN a précisé que « les unités des Garde-côtes d’Arzew « ont repêché et saisi une quantité de cocaïne s’élevant à 490,05 kilogrammes répartie sur (442) plaquettes ».
Selon la même source, « l’opération a été amorcée à travers un appel lancé par des pêcheurs algériens, portant sur la présence de sacs suspects qui flottaient, et suite auquel des unités des Garde-côtes d’Arzew ont été dépêchées sur les lieux à (06) miles marins au nord-ouest de Cap Carbon à Oran ».
S’agissait-il d’une opération d’introduction sur le marché algérien de telle quantité ? Ce qui voudrait dire que la consommation interne serait capable de l’absorber. L’autre hypothèse est que la marchandise était destinée à « l’exportation » ? La réponse reste très incertaine.
Cette opération rappelle l’autre affaire qui avait éclaté en mai 2018, avec la saisie de plus de 700 kg de cocaïne sur un cargo censé transporter de la viande congelée en provenance de l’Amérique latine.
Ces deux affaires n’ont pas, jusqu’à aujourd’hui révélé tout leur secret. Le plus clair est que l’Algérie est entrée dans le « club », très restreint des pays où la consommation de cocaïne n’est plus un tabou. Reste la question du rôle de notre pays dans le trafic international des drogues dures ?
La question de savoir si l’Algérie était est–elle devenue une plaque tournante dans l’introduction de cocaïne dans le vieux continent est tellement insistante dans les milieux spécialisée, à tel point que le quotidien londonien « The indépendant » a affirmé que notre pays est «est devenue une plaque-tournante émergente de la cocaïne à destination du Royaume-Uni»
Il suffit de rappeler que les enjeux financiers liés à ce commerce sont tellement énorme pour se convaincre que les tentations existeraient. Les chiffres que donnent les organisations de lutte contre la cocaïne et autres drogues dures donnent le vertige.
Hamma Sadek
La Nation, 15/11/2021
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