Tags : Algérie, loi des finances, pandémie, croissance – Algérie. Année charnière
Nous sommes au seuil d’une échéance décisive pour le pays. L’année prochaine sera celle de l’amélioration des indicateurs de la performance de l’économie nationale à la faveur des réformes opérées et des mesures incitatives pour concrétiser l’option pour sa diversification, tout en garantissant toutes les dispositions pour préserver le pouvoir d’achat.
Dans ses grandes lignes, le projet de loi de finances 2022, voté hier par l’APN, s’inscrit dans cette démarche par le biais de deux axes essentiels : la relance économique et la préservation du caractère social de l’Etat.
S’agissant de la relance de l’économie, l’accent est mis sur l’encouragement des investissements et des jeunes entrepreneurs à entreprendre pour créer de la richesse et du travail.
Leurs activités seront exonérées totalement de l’Impôt sur le revenu global, de l’impôt sur le bénéfice des entreprises et de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour une période de trois ans.
Le PLF 2022 prévoit également des mesures incitatives pour favoriser les exportations hors hydrocarbures et s’affranchir progressivement de la monoexportation du gaz et du pétrole.
La question du renforcement du pouvoir d’achat constitue l’une des préoccupations du président de la République et fait partie de ses 54 engagements électoraux.
C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la nature des dispositions importantes qu’il a prises lors d’un Conseil des ministres consacré à l’examen de l’avant-projet de loi de Finances 2022.
L’Etat assumera son devoir en permanence malgré une conjoncture économique marquée par une baisse des prix des hydrocarbures et une crise sanitaire marquée par la Covid-19.
Au regard de cette situation pour laquelle une énergique réaction de l’Etat est amplement revendiquée par les Algériens, il est également question d’une action d’immunisation du front social en le mettant hors de portée de toute tentative d’instrumentalisation.
Pour traduire dans les faits le principe de l’égalité devant l’impôt, le PLF 2022 propose une refonte totale du barème de l’impôt sur le revenu global pour alléger la pression fiscale sur les revenus des ménages et le remplacement des subventions publiques par un dispositif de compensation.
Selon le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, la réforme fiscale escomptée vise le renforcement de la justice fiscale par une répartition plus juste de la charge fiscale entre les acteurs économiques, les individus et les ménages.
La réforme du système de subvention sociale se fera par le passage au virement au profit des familles nécessiteuses qui bénéficieront d’un revenu supplémentaire pour supporter la hausse des prix engendrée par la suppression des subventions directes. Cette réforme vise un meilleur ciblage de la subvention publique.
En effet, l’expérience acquise par l’Etat dans la politique sociale a démontré que la majorité des dispositifs généralisés sont abusifs, du fait qu’ils profitent essentiellement aux couches de populations aisées,ce qui, d’un point de vue économique est une aberration.
El Moudjahid, 18/11/2021
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