Algérie. Médicaments: Pourquoi ces pénuries?

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La pénurie de certains médicaments dont de l’insuline et des anti-cancéreux a fait réagir le ministre de la santé qui a déploré cette «rupture». ««Le ministère a reçu plusieurs réclamations liées aux ruptures de médicaments et de dispositifs», avait indiqué le ministre à «Liberté». Dans un entretien accordé, samedi, à nos confrères «Algérie Eco», du président du syndicat national des pharmaciens d’officines «SNAPO», Belambri confirme qu’il y a une pénurie.

Belarbi a révélé: «S’agissant de la disponibilité des médicaments, nous avons signalé effectivement la rupture d’une quarantaine de médicaments «strictement essentiels» au ministère de l’industrie pharmaceutique, dont l’insuline rapide, le Varenox, le Paracétamol (soumis à des quotas). Pour l’insuline, en 05 jours 200 mille boîtes ont été libérées et mises sur le marché au niveau des grossistes, nous attendons que les officines en soient effectivement approvisionnées».

Face à la pression de la pénurie de l’insuline, le ministère de l’industrie pharmaceutique, par le biais d’un communiqué diffusé dimanche, a souligné: «une série de réunions et d’entretiens avec les laboratoires fournisseurs d’insuline (…) on aboutit à une «baisse de 20% sur le prix des insulines importées, ce qui permettra de réduire considérablement la facture d’importation des médicaments ainsi que le montant des dépenses des caisses de la sécurité sociale pour la prise en charge du diabète.

Une quantité de plus de 200.000 unités a été réceptionnée le 9 novembre 2021, dont 100.000 ont été distribuées et 100.000 autres sont en cours de libération (…) 250 000 boîtes supplémentaires seront réceptionnées dans les prochaines semaines, ce qui permettra de couvrir largement les besoins du marché national des insulines rapides pour cette fin d’année».

Le président du syndicat national des pharmaciens d’officines ne comprend pas la pénurie de certains produits fabriqués ici. Pour lui, ces perturbations sont «normales» à cause des réformes et décisions. «Nous pensons que c’est une période transitoire, et nous espérons que la situation se stabilise rapidement, à condition que chaque intervenant tienne ses engagements», a-t-il conclu. Mais ces réformes, décisions et restrictions dans l’importation ne datent pas d’aujourd’hui.

Depuis le temps, de telles pénuries ne devraient pas exister surtout que notre pays a été secoué par deux vagues du Covid. Aujourd’hui, chacun défend son secteur tout en nous rassurant que de telles pénuries sont passagères, mais des pénuries de médicament engendre la tension, le stress et aussi de la colère. Réguler le marché est une mission de l’Etat.

B. Nadir

Le Carrefour d’Algérie, 16/11/2021

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