France : des vérités sur son histoire

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‘L’histoire de la France s’est fondée sur l’impérialisme et le colonialisme’, c’est le titre très édifiant donné par le magazine ‘Le Point’ dans sa rubrique Politique à un long entretien qui lui a été accordé par un candidat à la présidentielle française de 2022, Anasse Kazib, un cheminot de Sud-Rail, un entretien réalisé par Clement Pétreault.

M. Anasse Kazib est un candidat à la présidence de la république française, de l’extrême-gauche sous la bannière d’un nouveau parti politique dénommé ‘Révolution Permanente’, qu’il dit d’ailleurs une tendance du Nouveau Parti Anticapitaliste qu’il a été obligé de quitter après l’annonce de sa pré candidature.

Dans ses réponses, Kazib affirme crûment et maintient ses déclarations : « au siècle dernier les gens (les français, ndlr), ont découvert la colonisation à travers la fameuse exposition coloniale, cette espère de ‘zoo humain’ dans lequel on a ramené des colonisés de différents pays d’Asie et d’Afrique », a-t-il affirmé. Cette affirmation, à elle seule, donne un aperçu de ce qu’a toujours été la France : un pays prédateur qui s’attaque à plus faible que lui pour profiter de ses richesses et de ses terres.

La suite est aussi révoltante : « On doit poser un regard lucide sur la responsabilité de l’Etat français dans la situation internationale, par exemple. Aujourd’hui, les français, dans leur grande majorité, ne savent pas ce qui se passe au Mali ou au Mozambique », a-t-il ajouté.

Ces déclarations sont un cri de révolte d’un français, candidat à la présidentielle, qui dit tout haut ce qu’est la France, ce qu’elle a commis comme crimes à l’encontre de nombreux peuples qu’elle a rendu à l’état d’esclavage, qu’elle a massacrés, qu’elle a spoliés de tout ce qui fait l’être humain.

Passant plus particulièrement à la présence française au Mali, le candidat à la présidentielle de 2022 estime que : « je considère que la politique impérialiste de la France peut avoir des conséquences sur les populations civiles, je suis favorable à l’autodétermination des peuples et à leur droit pour se soulever et les aider à se battre contre toutes formes d’oppression et de domination ». Il cite ensuite l’exemple de l’Afghanistan où la France a été directement impliquée pendant plus de dix années et, lorsqu’elle a quitté le pays, elle n’y a laissé que des ruines.

Anasse Kazib explique aussi que, sous des prétextes fallacieux d’aider les populations civiles et de maintenir la paix dans les pays en proie à la guerre, la France ne protège et ne garantit en fait que ses intérêts : « Des amis militaires m’expliquent que la plupart des missions qui leur sont confiées à l’étranger consistent à protéger les pipelines, les diplomates ou les patrons des grands groupes d’énergies lorsqu’ils viennent sur place », raconte-t-il.

Poursuivant sur sa lancée, il déclare que les Etats devraient cesser de considérer que, dès qu’un pays subit quelque chose, c’est aux Etats-Unis ou à la France d’aller régler le problème : « cela n’a jamais fonctionné. Au final, on arrive à des situations beaucoup plus réactionnaires que celles qu’on a trouvé en arrivant », argue-t-il.

‘Oui, la police tue’

L’accusation est grave là aussi ! « J’ai 34 ans, je n’ai pas souvenir d’avoir vu autant d’images de violence policière à la télé que ces dernières années. Je considère que oui, il y a violence policière et je me joins à ce qu’avait dit Philipe Poutou, oui, la police tue ! », a-t-il assené à son interviewer. Il donna des exemples de civils tués par les policiers ou les gendarmes : Zineb Redouane à Marseille, un jeune garçon, Souheil, tué en pleine rue par la police cet été. Il y a aussi le cas de Cédric Chouviat, d’Adama Traoré, de Zyed et Bouna… Adama Traoré, pour lequel les gendarmes ont été décorés ou promus. « Le commissaire qui était chargé du dispositif policier lors de la mort de Steve Maia Caniço a été promu. Comment refuser de voir tout cela ? », s’est insurgé M. Kazib.

Les policiers ont été payés pour s’attaquer aux Gilets Jaunes

Ce qui s’est passé avec les Gilets jaunes n’a pas non plus échappé à la colère du candidat à la présidence française : « Ça fait huit ans que les salaires sont gelés à la SNCF ! Et pourquoi dans l’Éducation nationale, on fait passer les profs pour des salauds de gauchistes et des fainéants ? Bref, pas étonnant que par la suite les policiers se soient déchaînés sur les Gilets jaunes jusqu’à faire des dizaines de mutilés. Ils avaient été payés pour ! », a-t-il affirmé.

Colonialisme, impérialisme et traite négrière

« Lorsqu’on parle de racisme, on ne parle pas de racisme d’un individu, on parle de système de domination. Je suis un militant antiraciste et, comme tous les militants antiracistes, je considère que l’Histoire de la France est une Histoire qui s’est fondée sur le colonialisme et l’impérialisme, sur la traite négrière notamment. Maintenant, on appelle ça des territoires d’outre-mer… »

C’est par ces termes très forts, très justes, qui renvoient tous les défenseurs de la France vers leurs faux livres d’histoire, vers les mensonges civilisationnels, vers les crimes contre l’humanité demeurés impunis à ce jours, vers des pans d’histoire entiers qui ont été falsifiés, défigurés, dénaturés, qu’Anasse Kazib a voulu rendre justice à l’histoire, aux déportés, aux assassinés, aux enfumés, à tous ceux qui ont subi le joug et l’injustice raciste de la France.

Ce sont aussi des histoires dans l’Histoire qu’il faudrait peut-être rappeler au président français qui s’est étalé sur l’Histoire et sur l’origine de la société Algérienne, afin qu’il sache à qui il a affaire, c’est tout.

Synthèse par Tahar Mansour

La patrie news, 13/11/2021

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