Tags: Algérie, Maroc, camionneurs, Sahara Occidental, Bouchachi – Algérie: Lamamra démonte la thèse visant à disculper le Maroc
À l’occasion de la clôture, mercredi, de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes qui s’est tenue au Palais des nations, à Club des Pins (Alger), le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, est revenu sur l’assassinat des trois ressortissants algériens par le Maroc, sur la route Nouakchott-Ouargla, alors qu’ils étaient dans leurs camions à l’arrêt, en territoire libéré du Sahara occidental.
Le chef de la diplomatie nationale a démonté la thèse visant à disculper le Maroc. Il ne s’agit pas d’une erreur de la part de l’armée marocaine. Le ministre se base sur les « facteurs disponibles » pour affirmer que l’assassinat de nos trois compatriotes est «un acte délibéré de provocation contre l’Algérie, au mépris du droit international». Il valide l’hypothèse de la provocation marocaine visant à impliquer l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental. «Il est clair que ces dernières semaines, il y a eu une volonté des autorités marocaines et de leurs alliés d’étendre le conflit militaire au-delà de la zone dans laquelle se produisaient les opérations militaires auparavant, autour et à l’intérieur du mur» de sable, fait remarquer le ministre. Cet acte «intervient dans le prolongement de l’extension de l’occupation militaire marocaine de la zone d’El-Guerguerat, en violation des accords de cessez-le-feu entre les deux parties (Maroc et Front Polisario)», a-t-il ajouté.
Des sources espagnoles confirment une attaque au drone
Autre confirmation donnée par Ramtane Lamamra: l’utilisation d’armements sophistiqués. À ce propos, le quotidien El Pais cite, ce jeudi, des sources du renseignement espagnol qui confirment que l’attaque meurtrière marocaine a été commise avec des drones. La présidence de la République avait désigné, dès le 3 novembre, « les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat».
Pourquoi attaquer à l’aide de drones, de paisibles travailleurs algériens qui revenaient de Nouakchott pour aller chez eux à Ouargla? Le chef de la diplomatie algérienne a exposé la raison de ce qu’il a qualifié de «fuite en avant de la part des autorités militaires marocaines» et de l’utilisation des armements sophistiqués: verrouiller et bloquer les passages entre la Mauritanie et le territoire libéré du Sahara occidental. Du point de vue du droit international humanitaire, l’attaque marocaine contre les trois Algériens est illégale et criminelle. C’est une violence qui ne doit pas passer sous silence. Des correspondances ont été adressées à nombre d’organisations internationales auxquelles appartient l’Algérie, a rappelé Ramtane Lamamra. Cette démarche s’inscrit «en droite ligne de l’action diplomatique ordinaire, comme il est d’usage lorsque surviennent des faits aux proportions aussi gravissimes, impliquant l’assassinat d’innocents civils», a-t-il expliqué, car l’Algérie assume la responsabilité de ses actes.
Les choses ont été prises au sérieux par ces organisations internationales, mais « la position définitive de l’Algérie à ce propos, n’est pas tributaire de la réaction d’une organisation internationale donnée, mais relève plutôt de sa souveraineté nationale», a précisé le ministre. Ramtane Lamamra a réaffirmé que l’assassinat des trois citoyens algériens ne restera pas impuni: « L’Algérie assumera pleinement ses responsabilités dans la protection de ses ressortissants et de leurs biens dans cette région qui n’est pas sous souveraineté marocaine ».
M’hamed Rebah
Le Courrier d’Algérie, 13/11/2021
LEUR SILENCE, FACE À L’AGRESSION MAROCAINE INTRIGUE LE PEUPLE : Mais où sont passés Bouchachi et consorts ?
Le silence assourdissant des pseudo-figures de proue de l’opposition en Algérie après l’abject assassinat de trois compatriotes au cours d’une attaque de drone marocain, est une position qui ne les honore nullement. En effet, leurs petits calculs politiciens ont une allure de trahison car ce n’est pas le système algérien, le pouvoir ou une institution qui sont visés par le bellicisme marocain mais bien tout le peuple car il s’agit de modestes gens lâchement assassinés.
De plus, c’est une agression, contre le pays qui est perpétrée par l’alliance maroco-israélienne. Les Bouchachi, Assoul et consort, les partis qui se revendiquent de l’opposition et qui avaient tenté d’enfourcher le Hirak populaire et sa dynamique pour se présenter comme des figures de proue, se sont tous tus au moment où la situation les contraint à dénoncer et mobiliser le peuple pour renforcer le front interne. Quand il s’agit d’atteinte à la sécurité et l’intégrité nationale, quand il s’agit d’atteintes à l’intégrité de compatriotes, quand il s’agit d’intérêts suprêmes de la nation et de politique étrangère, les différences politiques et d’idéologie s’effacent car il s’agit de « parler », d’une seule voie, celle de l’intérêt de la patrie.
En 1963, lors de l’agression du Maroc contre l’Algérie et alors que la guerre fratricide entre les wilayas faisait rage et que le FFS avait pris les armes, les calculs politiciens n’avaient pas pris le pas sur l’intérêt du pays. C’était le front uni pour défendre l’intégrité territoriale du pays et le Maroc avait trouvé en face, un peuple uni, décidé à mourir pour faire barrage devant l’agresseur. Le silence des pseudos-opposants », intrigue car il va à l’encontre de la mobilisation populaire qui a condamné unanimement l’assassinat des trois compatriotes.
Il y a quelques mois, et alors que la mobilisation populaire faisait
vibrer les rues, Bouchachi, Assoul, Bouraoui et bien d’autres politiciens de conjoncture ont tenté de « se faire adouber » par les marcheurs. Ils avaient tout tenté pour se donner l’air de personnalités d’opposition au service de la patrie. Curieusement, ces oppositions de circonstances sont tapis dans leur coin depuis quelques mois, ne se permettant aucune sortie médiatique.
Les attaques du président français qui s’était permis d’attaquer la nation algérienne et son histoire, l’assassinat de trois ressortissants algériens dans une zone sous contrôle de la Minurso, et les menaces israéliennes contre notre pays n’ont pas poussé ces « Bouchachis » à réagir. Ils n’ont osé aucune déclaration, et n’ont émis aucun avis ou opinion. La politique étrangère d’un pays est une ligne rouge que ne doit franchir aucun patriote même le plus opposant des politiciens. C’est l’espace où s’effacent les différences et les idéologies. Apparemment, les opposants qui usent de « l’oppositionnisme de circonstances» pour ne pas sombrer dans l’oubli, ont fait preuve de pleutrerie. Et cette attitude pourrait ouvrir la voie devant mille et une interprétations car comment comprendre un silence qui fait les affaires de l’ennemi, l’alliance maroco-israélienne.
Se taire c’est consentir et cela le peuple ne l’oubliera par car, ceux qui ne défendent pas la patrie, par calcul politicien, devront un jour répondre de leur attitude. Ce sont des comportements qui laissent subodorer l’œuvre du makhzen qui n’attend que de probables soutiens venant d’Algérie, pour redoubler de férocité contre notre pays.
Slimane B.
Le Courrier d’Algérie, 13/11/2021
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