Algérie. Une campagne électorale en temps d’intempéries

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Avec les intempéries, et leurs corollaires, les routes inondées et surtout l’inflation que connaissent les produits agricoles, il est difficile de placer le sujet des prochaines élections locales dans les discussions avec les Algériens. D’ailleurs les partis politiques qui concourent au scrutin n’arrivent pas à se faire entendre par les citoyens et même par les responsables centraux. La campagne électorale passe difficilement. Interpellé à proposer des solutions à des problèmes marqués par leur caractère récurrent, les autorités locales pilotées par la classe politique, ne donnent pas l’impression de s’y retrouver. Les récentes intempéries ont ainsi montré les limites d’un modèle de fonctionnement, censé trouver un nouveau souffle grâce aux prochaines consultations électorales du 27 novembre prochain. On apprend par la même occasion qu’encore une fois, l’instance dédiée à organiser ces élections a pêché par un amateurisme désarmant en matière de communication politique. A deux semaines du rendez-vous avec les urnes, force est de constater que l’Anie a brillé par sa transparence, de sorte que l’opinion ne sait rien de ce qui se fait et n’a aucun moyen d’interpeller cette autorité, tellement on ne connaît pas ses missions avec précision.
Ce petit acte d’amateurisme de la part de cette autorités entraîne une sorte de réaction en chaîne, débouchant sur un démarrage trop timide, voire insignifiant de la campagne électorale. Une semaine après le coup d’envoi, force est de constater le hiatus qui sépare les candidats de la société. C’est ce que disent les observateurs de la scène nationale. Il est clair que la manière dont a été menée la pré-campagne électorale est de nature à peser sur l’issue du scrutin en matière de taux de participation. Il y a lieu de noter que même si les partis sont comptables de leur aptitude à drainer des électeurs au bureau de vote, la communication dont devrait faire preuve l’Anie est tout aussi importante.
Aussi, pourrait-on dire, quelle que soit l’issue du prochain scrutin, il est dores et déjà permis de dire que l’autorité autonome n’est visiblement pas au top dans la gestion de ce genre d’opérations. Ceci entraînera, à n’en pas douter, des remontrances pas toujours justifiées de la part des perdants, mais qui demeureront recevables, tant que l’Anie n’a pas fait montre d’une parfaite maîtrise du processus électoral sur son volet communication. Ajouté à cette faiblesse de mobilisation, le mauvais temps et l’inflation galopante…

Par Nabil G.

Ouest Tribune, 11/11/2021

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