Tags : Algérie, Mauritanie, zone de libre échange, Tindouf, Zouérat – Algérie-Mauritanie: Création d’une zone de libre-échange
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a annoncé, mardi à Alger, que l’Algérie et la Mauritanie ont décidé de la création d’une zone de libre-échange dans la région frontalière.
S’exprimant, à l’issue des travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, M. Beldjoud a indiqué qu’il s’agit de «la création de la zone de libre-échange entre les deux pays au niveau de la région frontalière, de l’organisation permanente des foires économiques et commerciales à Nouakchott, et de l’encouragement des opérateurs économiques des deux pays à vendre leurs produits dans les marchés algérien et mauritanien». Les experts ont recommandé d’«examiner les opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines de prospection, d’exploration et de production des hydrocarbures, à travers l’exploitation des potentialités d’investissement disponibles et de réactiver la convention relative à la pêche par l’exploitation des autorisations accordées à ce sujet dans les eaux territoriales mauritaniennes», a-t-il fait savoir. Le ministre de l’Intérieur a également fait part de la relance d’un projet de réalisation d’une route reliant Tindouf et Zouerate. Aux plans économique et commercial, les experts des deux pays ont convenu de l’importance de «réaliser une route reliant Tindouf et Zouerate, en mobilisant les ressources financières à cet effet, avec la possibilité de procéder à l’actualisation de l’étude réalisée», a-t-il précisé.
Concernant la formation professionnelle, le ministre a mis l’accent sur l’importance de l’octroi de bourses aux jeunes de la région frontalière mauritanienne, pour bénéficier d’une formation dans les établissements de formation algériens. Il a aussi relevé la nécessité d’aider les femmes rurales et artisanes à commercialiser leurs produits et d’échanger les expertises dans la formation de gestion des activités et des établissements des jeunes dans la région frontalière. L’Algérie, poursuit M. Beldjoud, est déterminée à coopérer avec la Mauritanie à l’effet de concrétiser «ces engagements sur le terrain, conformément aux orientations des autorités des deux pays qui accordent une attention particulière au développement et à la sécurisation de la région frontalière commune, pour répondre aux besoins des populations». À la clôture des travaux de cette session, un procès-verbal de réunion a été signé par M. Beldjoud et son homologue mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug. Cette session intervient après la dernière visite effectuée par le ministre de l’Intérieur à Nouakchott, le 1er avril dernier, rappelle-t-on.
Comité sécuritaire conjoint : « Coordination face aux défis de l’heure»
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a mis l’accent mardi sur l’impératif d’intensifier la coordination sécuritaire au niveau des frontières, à travers la création d’un Comité sécuritaire conjoint entre l’Algérie et la Mauritanie, en vue de faire face aux défis actuels. Lors des travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, le ministre a fait savoir que la coopération sécuritaire s’était taillé la part du lion, lors des travaux de cette session, vu «les défis sécuritaires qui se posent à la région». Le groupe de travail conjoint est parvenu à plusieurs recommandations, dont «l’intensification de la coordination sécuritaire au niveau des régions frontalières communes, à travers la création d’un comité sécuritaire mixte comprenant les services de sécurité des deux pays».
Le comité sécuritaire, poursuit le ministre, a recommandé également «la sécurisation des citoyens des deux pays, lors de leur déplacement dans le cadre des échanges commerciaux contre les agressions des bandes criminelles au niveau des zones frontalières communes». Pour ce faire, le comité a préconisé «l’intensification des patrouilles le long de la bande frontalière commune et le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le trafic de drogue et l’orpaillage illégal». S’agissant de la formation, le même comité a appelé à l’«organisation de sessions au profit des cadres et agents de la police et de la Protection civile, toutes disciplines confondues, notamment la police scientifique». À cette occasion, M. Beldjoud a salué la Mauritanie pour son attachement à la promotion de la coopération bilatérale et frontalière, à travers l’organisation conjointe de cette session qui s’est déroulée dans une «ambiance fraternelle» marquée par «la volonté commune de promouvoir et d’activer tout ce qui est susceptible d’assurer le développement et de sécuriser notre région frontalière».
Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation
«Atteindre la complémentarité économique»
Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug, a souligné, mardi à Alger, l’importance d’«atteindre la complémentarité économique et commerciale, à la faveur d’une vision de développement global au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays». S’exprimant à la clôture des travaux de la 1re session du Comité frontalier algéro-mauritanien, qu’il a coprésidée avec le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, M. Ould Merzoug a salué «le sérieux» ayant marqué cette session, affirmant que la Mauritanie «œuvrera à appliquer les recommandations et les propositions de cette réunion au service de nos intérêts communs». Il a fait savoir que ce Comité «a recommandé la réalisation de l’intégration économique dans le cadre d’une vision globale au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays», ajoutant que les travaux de cette session ont permis «d’évaluer la situation et de tracer les objectifs visant à diversifier les formes du développement dans les zones frontalières, à travers des programmes permettant à la population de ces zones de s’intégrer dans le cadre d’une vision globale de la sécurité, de la stabilité et du bon voisinage».
A ce propos, il rappelé que ces recommandations étaient intervenues conformément à la volonté des Présidents des deux pays, Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani. M. Beldjoud a indiqué que l’Algérie est déterminée à coopérer avec la Mauritanie à l’effet de concrétiser «ces engagements sur le terrain, conformément aux orientations des autorités des deux pays qui accordent une attention particulière au développement et à la sécurisation de la région frontalière commune, pour subvenir aux besoins des populations».
Le ministre mauritanien de l’Intérieur visite Djamaâ El-Djazaïr
Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzouk, a effectué mardi, en marge de sa participation aux travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, une visite à Djamaâ El-Djazaïr à Mohmmadia (Alger). Accompagné du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, et du wali d’Alger, Youcef Cherfa, M. Ould Merzouk a contemplé de près cet édifice religieux et reçu des explications sur l’architecture et la réalisation de cette mosquée. À l’occasion, le ministre mauritanien s’est dit «très impressionné par cette splendide réalisation architecturale», ajoutant que cette œuvre peut jouer un grand rôle dans le monde arabo-islamique.
Déployée sur une superficie de 30 hectares, cet édifice religieux, scientifique et touristique, dispose de 12 bâtisses complémentaires bâties sur 400 mètres carrés. Érigée au cœur de la capitale sur le territoire de la commune de Mohammadia, Djamaâ El-Djazaïr compte une salle de prière de 20.000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 120.000 fidèles. Cette salle se démarque par des colonnes octogonales décorées de marbre et par un grand mihrab (utilisé par l’imam pour diriger les prières) et par les 6 kilomètres d’écritures calligraphiques, dont certaines ont été gravées sur du marbre et de la pierre avec un système de laser, décorant la salle de prière, ainsi que les différents autres espaces du monument. La mosquée, qui compte le plus grand minaret au monde et long de 265 mètres, est la plus grande d’Afrique et la troisième plus grande au monde après Masdjid Al-Haram de La Mecque et Masdjid Al-Nabawi de Médine, et constitue un vrai chef-d’œuvre architectural et religieux multifonctionnel de ces bâtiments alliant modernité et authenticité.
Djamaâ El-Djazaïr compte également une maison du Coran «Dar E-Qoran», d’une capacité de 1.500 places, dédiée aux étudiants post-gradués algériens et étrangers en sciences islamiques et sciences humaines.
El Moudjahid, 10/11/2021
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