Algérie-Mauritanie: Vers le renforcement de la coopération

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Les travaux de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien ont débuté, ce lundi à Alger, sous la co-présidence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, et son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould-Merzoug.

Ont pris part à cette réunion de deux jours les walis d’Adrar et de Tindouf et le wali de Tris Zemour (Mauritanie), ainsi que des représentants ministériels et des services de sécurité deux pays. Comprenant des régions de compétence, en l’occurrence la wilaya de Tiris Zemmour (Mauritanie) et celle de Tindouf (Algérie), le Comité bilatéral a pour mission le renforcement des opportunités d’investissement, la réalisation des projets de partenariat communs dans les secteurs prioritaires au niveau des zones frontalières communes, la promotion et l’intensification des échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs, en sus du désenclavement des populations de ces zones frontalières. Les travaux du comité bilatéral frontalier, qui se poursuivront à huis clos, aboutiront à des recommandations opérationnelles qui constitueront un plan de travail concernant tous les secteurs.

Dans ce cadre, Kamel Beldjoud a appelé les experts en sécurité en Algérie et en Mauritanie à poser le premier jalon de la création d’une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays. «Cette commission sécuritaire proposera des mesures garantissant la sécurité des deux pays et l’intégrité de leurs citoyens», a précisé Beldjoud à l’ouverture des travaux, ajoutant que la création de cette commission sécuritaire dans la conjoncture actuelle «est plus que nécessaire pour relever les défis sécuritaires transfrontaliers». Elle contribuera à «contrecarrer toute menace à notre sécurité commune, notamment sur la bande frontalière», a-t-il poursuivi.

Le ministre a, dans ce contexte, appelé à intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, œuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes. Pour sa part, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Merzoug, a estimé que la première rencontre du Comité bilatéral frontalier représente «un nouveau jalon dans l’édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d’entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d’un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale».

Horizons, 09/11/2021

SÉCURISATION DES FRONTIERES COMMUNES : L’Algérie et la Mauritanie « décidés » à coopérer

«Nous œuvrons à sécuriser toutes les régions du pays », a indiqué le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire M. Beldjoud dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, qualifiant l’assassinat des trois ressortissants algériens « d’acte criminel lâche perpétré par le Makhzen ».

Cette déclaration renseigne sur la détermination de l’Algérie à ne pas laisser passer cet acte ignoble et à se réserver le droit d’user des réponses appropriées et dans les délais qu’elle juge propices. M. Beldjoud qui a présidé, conjointement avec son homologue mauritanien, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, a appelé les experts sécuritaires des deux pays à poser le premier jalon de la création d’une commission sécuritaire conjointe chargée de sécuriser les deux pays. Cet appel intervient alors que la région d‘Afrique du nord et du Maghreb fait face à de nombreux défis et menaces terroristes, exacerbés par l’intrusion d’Israël appelée, par le Makhzen, au secours du palais royal en butte à une rude bataille de succession. M. Ould Merzoug a souligné, pour sa part que la Mauritanie allait « continuer à assurer le bon voisinage et la paix et respecter les chartes du droit international », ajoutant que les relations « historiques » entre l’Algérie et la Mauritanie « se caractérisent par le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères ».

M. Beldjoud, conscient des dangers qui menacent la sécurité des deux pays a appelé à intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, à œuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et à échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes. Cela suppose que l’Algérie est convaincue que la sécurité dans la région ne peut se concevoir dans un cadre isolé. C’est pourquoi, des analystes n’excluent pas la possibilité de voir, à l’avenir, des réunions, similaires tenues avec le Niger ou encore le Mali pour sécuriser les frontières sud de la menace terroriste que font peser les groupes implantés dans la région du Sahel ou encore avec la Tunisie et la Libye pour mieux appréhender la menace provenant du conflit en cours entre les factions libyennes.

Le ministre mauritanien a estimé que la première rencontre du Comité bilatéral frontalier représente « un nouveau jalon dans l’édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d’entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d’un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale ». Il faut rappeler dans ce cadre, que l’attaque contre les camions algériens s’est produite dans une zone non loin des frontières mauritaniennes ce qui laisse deviner son caractère sauvage et délibéré. Le commandement des FAR, était au courant que le convoi de camions était à l’arrêt, dans une zone loin du mur de séparation entre la zone sous contrôle marocain et les territoires sahraouis libérés, mais cela ne l’a pas empêché de procéder à la frappe ce qui relève d’un terrorisme d’État et du crime abject.
Slimane B.

Le Courrier d’Algérie, 09/11/2021

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