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L’agression perpétrée par les forces d’occupation marocaine sur l’axe routier Ouargla-Nouakchott et ayant ciblé trois Algériens exerçant une activité commerciale est un acte calculé derrière lequel se cachent de nombreux objectifs.
Le politologue Ismaïl Debèche a estimé que le Maroc vit une crise interne multidimensionnelle et fait tout pour détourner l’attention de son opinion locale des véritables problèmes socioéconomiques auxquels il est confronté et qui se sont accentués dans le pays par la décision d’Alger de couper le robinet du gaz.
«A travers cet agression, le royaume chélifien veut masquer ses échecs politiques, sociaux et diplomatiques. Sa préoccupation majeure est d’appliquer à la lettre les plans de l’entité sioniste dans la région», souligne-t-il. Et d’ajouter que cette provocation de trop ne doit pas resté impunie. «La riposte algérienne doit être ferme», ajoute-t-il. Dans ce sillage, il a salué la réaction responsable de l’Algérie qui a saisi à cet effet les institutions internationales et régionales. Il a soutenu que ces dernières doivent faire preuve de plus de «détermination» et de «fermeté» à l’égard du Maroc et de ses pratiques relevant du «terrorisme d’Etat».
Debèche a précisé que les trois civils algériens on été assassinés au Sahara occidental, près de la frontière mauritanienne et non sur le sol algérien, sinon la «réponse de notre pays aurait été immédiate». Il a soutenu que les arguments marocains expliquant cet assassinat sont «injustifiés et irrecevables».
Pour sa part, Idriss Attia, maître de conférences à la Faculté des sciences politiques et des relations internationales à l’université d’Alger, a estimé que le Maroc veut conduire notre pays dans une guerre régionale. «Le royaume vit une situation interne difficile, confronté à différents types de crises : économique, politique et sociale, accentuée par la décision de l’Algérie de lui couper le gaz», note-t-il.
«Le Maroc veut détourner son opinion locale des véritables problèmes», signale-t-il. En commettant cet «acte terroriste», le régime marocain exécute un agenda que lui est dicté par l’entité sioniste et la France.
Aussi l’expert relève que cet assassinat s’inscrit dans une série d’agressions initiées par Rabat depuis sa normalisation avec l’entité sioniste afin de provoquer une réponse militaire algérienne.
Assassinat des ressortissants algériens : L’ONU dément les mensonges marocains sur le lieu du bombardement
L’assassinat, par le Maroc, de trois camionneurs algériens par un armement sophistiqué meurtrier a eu lieu dans le territoire sahraoui, près de Bir Lahlou, a confirmé vendredi l’ONU, apportant un démenti cinglant aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression pour occulter la responsabilité du Maroc dans ce crime.
« Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou », a déclaré le porte parole adjoint du SG de l’ONU, Farhan Haq, au cours d’un point de presse. « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.
Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.
Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.
Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 Km du mur de sable érigé par le Maroc d’où commence la zone tampon, précise à l’APS l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar.
Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.
Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui. Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le « lâche assassinat » de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.
« L’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région », a indiqué la diplomatie algérienne.
Et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux de cette agression, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a saisi les Nations Unies, l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique.
Horizons, 07/11/2021
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