Menadéfense: Le Maroc a tiré pour tuer et pour provoque – La cible civile et désarmée clairement et formellement identifiée
Le site Menadefense, spécialisé dans les questions liées aux armements est formel. L’attaque de ce premier novembre a été menée de façon délibérée contre des camionneurs civils, sans défense et clairement identifiés. Cette attaque n’a pu être menée sans qu’un ordre venu de haut lieu, sans doute le palais royal ou le chef d’état-major des FAR (forces armées royales). Il ne s’agit pas non plus d’un tir d’artillerie venu du mur de la honte. Celui-ci en effet est trop éloigné de l’endroit où étaient stationnés les deux camions. Et même si ça avait été le cas, le cratère aurait été plus profond et plus gros. L’attaque est bel et bien celle d’un drone sophistiqué, de fabrication turque ou bien sioniste.
Si le Maroc a choisi de frapper délibérément de paisibles civils algériens c’est qu’il doit poursuivre au moins deux ou trois objectifs. D’abord, provoquer tout simplement l’Algérie, comme le montre le choix de cette date symbolique du 1er novembre. Ensuite, rendre inutilisable cette route qui relie Alger à Nouakchott, ce qui montre en soi à quel point le Maroc prend très sérieusement ombrage du retour en force de notre pays vers sa profondeur stratégique naturelle, l’Afrique en l’occurrence. Ensuite, le recours à ces drones, utilisant des munitions d’une précision extrême, dont l’existence et la présence sur les lieux est formellement attestée par de nombreux témoins oculaires, semble s’assimiler à une sorte de démonstration de force dans cette escalade régionale qui continue d’aller crescendo.
De fait, les ravages que peuvent causer ces engins de la mort sont impressionnants, tel qu’on a pu les voir à l’œuvre en Libye contre les troupes de Haftar. Il va sans dire que l’Algérie a largement les moyens de se prémunir contre ces fourbes attaques, mais aussi et surtout de rendre au centuple les coups. Il est certain, ce disant, que cette attaque terroriste marocaine ne restera pas impunie ni sans conséquences. S’agissant des détails liés à cette attaque terroriste, le site en question rapporte d’abord que les victimes sont trois chauffeurs algériens, Hmida Boumediène de Laghouat, Ahmed Belkhir Chtam de Ouargla, Brahim Larbaoui de Ouargla, à bord de deux camions MAN immatriculés à Ouargla et affrétés pour une opération d’exportation de ciment blanc vers la Mauritanie.
Il ajoute que « les deux camions revenaient à vide, leurs remorques n’étaient pas recouvertes de bâches. Les tracteurs étaient blancs et leurs remorques jaunes, sans aucun signe distinctif indiquant une quelconque menace ou le transport de quelconque marchandise prohibée. L’opération d’exportation légale est passée par les douanes algériennes et mauritaniennes. La société de transport assurait fréquemment des livraisons en Mauritanie et au Niger en plus de desservir le grand Sud algérien.
Ce ne fut donc pas, de l’aveu du propriétaire de la société et des familles des victimes d’une opération de contrebande ou d’une aventure ». Les détails les plus accablants suivent juste après : « Le bombardement a eu lieu à environs 7 km à l’Ouest de la ville de Bir Lahlou qui se situe dans les territoires libérés contrôlés, faisant partie de la cinquième région militaire de l’Armée de libération du peuple sahraoui (ALPS).
Une cible civile et désarmée clairement et formellement identifiée
Les coordonnées exactes du lieu de l’incident sont 26.328777,-9.692441. Et d’ajouter que « les deux camions étaient à l’arrêt lors du bombardement et stationnés côte à côte à quelques dizaines de mètres au Nord de la piste principale. Selon le témoignage d’une habitante de passage, un des deux camions avait une roue crevée, le second lui portait assistance ». Aucune forme de menace, de quelque nature qu’elle soit n’était visible. Les matricules algériens devaient eux aussi être facilement identifiables. « L’endroit où se trouvait les deux camions se situe à plus de 35 kilomètres au Sud-Est du “mur de défense” marocain et des premières installations militaires des FAR. Les camions ne se sont à aucun moment dirigé vers les installations marocaines et ont longé, en maintenant une distance d’au moins 30 km le mur marocain ».
Poussant plus loin les détails, les investigations et les révélations, le site ajoute que « dans un premier temps nous avions, sur la base de témoignages de routiers algériens fréquentant l’endroit, évoqué la possibilité d’une frappe d’artillerie marocaine. H’mida journaliste Sahraoui et ancien militaire, présent dans la zone a exclu cette possibilité à cause de l’éloignement des nids d’artillerie marocains d’une cinquantaine de Km de l’endroit. De l’absence de cratère et de la haute précision de la frappe. Lui, ainsi que de nombreux témoins ont vu au moins un drone provenant d’une direction Ouest faisant une ronde.
Un témoignage vidéo confirme la présence de drone et le tir de deux missiles. Et d’ajouter que « selon plusieurs experts en armement, il s’agirait probablement d’une attaque de drone turcs Bayraktar TB-2 et de munition MAM-L ou de drones israéliens Hermes 450 équipés de deux missiles Hellfire. La vidéo montrant les deux véhicules calcinés confirme la haute précision de la munition et sa capacité explosive modérée. Le drone aurait décollé de la base aérienne de Smara dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et qui se trouve à 230 Km du lieu de la frappe ».
Pour ce site, animé par des experts, qui accablent le Maroc sans appel, « si le drone a pu cibler de manière aussi précise les deux véhicules c’est qu’il a très clairement identifié ses cibles qui étaient visiblement civiles (deux camions blancs vides à l’arrêt). Le tir n’a pas pu avoir lieu sans confirmation d’une autorisation de tir et donc sans prise de conscience à un niveau hiérarchique élevé, les pilotes de drones étant des officiers et leur hiérarchie directe étant composée d’officiers supérieurs. Il est donc probable que l’attaque ait été faite de manière délibérée en connaissance ou non de la nationalité des victimes ».
Ce rapport détaillé ne fait qu’étayer le communiqué de la veille de la Présidence de la République algérienne. Oui, le Maroc a frappé de paisibles civils algériens dans l’intention de les tuer, et de provoquer l’Algérie. Si ce crime ne va pas rester impuni, il ya lieu de s’inquiéter face au silence troublant de la communauté internationale, à commencer par le conseil de sécurité de l’ONU. Ne sommes-nous donc régis que par les simples et vulgaires lois de la jungle ?
Wana aâreft…
Mohamed Abdoun
La patrie news, 04/11/2021