Mali : La Cédéao maintient la pression – Des délégations se sont rendues récemment à Bamako et à Conakry et leurs rapports de mission seront passés à la loupe à l’occasion de la réunion qui sera organisée dans la capitale Accra.
La Cédéao, dont la présidence est assurée par le Ghana, organisera ce 7 novembre un sommet extraordinaire pour évaluer l’évolution de la transition au Mali et en Guinée. Des délégations se sont rendues récemment à Bamako et à Conakry et leurs rapports de mission seront passés à la loupe à l’occasion de cette réunion qui sera organisée dans la capitale Accra. La Cédéao exige du Mali et de la Guinée, dirigés par des militaires après une prise de pouvoir par la force, un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Pour l’organisation sous-régionale, la transition mise en place dans les deux pays doit être limitée dans le temps. En septembre, les dirigeants de la région avaient accordé aux militaires guinéens un délai de six mois pour organiser des élections générales. Pour ce qui est du Mali, les autorités chargées de la transition devaient, selon un engagement pris pour rassurer les partenaires du Mali, organiser des élections avant mars 2022. Mais pour la Guinée, la visite, fin octobre d’une délégation menée par le président de la Commission de la Cédéao semble avoir donné satisfaction.
En effet, il a été fait état de la prise par les autorités de transition de plusieurs décisions, dont la rédaction d’une charte, des nominations et la mise en place progressive d’un gouvernement, depuis septembre dernier, date de la tenue d’un sommet extraordinaire de la Cédéao. Des décisions qui confortent ses dirigeants quant à l’existence d’une volonté en Guinée de vouloir mettre un terme à la transition en cours depuis le 5 septembre et permettre ainsi un retour rapide à l’ordre constitutionnel que l’organisation sous-régionale veut «accompagner de manière pratique et concrète».
Aussi à l’issue de l’évaluation du dossier de la Guinée, la Cédéao devrait faire montre de sa satisfaction de voir les autorités de transition suivre le bon chemin, forcément il en sera autrement pour le Mali dont les dirigeants de la transition désirent prolonger la période de transition et retarder la tenue des élections, présidentielle et législatives, prévues à partir du 27 février prochain.
La récente visite d’une délégation de la Cédéao à Bamako n’a pas permis de rapprocher les points de vue. Les autorités maliennes persistent à dire qu’elles veulent organiser des assises nationales avant de fixer la date des élections, d’autant qu’elles ont mis en avant des arguments et fait état de difficultés susceptibles de perturber la tenue de ces élections, comme exigées par la Cédéao et d’autres partenaires internationaux de ce pays. Un souhait auquel l’organisation sous-régionale reste sourde.
Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, avait délivré un message de fermeté quant au respect par les autorités du calendrier électoral. Les autorités de transition devaient remettre hier à la Cédéao un chronogramme. Sera-t-il validé ? Réponse dimanche à l’occasion du sommet des chefs d’État de la région.
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