Le Maroc double le nombre de fonctionnaires de la défense. Il augmentera de 157% le nombre de nouveaux postes de fonctionnaires dans l’administration de la défense l’année prochaine
Rabat, 27 oct (EFE) – Le Maroc augmentera de 157% le nombre de nouveaux postes de fonctionnaires dans l’administration de la défense l’année prochaine, lorsqu’il prévoit d’offrir 10 800 postes contre 4 200 en 2021, selon le projet de loi de finances (budget) pour 2022 présenté au Parlement marocain.
Le document, qui comprend certains postes budgétaires consacrés à ce domaine, montre que 40% des nouveaux postes publics offerts dans le pays (26 510 au total) correspondent à des emplois au sein de l’administration de la défense, sans préciser combien sont destinés à des militaires de carrière.
Deux autres postes des comptes publics sont les dépenses relatives au personnel de la défense et au matériel connexe, ainsi que le poste destiné à l’achat et à l’entretien du matériel des forces armées royales.
Ces deux postes représentent ensemble 160,731 milliards de dirhams (15,269 milliards d’euros), soit 5,1 % de plus que les mêmes postes du budget 2021 (152,845 milliards de dirhams).
Plus précisément, le projet de budget 2022 alloue 115,554 milliards de dirhams à l’achat et à l’entretien des équipements de l’armée (4,15 % de plus) et 45,1 milliards de dirhams supplémentaires aux dépenses de personnel et d’administration, soit une augmentation de 6,6 % par rapport au budget 2021.
Le politologue et universitaire marocain Mohamed Chakir a expliqué à Efe que la tendance des dépenses de défense n’a cessé d’augmenter au cours des cinq dernières années, en raison de l’engagement du pays à moderniser son arsenal militaire et des dernières acquisitions d’équipements.
M. Chakir a également attribué ces dépenses au contexte actuel, marqué par la tension diplomatique avec l’Algérie, un pays qui s’est engagé dans une course aux armements avec Rabat depuis des années.
Depuis l’opération militaire marocaine au poste frontière de Guerguerat (extrémité sud du Sahara occidental) en novembre dernier, les relations entre Rabat et Alger se sont détériorées jusqu’à ce que cette dernière rompe ses relations diplomatiques avec le Maroc il y a deux mois et interdise l’utilisation de son espace aérien. EFE
Swissinfo, 27/10/2021