Conflit du Sahara occidental : Un faisceau de contradictions. La sécurité et la paix régionales passent par la reconnaissance de la souveraineté du peuple sahraoui.
La sécurité et la paix régionales passent par la reconnaissance de la souveraineté du peuple sahraoui. Autant que tout autre peuple, le peuple du Sahara occidental a le droit inaliénable à la liberté et à l’indépendance. Ce droit lui a été reconnu par les Nations unies et la communauté internationale. La lutte armée et diplomatique qui est menée par le Front Polisario est l’expression de la volonté de ce peuple de vivre libre et indépendant. Jusqu’à présent l’ONU, malheureusement n’était pas parvenue à faire respecter ses décisions et ses résolutions en ce qui concerne la décolonisation du Sahara occidental. Aussi, le peuple sahraoui s’est donc substitué à l’Organisation onusienne pour mettre en pratique le droit qu’elle venait de lui accorder. C’était la seule issue valable mais aussi une forte détermination qui dérange aussi bien le Maroc en tant que colonisateur et ses alliés. Une raison suffisante pour que le peuple sahraoui ne renonce pas à ses droits. Les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies sont claires en ce qui concerne la décolonisation et l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Sauf à emprunter les sentiers tortueux de la mauvaise foi.
Les interprétations que donne le Makhzen aux actes et décisions des Nations unies sont à l’image de son engagement colonial au Sahara occidental. En effet plutôt que de s’engager de manière sincère et loyale, dans la décolonisation du Sahara occidental, le Maroc a trouvé comme toujours dans sa phobie contre l’Algérie un exutoire pour occulter les vrais problèmes de l’occupation du Sahara occidental depuis plus de quatre décennies de suite. Avec son entêtement de se soumettre au droit international, le roi Mohamed VI qui a imposé la loi du silence dans les territoires du Sahara occidental, entrave l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, empêchant par la même l’avènement de la paix et la sécurité dans la région.
Le monarque continue à bloquer toute perspective de relance de l’intégration maghrébine. Il s’attache à prendre en otage la relance de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Erigeant de fait la mauvaise foi en vertu politique. La cause du peuple sahraoui est juste, l’Algérie en se mettant à son côté se met du côté du Droit. L’Algérie a suffisamment le sens de l’honneur pour respecter ses engagements envers la paix et la sécurité dans la région et partout en Afrique.
A nouveau la communauté internationale exprime vivement sa préoccupation sur l’aggravation de la situation découlant de la persistance de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et l’extension de cette occupation à la partie du Sahara occidental ayant fait l’objet de l’accord de paix conclu au mois d’ao˚t entre la Mauritanie et le Front Polisario.
Le Maroc n’a aucun droit moral de s’ériger en donneur de leçon surtout lorsqu’on connaît sa » politique expansionniste » basée sur un système de répression totale, son manque de respect pour la légitimité internationale et le peu de cas qu’il fait de la communauté internationale. Le Makhzen ne pourra jamais convaincre qu’il représente une force de paix dans la région car paix et colonisation sont deux réalités totalement contradictoires. La diplomatie algérienne continue à dire qu’il n’y aura de sécurité et de paix dans la région que lorsque le peuple sahraoui aura recouvré sa pleine et entière souveraineté. Aussi il ne faudrait pas que les Nations unies tombent dans le piège que lui tendent le Maroc, l’entité sioniste et les monarchies arabes. Sinon l’ONU se retrouvera en porte-à-faux avec la communauté internationale. Donc l’urgence pour l’ONU est de trouver un climat propice pour l’organisation du référendum d’autodétermination.
Pour les observateurs, si on doit aboutir à un référendum, il faut que cette échéance soit authentique et loyale. C’est le peuple sahraoui qui doit s’autodéterminer et choisir son avenir et son devenir. Le Front Polisario s’interroge pour sa part. Comment ce référendum soit libre et authentique si les troupes d’occupation, l’administration marocaine et les colonies de peuplement installées ces dernières années ne quittent pas le sol du Sahara occidental ? » Il faut que ces troupes quittent tout le territoire du Sahara occidental et que ce soit les Nation unies qui prennent en charge l’organisation de ce référendum « .
Le Front Polisario à travers sa bataille politique et diplomatique fait de l’organisation de ce référendum son cheval de bataille car il constitue la solution démocratique idoine pour mettre fin à ce conflit. Un référendum bien s˚r qui respecte la volonté du peuple sahraoui.
En effet, le représentant légitime du peuple sahraoui partage l’avis de la communauté internationale conforme au droit international prônant l’organisation d’un référendum juste et équitable au Sahara occidental. Ce qui signifie selon l’interprétation de ce même droit international que le processus d’autonomie sur lequel s’acharne le Maroc sera caduc en tant que solution partielle du conflit qui ne correspond pas à la volonté du peuple sahraoui, seul concerné par son autodétermination.
Par B. Chellali
Le Maghrebdz, 27/10/2021