Sahara Occidental : L’ONU accule le Maroc. Le dossier est inscrit dans la liste des questions relatives aux territoires non autonomes et à la décolonisation.
L’énorme débauche d’énergie engagée par le représentant marocain à l’ONU, l’inénarrable Omar Hilale, alternant entre mensonges et contre-vérités historiques au sujet du conflit avec le Sahara occidental, le secrétaire général des Nation unies reste focus sur le traitement d’une question de décolonisation, exclusivement inscrite comme telle sur l’agenda onusien. La dernière colonie en Afrique, faut-il le rappeler à la monarchie de Mohammed VI.
Le message du SG de l’ONU, Antonio Guterres, ne souffre d’aucune équivoque sur la question de décolonisation du Sahara occidental et reste aphone sur l’invraisemblable hypothèse de « marocanité » des territoires sahraouis. « La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) de l’Assemblée générale et le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux examinent la situation au Sahara occidental +au titre des questions relatives aux territoires non autonomes et à la décolonisation+ », affirme Guterres dans son dernier rapport sur la situation au Sahara occidental qui couvre la période allant du 1er septembre 2020 au 31 août 2021. Un constat qui confirme, on ne peut plus clair, que le coup de force et l’agression armée marocains opérés contre les civils sahraouis à Guerguerat le 13 novembre 2020 suivis par le feuilleton du deal triangulaire Maroco-israélo-américain sous l’administration Trump, n’ont rien changé à la nature du conflit. À savoir, pour l’ONU, maintenir le processus de décolonisation du Sahara occidental et projeter l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Dans ce contexte, Gutererres a rappelé que le Conseil de sécurité « appelle de ses vœux, dans des résolutions successives à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assure l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Se disant « gravement préoccupé par la dégradation » de la situation au Sahara occidental, le SG de l’ONU a déploré la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, qui, selon lui, constitue « un recul considérable par rapport à la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date ».
Dans son rapport, en effet, Guterres note que « la reprise du processus politique ne pourrait être plus urgente. Il demeure absolument essentiel que les parties se mettent d’accord sur la nomination d’un Envoyé personnel pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental ». Pour ce faire, il réitère son appel aux membres du Conseil de sécurité, les amis du Sahara occidental et les autres acteurs concernés à « encourager le Maroc et le Front Polisario à s’engager de bonne foi et sans conditions préalables dans le processus politique », après la nomination de son nouvel envoyé personnel, Staffan de Mistura.
Farid Guellil
Le gouvernement britannique réitère son soutien aux processus onusien
Interviewée hier par Radio Algérie Internationale, la porte-parole du gouvernement britannique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Rosie Dyaz, a abordé les relations entre le Royaume-Uni et l’Algérie. Aussi bien le partenariat dans les domaines commercial et économique que les questions internationales d’intérêt commun. Ainsi, s’exprimant sur la question sahraouie, la représentante diplomatique de la Grande-Bretagne dans la région MENA a souligné que le gouvernement de son pays « continue à soutenir les efforts menés par les Nations unies pour parvenir à une solution politique juste et équitable pour le peuple sahraoui en vue d’organiser le référendum d’autodétermination ».
Selon Rosie Dyaz, qui parle dans un arabe raffiné et loin d’avoir la langue dans sa poche, la Grande-Bretagne a affirmé, précédemment, son « plein soutien » aux efforts menés par l’ONU en vue de parvenir à une solution politique permanente au conflit du Sahara occidental et laquelle solution garantit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Au sujet de la crise en Libye, la même diplomate a indiqué que son pays « soutenait fermement » les processus de paix engagés pour la réédification de l’État et des institutions libyennes et « travaillait toujours à coordonner les efforts avec les Nations unies » pour trouver un règlement politique durable à la crise du voisin algérien de l’Est.
Par ailleurs, Rosie Diaz a affirmé que la Grande-Bretagne considère l’Algérie comme un partenaire stratégique important dans les domaines économique, commercial et sécuritaire.
F. G.
Le Courrier d’Algérie, 21/10/2021