Sahara Occidental, Maroc, ONU, Antonio Guterres, Front Polisario,
Le Président sahraoui, Secrétaire général (SG) du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que le règlement pacifique, équitable et durable du conflit du Sahara occidental permettrait au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément aux Chartes onusiennes et aux principes de la légalité internationale y afférents.
Le président Ghali a appelé, dans un message diffusé par l’agence de presse sahraouie, le SG de l’ONU à parvenir à un règlement de la question sahraouie par les négociations, expliquant qu’il ne sera absolument pas possible de réaliser la paix si l’Etat d’occupation marocaine poursuit, en toute impunité, ses exactions et ses tentatives d’imposer par la force le fait accompli dans les régions occupées.
«L’épicentre de la zone tampon, désarmée, constitue toujours la pierre angulaire des efforts visant à parvenir à une solution pacifique pour le Sahara occidental», a-t-il souligné, indiquant que «les infiltrations quotidiennes dans cette région et les hostilités entre les deux parties ont endigué les mesures et démarches qui formaient, depuis 30 ans, le fondement du cessez-le-feu».
En réaction au rapport soumis par le SG onusien au Conseil de sécurité, le président Ghali a précisé que «le Front Polisario fustige le mutisme du Secrétariat général de l’ONU qui ne veut pas appeler les choses par leurs noms et pointer du doigt l’Etat d’occupation marocaine, considéré comme responsable direct et unique de la violation du cessez-le-feu qui a duré près de 30 ans».
L’agression violente «perpétrée par les forces marocaines le 13 novembre 2020 contre un groupe de civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement contre l’occupation illégale, est connue de tous», a martelé le SG du Polisario, expliquant que «face à l’acte hostile marocain, les forces armées du Front Polisario ont été contraintes de s’accrocher militairement avec les forces marocaines, pour légitime défense, mais aussi pour sauver les citoyens qui ont été transférés vers des lieux plus sécurisés». Ghali a déploré le fait que le rapport n’ait pas mentionné clairement que «l’Etat d’occupation marocaine est le responsable direct et unique de la violation, le 13 novembre 2020, du cessez-le-feu de 1991 et des accords militaires y afférents».
«Il est clair que la reconnaissance par le Secrétariat général des Nations unies de «la reprise des hostilités» au Sahara occidental, bat en brèche fortement la position de l’Etat marocain d’occupation affichée à maintes reprises et son affirmation continue qu’il n’y avait pas de conflit armé» et «porte un grand coup à sa propagande mensongère qui vise à désinformer son opinion publique concernant la réalité de la guerre qui a éclaté de nouveau dans le territoire».
S’agissant des droits de l’homme, M. Ghali a ajouté que le rapport a relevé que le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a été empêché, pour la 6e année consécutive, de visiter le Sahara occidental, ce qui a entraîné l’existence de «grands vides au niveau du contrôle du respect des droits de l’homme dans le territoire».
«Encore une fois, l’Etat d’occupation marocaine n’est pas tenu pour responsable des entraves de l’action des instances des Nations unies et de la poursuite des restrictions imposées «sur le droit à la liberté d’expression, au rassemblement pacifique, à la constitution des associations au Sahara occidental, notamment dans le sillage des développements survenus en novembre 2020», a poursuivi M. Ghali.
Le rapport relève aussi l’usage de la force par les forces marocaines» en vue de disperser les protestataires, faire des descentes dans les maisons sans mandats de justice, arrêter et détenir arbitrairement, surveiller illégalement et arbitrairement, harceler, terroriser et détruire les biens», outre «la torture et le mauvais traitement auxquels sont exposés les manifestants, les journalistes, les bloggeurs, les avocats et les défenseurs des droits de l’homme» au Sahara occidental occupé.
Compte tenu de la poursuite des violations systématiques des droits de l’homme, Ghali a insisté sur l’impérative prorogation du mandat de la Minurso pour englober les droits de l’homme à même de permettre «le suivi de la situation des droits de l’homme de manière indépendante, intègre, globale et régulière» au niveau du territoire de compétence de la Minurso. Le Polisario n’a eu de cesse de réaffirmer que «la raison principale de la poursuite des tensions dans la zone d’El Guerguerate est l’existence d’une brèche illégale dans le mur militaire marocain pour lequel les Nations unies n’ont rien fait malheureusement», a précisé l’intervenant, soulignant que «la passivité des Nations unies à régler la question de la brèche illégale dans la zone d’El Guerguerate a abouti, entre autres, à la guerre en cours».
Deux civils sahraouis blessés dans une attaque de drone marocain
Deux civils sahraouis ont été blessés mardi et leur voiture détruite suite à une attaque de drone marocain dans la localité de Mhiriz dans les zones libérées du Sahara occidental, a indiqué hier une source sahraouie.
«Hier, deux civils sahraouis ont été blessés et leur voiture détruite suite à une attaque de drone marocain dans la localité de Mhiriz dans les zones libérées du Sahara occidental», a écrit cette source sur le réseau social «Twitter».
«C’est la quatrième fois que l’armée marocaine attaque des civils depuis la reprise de la guerre en novembre 2020», a-t-il rappelé.
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