Sahara Occidental : dernières nouvelles

-L’autorité sahraouie du pétrole dénonce l’accord pétrolier israélo-marocain
-Ghali réaffirme sa disponibilité à dialoguer pour parvenir à une solution
-Accord israélo-marocain sur l’exploration d’hydrocarbures à Dakhla

L’autorité sahraouie du pétrole dénonce l’accord pétrolier israélo-marocain

L’autorité sahraouie du pétrole et des mines, a dénoncé la signature par le Maroc, représenté par l’Office national marocain des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), d’un accord avec la compagnie pétrolière israélienne Ratio Petroleum portant sur l’exploration du bloc atlantique de la ville de Dakhla occupée. « Cet accord représente une nouvelle étape dans la série des crimes économiques perpétrés par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés », indique un communiqué de l’autorité sahraouie du pétrole et des mines. L’autorité rappelle le statut juridique du Sahara occidental en tant que territoire en attente de décolonisation, occupé illégalement par le Maroc. « Cet accord n’a aucune valeur juridique du fait que le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental, tel qu’affirmé par la Cour de justice internationale dans son avis consultatif de 1975 et réitéré par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en 2016 et 2018 et récemment par le Tribunal de l’Union européenne le 29 septembre dernier », a-t-elle assuré. L’accord paraphé fin septembre est considéré comme étant doublement politique, intervenant neuf mois après la signature de l’accord sur la normalisation des relations entre l’entité sioniste et le Maroc. La superficie totale du bloc atlantique de Dakhla est de plus de 129.000 kilomètres carrés. Il est situé dans la partie sud du Sahara occidental et s’étend jusqu’à la frontière avec la Mauritanie. Le bloc couvre une zone partant du rivage, y compris la zone d’eau peu profonde et s’étend jusqu’à une profondeur d’eau d’environ 3.000 mètres. Le Tribunal de l’Union européenne avait annulé, dernièrement, deux accords sur la pêche et l’agriculture entre le Maroc et l’Union européenne (UE) étendus au Sahara occidental occupé, et affirmé que le Front Polisario était le seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental. Le Tribunal de l’UE avait précisé que ces deux accords avaient été conclus en violation de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara Occidental. A l’issue du verdict du Tribunal de l’UE, le Gouvernement sahraoui et le Front Polisario ont appelé les parties concernées, les Gouvernements, les entreprises et les sociétés à respecter cette décision.

Sahara occidental: Le président Ghali réaffirme sa disponibilité à dialoguer pour parvenir à une solution

Le président sahraoui, Secrétaire général (SG) du Front Polisario, Brahim Ghali a réaffirmé la disponibilité de la partie sahraouie à dialoguer pour parvenir à une solution à la question sahraouie.

« Nous aspirons à la paix équitable et durable, nous sommes tout aussi disposés à nous sacrifier pour imposer le respect de la volonté populaire et permettre aux Sahraouis d’exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination », a affirmé M. Ghali lors d’une conférence de presse animée samedi, appelant à « écarter les anciennes méthodes appliquées dans le traitement de la question sahraouie et des résolutions internationales y afférentes ». Pour cadrer avec la nouvelle situation, poursuit-il, « le Conseil de sécurité et le Secrétariat général de l’ONU sont appelés à assumer leur entière responsabilité, déterminer les motifs de l’entrave et assurer effectivement une solution équitable ». Et de rappeler que « la guerre n’a pas été une option pour le peuple sahraoui qui ne s’est jamais attaqué à un voisin, mais elle lui a été imposée dans le cadre de la légitime défense et du droit international », indiquant que « nous demeurons un mouvement libérateur et un Etat qui défend le droit du peuple à l’existence, à la liberté et à l’indépendance (…), en ce sens que nous poursuivrons le combat jusqu’à la disparition des causes qui ont déclenché la guerre. Il n’y a pas de paradoxe, dans ce sens, entre la négociation et la poursuite de la lutte armée ». Pour le SG du Front Polisario, la fin de la guerre est tributaire de la fin de l’occupation marocaine, rappelant, à ce propos, que le cessez-le-feu avait été établi dans le cadre d’un plan onusien signé par le Conseil de sécurité, or le processus s’est limité uniquement au cessez-le-feu et les éléments de la Minurso se sont convertis en de simples observateurs de ce processus ». « Ce cessez-le-feu est devenu un outil entre les mains de l’occupant marocain pour imposer le fait accompli, ou encore un facteur en faveur du report de la solution équitable », a-t-il précisé. « Nous avons mis en garde contre cette action à maintes reprises, notamment depuis août 2016 à l’occasion de la première brèche à El-Guergarat, mais personne n’avait pris les choses au sérieux, ce qui a amené le Maroc à aller plus loin dans ses transgressions avant la rupture du cessez-le-feu le 13 novembre dernier », a-t-il conclu.

La nomination de l’envoyé De Mistura n’est pas une fin en soi

Le président sahraoui, Brahim Ghali a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à fixer un calendrier pour la mission du nouvel envoyé onusien au Sahara occidental, Staffan De Mistura, et à donner des garanties pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Lors d’une conférence de presse tenue, samedi, en présence des organes de presse sahraouis et espagnols, à l’occasion du 46e anniversaire de l’unité nationale sahraouie, M. Ghali a déclaré que la nomination d’un envoyé personnel pour le Sahara occidental « n’est pas une fin en soi ». Il a souligné que « la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, dont nous avons pris acte, ne doit pas être une fin en soi, car l’objectif était et restera le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique et l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

« L’importance de l’Envoyé personnel découle de sa capacité à conduire le processus pour réussir cette mission », a-t-il insisté, imputant « l’échec de toutes les missions des envoyés précédents aux entraves du Maroc et au Conseil de sécurité qui n’a pas fait montre de fermeté pour imposer les décisions de la légalité internationale et n’a entrepris aucune démarche en vue de contraindre le Maroc à mettre en œuvre et à respecter ses obligations internationales ». Le président sahraoui a également réaffirmé que « la décision attendue du Conseil de sécurité doit corriger le dysfonctionnement qui a conduit au retour de la guerre », ajoutant que « la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l’ONU ne devrait pas être une réunion ordinaire, car la situation n’est plus normale, et donc ses résultats pourraient être décisifs pour la situation dans la région ». M.Ghali a indiqué, en outre, que le Conseil de sécurité « doit être conscient de la situation inédite et différente, mais aussi de son extrême gravité ». A ce propos, le secrétaire général du Front Polisario a indiqué que l’approche adoptée précédemment par le Conseil était fondée sur la gestion du conflit au lieu de sa résolution, une approche que le Maroc a exploitée pour dévier le processus de sa trajectoire initiale, en violant le cessez-le-feu, provoquant ainsi un retour à la case de départ ».

Pillage des ressources sahraouies: Accord israélo-marocain sur l’exploration d’hydrocarbures à Dakhla

L’Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la compagnie pétrolière israélienne Ratio Petroleum viennent de signer un accord sur l’exploration du bloc atlantique de la ville de Dakhla occupée, en violation du droit international. L’accord paraphé fin septembre est considéré comme étant doublement politique, intervenant neuf mois après la signature de l’accord sur la normalisation des relations entre l’entité sioniste et le Maroc.

La superficie totale du bloc atlantique de Dakhla est de plus de 129.000 kilomètres carrés. Il est situé dans la partie sud du Sahara occidental et s’étend jusqu’à la frontière avec la Mauritanie. Le bloc couvre une zone partant du rivage, y compris la zone d’eau peu profonde et s’étend jusqu’à une profondeur d’eau d’environ 3.000 mètres. L’accord fixe également les conditions d’obtention par Ratio Petroleum d’une licence d’exploitation et de production de pétrole.

Aux termes de cet accord, le Maroc toucherait une redevance de 7% si le pétrole est découvert à plus de 200m sous les eaux avec une production de plus de 500.000 tonnes, et 3,5% pour le gaz naturel si l’extraction dépasse les 500.000 mètres cubes, selon les détails révélés jusqu’ici, repris par des médias marocains.Plusieurs autres clauses, les vraies, devraient être dévoilées lors de la visite prochaine du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, au Maroc, selon les mêmes sources.

APS

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