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C’est sans surprise que le congrès du Parti socialiste a officiellement désigné, ce week-end, Anne Hidalgo comme candidate officielle pour la présidentielle de 2022. Or, la candidate du PS ne brille pas dans les sondages et patine autour de 4 % d’intentions de vote. Un score qui pousse certains sympathisants socialistes à espérer une union des candidatures derrière un seul nom pour maximiser les chances d’atteindre au moins le second tour du scrutin présidentiel. Mais l’union des gauches n’est semble-t-il plus aujourd’hui qu’un lointain souvenir et les candidatures sont aujourd’hui légion.
La semaine dernière, c’est Jean-Luc Mélenchon qui fustigeait l’hypocrisie des autres forces de gauche. «J’ai quand même fait l’effort, par acquit de conscience, de tendre la main. J’ai proposé le ‘’front populaire’’. Réponse : ‘’Non, c’est autour du Parti socialiste que doit se faire la coalition majoritaire», déclarait-il, lors d’une conférence à Sciences Po Paris. Et d’ajouter : «Ah bon ? Pourquoi ? Parce que vous êtes nés avec une cuillère en argent dans la bouche, ça vous donne des droits ? Vous ne respectez même pas les autres, vous ne faites même pas l’effort. C’est moi qui dois baisser les yeux, enlever mon bonnet, ‘’merci mon maître’’… Allez-vous faire voir ! Je ne le ferai pas». Visiblement piqué par la sortie de Mélenchon, Olivier Faure a vendredi matin décidé de répondre au leader de la France Insoumise. «Si on veut vraiment l’union, faire l’unité de la gauche, alors il faut bâtir une coalition. On négocie sur la base d’un projet. On n’arrive pas en disant : ‘’Ralliez-vous à mon panache’’», a ironisé le premier secrétaire du Parti socialiste. Olivier Faure a par ailleurs critiqué l’attitude du chef de file des Insoumis qui fait, selon lui, «cavalier seul depuis cinq ans» et n’a «jamais voulu tendre la main à qui ce soit».
Pour le premier secrétaire du PS, Jean-Luc Mélenchon a «construit un projet» qu’il ne veut mettre «en commun avec personne». «Ce n’est pas comme ça qu’on construit l’union. Ce que propose Jean-Luc Mélenchon, c’est tout le monde derrière moi. C’est l’union pour les nuls», tance Olivier Faure.
Et d’ajouter que, selon lui, Anne Hidalgo est la candidate de gauche qui, «par son expérience» et celle de «ceux qui l’entourent» présente le plus de solidité. Mais les déclarations de Faure rappellent surtout qu’il y a cinq ans le candidat du PS, Benoit Hamon, avait déjà refusé de se rallier à Mélenchon, bien mieux positionné dans les sondages et que les six points du candidat socialiste au premier tour aurait permis au candidat des Insoumis de se retrouver au second tour de la présidentielle.
Or, aujourd’hui encore, si Mélenchon engrange autour de 10 % d’intentions de vote, cela reste le double du score de la candidate PS dont les chances de succès sont à ce jour très négligeables.
La gauche risque ainsi de se retrouver en avril 2022 avec une fois encore une flopée de candidats, divisant ainsi un électorat déjà affaibli et de plus en plus désintéressé.
Mohamed Habili
Le Jour d’Algérie, 16/10/2021