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Le Conseil de sécurité s’est réuni, hier, pour des consultations sur la situation au Sahara occidental, les premières depuis la nomination de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU Staffan de Mistura.
Ce premier briefing à huis clos, qui se tient dans un contexte de retour à l’état de guerre au Sahara occidental, sera assuré par le chef de la Minurso, Alexander Ivanko, et le SG adjoint pour l’Afrique aux Départements des opérations de paix de l’ONU, Mme Martha Ama Akyaa Pobee. Ce sera le premier briefing de ces deux responsables devant le Conseil de sécurité. La ghanéenne Akyaa Pobee a succédé à Bintou Keita en mai et le russe Ivanko à Colin Stewart en août.
Il s’agit surtout des premières discussions sur ce territoire non autonome depuis la nomination de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, en remplacement de l’ancien président allemand Horst Kohler, qui a démissionné de son poste en mai 2019.
La réunion constituera l’occasion pour les membres du Conseil de sécurité de saluer la nomination de De Mistura qui prendra ses nouvelles fonctions en novembre. Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a transmis une lettre au Conseil le 1er octobre, faisant part de son intention de nommer De Mistura, et dans laquelle il avait précisé que le nouvel émissaire travaillerait avec les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, et les Etats voisins, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité afin de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui».
La situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés au menu
Selon des sources proches du Conseil de sécurité, il est attendu que les membres de l’instance onusienne expriment leur inquiétude face à la reprise des hostilités au Sahara occidental, en renouvelant leur appel au respect de l’accord de cessez-le-feu de 1991.
Dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental, rendu public début octobre, le SG de l’ONU note que la «situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée» depuis son dernier rapport de 2020. Il met en garde contre «un risque persistant d’escalade» dans ce territoire.
La situation au Sahara occidental est particulièrement précaire depuis novembre 2020, lorsque le Maroc a agressé des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement dans la zone démilitarisée d’El Guergarat, à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, pour demander la fermeture d’une brèche créée par le Maroc en violation de l’accord de cessezle-feu. La question des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé sera soulevée par des membres du Conseil de sécurité, en particulier la persécution des défenseurs des droits humains.
En juillet dernier, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor, avait appelé le régime marocain à cesser de cibler les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes qui défendent les questions de droits humains au Sahara occidental occupé, et leur permettre de travailler sans représailles.
«Non seulement les défenseurs des droits de l’Homme travaillant sur des questions liées aux droits de l’Homme au Maroc et au Sahara occidental continuent d’être injustement emprisonnés et criminalisés pour leurs activités légitimes, mais ils sont également condamnés à des peines de prison disproportionnées et, pendant leur incarcération, ils sont soumis à des traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi qu’à la torture», avait-elle déclaré.
Rania H.
Le Jour d’Algérie, 14/10/2021