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Le dossier du Sahara occidental semble revenir sur les devants de la scène internationale. Avec la nomination de Staffan de Mistura comme nouveau envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU cette question de décolonisation s’apprête sans doute à connaître très bientôt des joutes diplomatiques importantes.
C’est dans ce contexte que l’Algérie, qui a de tout temps était en faveur du règlement de cette question conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, est en train de passer à l’offensive et de faire entendre sa voix. Décidemment, à travers cette nouvelle option, l’Algérie compte ainsi peser de tout son poids en vue de dépoussiérer ce dossier dont la résolution traîne depuis fort longtemps à cause des tergiversations du Maroc aidé en cela par de nombreuses puissances, dont la France. L’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, est ainsi monté au créneau hier pour rectifier certaines contrevérités distillées çà et là par les diplomates marocains.
« Il s’agit de propos délirants de la part d’un radoteur invétéré dont les jérémiades méprisables ne sont pas dignes d’intérêt. Loin de ces élucubrations grotesques et pour revenir à l’essentiel, nous sommes en face d’un processus de décolonisation contrarié et dévoyé à force de complaisance de la part de la communauté internationale, dont au premier chef, le Conseil de sécurité, qui doit impérativement assumer ses responsabilités politiques et morales en vue de garantir le droit inaliénable et imprescriptible du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination », a déclaré M. Belani à l’APS. « Les déclarations insensées des autorités marocainessur l’irréversibilité des actions menées par les forces d’occupation marocaines à El- Guerguerat, sont irresponsables et constituent une entrave de taille à une éventuelle reprise du processus politique », a-t-il dénoncé réagissant ainsi à la déclaration faite par le représentant du royaume d Maroc,
lors de la cérémonie commémorative du 60e anniversaire de la tenue de la première conférence du Mouvement des Non-Alignés (MNA) à Belgrade en Serbie. Belani a jugé aussi « impératif de revenir aux paramètres originaux du règlement politique, si la communauté internationale souhaite réellement une relance effective et sérieuse des négociations directes, de bonne foi, et sans conditions préalables, entre les deux parties au conflit ». Le diplomate algérien appelle en outre le Conseil de sécurité « à tenir compte de la nouvelle réalité sur le terrain en raison, notamment de la reprise des hostilités suite à la violation flagrante par les forces d’occupation marocaines des accords militaires signés par les deux parties et endossés par ce même Conseil de sécurité ». Baâli s’inscrit ainsi en droite ligne de la position de l’Algérie qui veut être plus présente sur cette question en n’hésitant pas à dire ce qu’elle pense tout haut. Preuve en est cette sortie médiatique qui intervient après celle du Président Abdelmadjid Tebboune.
« L’Algérie a été le premier pays à avoir salué la proposition de désignation de Monsieur De Mistura en tant qu’Envoyé personnel du SG des Nations unies au Sahara occidental », a fait savoir le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux. Après avoir précisé que « les Nations unies sont appelées à s’acquitter de leur rôle dans la décolonisation du Sahara occidental, étant une question inscrite dans l’agenda de la 4e Commission de l’ONU en charge de la décolonisation », le Président Tebboune a rappelé que la Minurso avait été dépêchée au Sahara occidental, à cet effet. Et au Président de tacler le Maroc, puissance occupante de ce territoire du Sahara occidental ainsi que son premier allié la France. « Le Maroc se cache derrière un autre pays avec lequel l’Algérie a des comptes à solder, c’est un pays connu de tous ».
Par : KAMAL HAMED
Le Midi Libre, 13/10/2021
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