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Le 31 octobre 2020, le Conseil de sécurité avait prorogé le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso) d’une année. L’organe onusien avait aussi appelé les deux parties au conflit, le Maroc et le Front polisario, à reprendre les négociations sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui.
Ce mandat expire le 31 octobre courant, et de nouveau, le Conseil de sécurité devra adopter une nouvelle résolution afin de proroger le mandat. Sera-t-il renouvelé pour une durée d’une année, ou de six mois uniquement ? En 2018, les Etats-Unis avaient réussi à convaincre les membres du conseil d’opter pour un renouvellement semestriel. Les Américains espéraient ainsi pousser à l’accélération du règlement d’un conflit qui n’a que trop duré. Mais l’idée n’a pas abouti. Du reste , le Conseil s’est aussi avéré incapable d’imposer la nomination du successeur de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU. Mais en ce mois d’octobre 2021 , la donne a changé. De Mistura a été nommé émissaire de l’ONU en vue de reprendre les négociations entre les deux parties au conflit.
Le renouvellement du mandat de la Minurso sera-t-il conditionné par l’obligation de reprendre les négociations et de relancer le processus politique à l’arrêt en raison entre autres de l’absence de l’Envoyé spécial ?
Pour les Sahraouis, outre cette reprise attendue, ils espèrent que le Conseil de sécurité décide de l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires occupés. C’est même un impératif pour protéger les civils sahraouis contre les abus et les exactions commises par l’occupant marocain.
Les dépassements enregistrés dans ce domaine sont innombrables et ne sauraient se poursuivre, car mettant en danger la vie des Sahraouis dans les territoires occupés. Et quand bien même le mandat de la Minurso sera renouvelé pour le 22e fois depuis la création de cette mission onusienne, il reste qu’il serait plus juste pour les Sahraouis que la communauté internationale fasse pression sur le Maroc pour la tenue du référendum d’autodétermination. Mais pour ce faire, il faudra que le conflit sahraoui soit en tête de ses priorités.
Nadia Kerraz
El Moudjahid, 12/10/2021