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Pour ne pas être dépassée dans la course aux attaques contre l’Algérie, jeu favori d’une classe politique en panne d’idées novatrices, voilà que la Le Pen en rajoute une couche. La Marine n’admet pas qu’un Macron chasse sur son terrain de prédilection : l’Algérie ! Imperturbables, nous regardons passer ces crues passagères d’automne, charriant leurs lots de propos haineux et de mots dégradants contre des peuples qui ont failli être décimés par les aïeuls de ces mêmes castes réactionnaires.
Il y a un proverbe chez nous qui dit : «Il ne reste dans l’oued que ses galets…» Un autre de là-bas dit : «La caravane passe et les… candidats aboient !»
L’histoire tronquée
Pourquoi avoir attendu fin 2021 pour que l’un de nos ministres daigne visiter la place publique romaine où fut exécuté Jughurta, héros d’une nation nommée Numidia qui couvrait une grande partie du territoire algérien actuel ? Hormis la lutte contre la France coloniale, on ignore presque tout de notre histoire romaine, byzantine, vandale, arabe et turque.
Nos jeunes ne connaissent rien de l’histoire des 60 années d’indépendance. Cette incapacité à évoquer TOUTE notre histoire millénaire, cette impuissance à dérouler le fil des épopées héroïques contre TOUS les envahisseurs finissent par nourrir l’idée de l’absence d’une nation avant la colonisation. Quand la chaîne publique de la mémoire passe son temps à nous prouver que Novembre 54 fut une révolution islamique, ne consacrant aux siècles de résistance et de bravoure que quelques émissions épisodiques, on comprend qu’il faut plus qu’une condamnation des propos de Macron pour imposer l’idée d’une grande nation algérienne ayant existé avant 1830 et après 1962.
Maâmar Farah
Le Soir d’Algérie