Le Mali accuse la France de former des terroristes sur son territoire

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Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maiga a déclaré aux médias russes qu’il disposait de preuves que la France avait formé des groupes “terroristes” opérant dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Maiga a déclaré que les troupes françaises avaient créé une enclave à Kidal, une ville de la région désertique du nord du Mali, et l’avaient remise à un “groupe terroriste” connu sous le nom d’Ansar al-Din, prétendument lié à al-Qaïda. Il a déclaré que l’armée malienne avait été interdite d’entrer sur le territoire.

“Le Mali n’a pas accès à Kidal, c’est une enclave contrôlée par la France”, a rapporté Russia Today citant l’interview de Maiga à l’entreprise publique RIA Novosti vendredi.

« Ils ont des groupes armés entraînés par des officiers français. Nous avons des preuves… Nous ne comprenons pas cette situation et ne voulons pas la tolérer.

Maiga a ajouté que les groupes « venaient de Libye ».

Cette déclaration intervient quelques jours après que le Mali a convoqué l’ambassadeur de France dans le pays pour exprimer son “indignation” face aux récentes critiques du président français Emmanuel Macron à l’encontre du gouvernement du pays, qui est dominé par des personnalités de l’armée.

En juin, la France a décidé de réduire considérablement son déploiement au Sahel à la suite d’une prise de contrôle militaire au Mali en août 2020, qui a forcé le président élu, Ibrahim Boubacar Keita.

Le colonel Assimi Goita, qui a dirigé le coup d’État d’août, a installé un gouvernement intérimaire dirigé par des civils. Mais il a ensuite déposé les dirigeants de ce gouvernement en mai dernier lors d’un deuxième coup d’État.

Le Mali a accusé la France d’abandonner ce pays d’Afrique de l’Ouest suite à sa décision de réduire son déploiement militaire dans la région semi-aride du Sahel.

Les tensions entre la France et son ancienne colonie, le Mali, se sont intensifiées depuis les informations du mois dernier selon lesquelles l’État du Sahel était sur le point d’embaucher 1 000 paramilitaires de la société de sécurité privée russe Wagner pour l’aider dans sa lutte contre les groupes liés à al-Qaïda et à l’EIIL (EIIL).

Le gouvernement français a déclaré qu’en dépit du retrait de ses troupes prévu, il restait militairement engagé dans la lutte contre le soulèvement armé au Sahel.

La France est intervenue au Mali en 2013 après que des rebelles armés ont pris le contrôle du nord l’année précédente. Depuis lors, Paris a déployé des milliers de soldats dans la région du Sahel pour lutter contre le soulèvement armé.

Malgré sa présence militaire, la violence s’est propagée au centre du Mali et au Burkina Faso et au Niger voisins.

Au Mali, des milliers de personnes sont mortes et des centaines de milliers ont été déplacées, tandis que des pans entiers du pays ont peu ou pas de présence étatique.

Aldjazair.org, 10/10/2021

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