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L’indice le plus probant de la coopération Maroc-Israël en matière de sécurité militaire était la visite que devait faire à Rabat le ministre israélien de la Défense Benny Gantz pour finaliser des contrats de coopération en matière de défense ; or selon des sources israéliennes, cette visite n’est pas possible avant plusieurs mois.
Plusieurs sources israéliennes, dont « I24News », avancent que le ministre israélien de la Défense Benny Gantz se rendra au Maroc dans les prochains mois, dans le contexte de reprise des relations entre les deux pays annoncée en décembre dernier.
Plusieurs grains de sable font que la machine qui s’est emballé au début, avance plus lentement. L’hostilité grandissante au sein de la société marocaine, témoin en est l’assassinat d’un juif au Maroc. En effet, la Société de radiodiffusion publique israélienne (Israël Broadcasting Corporation ou KAN) avait rapporté qu’un ressortissant israélien a été poignardé à mort à Tanger. La presse a vite fait d’affirmer que l’acte était le fait d’un jeune qui souffrait de troubles psychologiques, mais au Maroc, tout le monde sait qu’il n’en est rien, la presse étant majoritairement entre les mains des pro-sionistes, et que l’hégémonie grandissante du juif commence à faire désordre.
Aussi, les retombées économiques ne suivent pas ; il va falloir acheter plus de gaz, mais finalement pour le vendre à un prix plus cher que celui que le Maroc prélevait en vertu de son « droit de passage » du pipe-line algérien, et cela risquerait fort d’affecter les populations les plus fragiles du royaume et de créer, de ce fait, des zones de turbulences ; lui aussi, le Rif est ébullition, pour peu que les jeunes retrouvent leurs repères, et attendant, à Chefchaoune, Tetouan, Taza et El Hoceima, les agriculteurs de cannabis peuvent produire en abondance que cela ne les fera pas sortir de la misère, tant que les gros revendeurs et les barons de l’exportation de la résine vers les pays voisins ne lâchent pas prise et trouvent une « aide intéressée » tant chez les services de sécurité locaux qu’au sein des gardes-côtes le long du littoral rifain.
Pour en revenir à la coopération stratégique entre Rabat et Tel Aviv, il est attendu, si l’on se fie aux médias comme « Defence News » et « Africa Intelligence », que le ministre devrait y signer un certain nombre d’accords de coopération en matière de défense, visant notamment à développer une industrie nationale de production de drones censés renforcer la puissance aérienne du Maroc.
Le rapport d’Africa Intelligence indique que BlueBird Aerosystems, filiale du géant de la défense Israel Aerospace Industries (IAI), négocie depuis plusieurs mois avec des équipes marocaines pour développer une pépinière d’entreprises capables de fabriquer de tels appareils.
Rabat, note le rapport, s’est intéressé à l’utilisation de drones après que l’IAI a « mis en évidence » dans un argumentaire de vente l’utilisation intensive des drones suicides Harop de sa fabrication par l’Azerbaïdjan, durant la guerre de deux mois qui l’a opposé à l’Arménie l’année dernière.
Assez petit pour contourner les systèmes de détection des avions ennemis, le Harop – qui a un explosif embarqué de 23 kilos – recherche puis identifie ses cibles avant de les attaquer et de les détruire. Israël est considéré comme l’un des principaux exportateurs de drones et IAI compte plus de 50 clients opérationnels dans le monde.
Selon un rapport de Haaretz, les relations militaires entre Israël et le Maroc impliquent principalement à ce jour une coopération en matière de renseignement et de commerce d’armes.
En janvier de l’année dernière, l’armée marocaine a accusé réception de trois drones de reconnaissance israéliens dans le cadre d’un contrat d’une valeur d’environ 48 millions de dollars (41 millions d’euros) signé en 2014 et clôturé via la société française Dassault.
Ces appareils devraient être déployés pour contrer la rébellion au Sahara occidental et réprimer les Sahraouis.
L’Etat hébreu aurait également vendu au Maroc d’autres systèmes militaires, y compris des systèmes de communication et de contrôle (tels que des systèmes radar pour les avions de combat) via un tiers.
Rappelons que le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid s’est rendu au Maroc en août et a inauguré la mission du pays à Rabat. Au cours de sa visite de deux jours, le chef de la diplomatie israélienne a rencontré son homologue Nasser Bourita et lui a remis une invitation du président Isaac Herzog à l’intention du roi Mohammed VI l’enjoignant à se rendre en Israël.
L’Express, 06/10/2021