Faux parfums: Les bénéfices des escroqueries partaient au Maroc ou en Turquie

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Onze personnes ont été interpellées mardi, suspectées d’avoir participé à des escroqueries en bande organisée, en vendant sur Internet des parfums contrefaits principalement. La tête du réseau, d’origine turque, est soupçonnée d’avoir tiré un bénéfice évalué à un million d’euros. Il était associé dans ces opérations illégales avec une famille d’Orléans, originaire du Maroc où elle investissait le fruit de ces larcins.

Chanel n°5, J’adore de Dior, les ventes ne se faisaient pas à moins de 100 flacons achetés. Sur Facebook et Marketplace, les malfaiteurs avaient l’habitude de proposer, au moins depuis 2019, des parfums contrefaits. Avec une enquête débutée au printemps dernier, les policiers du GIR (Groupement interministériel de recherche), de la PJ d’Orléans et de la PJ de Clermont-Ferrand ont acquis la conviction que la tête du réseau était un individu basé en Seine-Saint-Denis, d’origine Turque, disposant pour ses petites affaires occultes d’entrepôts à Aubervilliers, à Saint-Ouen et Clichy. Agé de 27 ans, il est déjà connu de la justice pour des affaires similaires et se serait donc chargé, selon les enquêteurs, de faire venir la marchandise de Turquie, de Bulgarie et de Pologne. Il employait, sans les déclarer, une dizaine de Pakistanais pour préparer les commandes, et s’occuper de la manutention. Une fois les contrefaçons vendues sur Internet, des livreurs prenaient le relais pour les expédier dans toute la France.

LE CHEF AURAIT MIS UN MILLION D’EUROS DE CÔTÉ

Pour les policiers, le chef était de mèche avec une famille d’origine marocaine établie dans la région d’Orléans. Le père de 53 ans et le fils de 21 ans sont suspectés d’avoir pris part aux escroqueries, la fille était la fiancée de la tête de réseau. Ils sont suspectés d’avoir blanchi l’argent des ventes en investissant dans l’immobilier au Maroc, tandis que le chef aurait, selon les premières estimations des enquêteurs, mis de côté un million d’euros, en Turquie ou à Dubaï.

Les différentes perquisitions ont mené à la saisie de plus de 100.000 produits contrefaits, majoritairement des parfums, mais aussi des vêtements de marque et des articles de maroquinerie, explique à CNEWS une source proche du dossier.

Sur les 11 personnes interpellées arrêtées mardi, neuf ont été mises en examen notamment pour escroquerie en bande organisée et blanchiment aggravé. Cinq ont été placées en détention provisoire.

CNews, 08/10/2021