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Le 8 septembre, les électeurs marocains se sont rendus aux urnes pour choisir un nouveau parlement. Cet article explique pourquoi ces élections étaient si importantes, à quels défis le nouveau gouvernement devra faire face et ce que nous faisons pour relever certains de ces défis.
Les élections de septembre ont représenté un changement majeur dans le paysage politique marocain. Le Parti islamiste modéré pour la justice et le développement (PJD), le plus grand parti au pouvoir depuis 2011, a subi une sévère défaite, perdant 90 % de ses sièges – passant de 135 sièges à 13. Le Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti politique libéral Le parti dirigé par l’homme d’affaires et ministre de l’Agriculture Akhannouch est ressorti clairement vainqueur avec 102 sièges sur 395, suivi par Authenticité et Modernité (PAM) avec 87 sièges et le parti conservateur Istiqlal avec 81 sièges.
Malgré les circonstances difficiles dues à la pandémie de COVID-19, le taux de participation a été élevé – 50,35 % des électeurs inscrits contre 43 % en 2016. Cette augmentation peut être attribuée à la décision d’organiser des élections législatives, régionales et locales le le même jour dans le but de stimuler la participation. De plus, un système de vote nouvellement introduit a modifié la façon dont les sièges sont attribués. Le nombre de sièges à la Chambre des représentants est désormais calculé sur la base du nombre d’électeurs inscrits – qu’ils aient voté ou non – plutôt que sur le nombre de voix obtenues. Ce nouveau mode de calcul, utilisé dans aucun autre pays au monde, devrait rendre plus difficile l’obtention de nombreux sièges pour les grands partis, au profit des petits.
Alors que le peuple marocain a puissamment secoué le paysage politique avec ses bulletins de vote, le Maroc est une monarchie constitutionnelle dans laquelle le palais détient toujours de larges pouvoirs. La constitution de 2011 a délégué de nombreux pouvoirs du monarque au parlement et au gouvernement, mais le roi conserve le pouvoir de nommer le Premier ministre du parti qui remporte la majorité des sièges au parlement et nomme les ministères clés. Ainsi, le 10 septembre, le roi Mohammad VI a confié au leader du NRI, Aziz Akhannouch, le mandat de former un nouvel exécutif pour un mandat de cinq ans.
Une nouvelle fenêtre d’opportunité pour la société civile
Le succès du nouveau gouvernement dépendra de sa capacité à s’attaquer à certains des maux persistants du pays . Parmi d’autres défis structurels graves – y compris le chômage des jeunes et les conséquences multiformes de la pandémie de Covid-19 – la corruption représente toujours un problème central. La corruption du pays a non seulement un impact négatif direct sur ses citoyens, mais constitue également un obstacle majeur au développement économique et à l’efficacité des services publics. Selon l’ indice de confiance réalisé par l’Institut marocain d’analyse des politiques, environ 66% des citoyens marocains estiment que les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption sont inefficaces.
Le nouveau paysage politique et la prochaine « nouvelle génération de réformes et de projets » promus par un nouveau modèle de développement ambitieux annoncé fin mai de cette année, peuvent représenter une nouvelle fenêtre d’opportunité pour la société civile de renforcer son rôle clé dans la transparence et la lutte contre la corruption. Stratégies.
L’ information et l’intégrité
Le projet, dirigé par EPD en coopération avec Impact for Development (IFD) et Westminster Foundation for Democracy (WFD), soutiendra la société civile dans cet effort en évaluant, à travers un processus d’analyse inclusif et participatif, l’efficacité des politiques de transparence pour identifier les défis et lacunes. Le projet fera également progresser les efforts de lutte contre la corruption de la société civile en fournissant des outils numériques pour suivre et évaluer la mise en œuvre de ces politiques en collaboration avec les autorités publiques et les institutions indépendantes. Dans ce cadre, l’ INSPIRED La méthode de dialogue politique, développée par EPD, à partir de 2022, ouvrira des espaces de discussions dynamiques entre les acteurs de la société civile et les autorités publiques nouvellement élues pour donner un nouvel élan à la communauté existante travaillant dans le domaine de la transparence et faciliter les échanges entre acteurs partageant les mêmes idées.
European Partnership for Democracy, 06/10/2021