Algérie: Le poids de l’histoire

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L’épopée diplomatique algérienne n’a sans doute pas révélé tous ses secrets. Une histoire qui a eu ses grandes figures dont nombreux ne sont plus de ce monde avec ce dommage incalculable du silence sur une page héroïque de l’histoire de notre Nation. C’est un patrimoine mémoriel qui se dissipe dans la plus grande discrétion. C’étaient Saâd Dahlab, Abdelkader Chanderli, M’hamed Yazid, Ferroukhi, Frantz Fanon, et d’autres, trop nombreux à énumérer. Ils ont porté à force de bras la cause de l’Algérie combattante, à Bandung, aux Nations unies et partout dans le monde. Avec succès.

Une fabuleuse histoire qui reste à écrire et dont il ne nous reste que des bribes de témoignages discrets de protagonistes encore en vie. Une diplomatie dont la trajectoire est hérissée d’embûches, de manœuvres ennemies et de pièges. Des victimes disparues dans des mystères non résolus, des crashs d’avion, des assassinats par la Main rouge, cette organisation criminelle d’état, des menaces ou des attentats aux quatre coins de la planète, pour étouffer la voix et l’action des diplomates de l’Algérie combattante.

La mémoire retiendra sans doute longtemps le charisme de diplomates algériens qui ont perçu instinctivement la future gloire montante de la saga des Kennedy. John était sénateur du Massachussetts quand il a été approché par M’hamed Yazid et Chanderli autour d’une pause-café pour le briffer sur les faiblesses de son rival Eisenhower. La question portait sur le caractère juste de la lutte de notre guerre de Libération et les promesses des USA sur le projet de mettre fin au colonialisme partout dans le monde.

C’était une diplomatie active, ingénieuse et intelligente qui a surpris le monde en révélant l’attachement de Kennedy à la cause algérienne. Les acteurs qui n’ont jamais rompu avec les attaches et leurs racines de Novembre. C’est une lutte permanente inscrite dans notre doctrine en faveur des causes justes. on ne le dit pas assez, mais il est bon de savoir que notre pays a marqué de nombreuses victoires.

C’est l’Algérie qui fit exclure des Nations unies le régime raciste d’Afrique du sud et permis l’entrée de la Chine dans le concert des nations. Qu’on se rappelle de l’heureux dénouement de l’ambassade US à Téhéran ou l’arbitrage qui amis fin à la guerre du Vietnam. L’action diplomatique de notre pays, au cours des prochaines années, sera orientée vers la défense des intérêts de la Nation, la contribution à la sécurité et à la stabilité régionales, le renforcement des liens avec l’Afrique et le monde arabe, le développement du partenariat et de la paix dans le monde.

Notre solidarité déterminée par des principes de liberté et de souveraineté est inconditionnelle. De ce combat d’hier et d’aujourd’hui, la page est-elle tournée ? La question se pose face aux relents qui émergent encore dans cette tourmente actuelle où la force coloniale d’hier campe encore dans le lit douillet de ce qui est très justement qualifié comme «une faillite mémorielle».

EL MOUDJAHID, 07/10/2021