Rapport du SGNU au Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental

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Situation relative au Sahara occidental. Rapport du Secrétaire général

introduction

1. Ce rapport est soumis conformément à la résolution 2548 (2020) du Conseil de sécurité, par laquelle le Conseil a prorogé le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 décembre 2021 et m’a demandé de faire rapport à vous sur la situation au Sahara occidental avant la fin du mandat. Le rapport couvre les événements survenus entre le 1er septembre 2020 et le 31 août 2021 et décrit la situation sur le terrain depuis la publication de mon précédent rapport le 23 septembre 2020 (S/2020/938), l’état des négociations politiques sur le Sahara occidental, la mise en œuvre de la résolution 2548 (2020) et les défis existants pour la mise en œuvre des opérations de la mission,

II. DEVELOPPEMENTS récents

2. La situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée depuis mon dernier rapport. La reprise des hostilités entre le Maroc et le Front populaire de libération de la Saguía el-Hamra et du Río de Oro (Frent POLISARIO) et la crise de la pandémie COVID-19 ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la MINURSO, limitant la capacité de la mission pour remplir son mandat.

3. Entre le 18 et le 29 octobre 2020, la MINURSO a enregistré au moins neuf manifestations généralement pacifiques de groupes de jusqu’à 80 civils sahraouis, dont des femmes et des enfants, près de la berme et dans les bases d’opérations de la MINURSO à Agwanit. , Bir Lahlou, Mehaires, Mijek et Tifariti. Les manifestants ont adressé une série de demandes à la MINURSO, parmi lesquelles « qu’un référendum soit organisé » et qu’une solution soit trouvée sur le statut du territoire ; que la route de la zone tampon de Guerguerat soit définitivement fermée ; et que « les prisonniers politiques sahraouis soient libérés des prisons marocaines ». Dans chaque cas, les manifestations se sont dispersées pacifiquement le même jour sans incident.

4. Le 21 octobre 2020, la MINURSO a constaté qu’un groupe d’environ 50 personnes, dont des femmes et au moins un enfant, était présent dans la zone tampon de Guerguerat. Les manifestants ont mis en place un blocus sur la partie pavée de la route à l’intérieur de la bande tampon, obstruant toute circulation entre le territoire et la Mauritanie. Le même jour, la MINURSO a mis en place des mesures de surveillance pour se tenir au courant des événements et a contacté les parties pour demander le calme.

5. Le même jour, dans une lettre adressée à mon Représentant spécial, le Coordonnateur marocain auprès de la MINURSO a fait part de sa préoccupation face à la manifestation « envoyée par le Front POLISARIO » et a appelé mon Représentant spécial à « exiger le retrait immédiat et inconditionnel de la Polisario de la zone tampon », tout en notant que le Maroc « se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires, y compris d’intervenir sur le terrain, pour garantir la libre circulation du trafic civil et commercial et rétablir le statu quo. » Dans une communication écrite à mon Représentant spécial le même jour, le Représentant du Front POLISARIO à New York, alors également en sa qualité de Coordonnateur par intérim de la MINURSO, a démenti sa participation à la manifestation.

6. Le 22 octobre, outre la présence quotidienne d’observateurs militaires et la reconnaissance périodique d’hélicoptères, la MINURSO a déployé une équipe civilo-militaire dans la zone tampon de Guerguerat pour aider à apaiser les tensions. Les manifestants ont empêché la MINURSO de franchir les barrages routiers pour procéder à une vérification complète sur place de la zone. Les manifestants ont réitéré les revendications qui avaient été présentées à la MINURSO au début du mois lors des manifestations à l’est de la berme (voir paragraphe 3).

7. Le 22 octobre, dans une lettre qui m’est adressée, Brahim Ghali, secrétaire général du Front POLISARIO, a déclaré que « la présence de civils sahraouis dans la zone de séparation de Guerguerat ne constitue une violation d’aucun accord militaire ».

8. Du 22 au 29 octobre, un hélicoptère de reconnaissance de la MINURSO au-dessus de Guerguerat a constaté la présence dans la zone de séparation de jusqu’à 12 membres armés du Front POLISARIO en tenue militaire et jusqu’à huit véhicules légers de type militaire, dont deux transportaient de lourds armes. Le Représentant du Front POLISARIO à New York et plus tard le Coordonnateur intérimaire du Front POLISARIO auprès de la MINURSO ont informé mon Représentant spécial que ces éléments militaires étaient déployés exclusivement pour protéger les manifestants civils. Mon Représentant spécial a informé le Front POLISARIO que cela constituerait toutefois une violation de l’Accord militaire no 01 et a exhorté le Front POLISARIO à retirer son personnel militaire et ses véhicules de la zone de séparation. Le 29 octobre,

9. Au 26 octobre, des hélicoptères de reconnaissance de la MINURSO ont observé 16 véhicules de l’Armée royale marocaine (ARM) à l’ouest de la berme, transportant de lourds engins de terrassement en direction de Guerguerat. Para reducir las tensiones, y dado que en ese momento no se habían autorizado solicitudes de construcción o mantenimiento en el sector de Bir Gandouz, la Misión, de conformidad con su función en virtud del Acuerdo Militar No 1, solicitó a la RMA que retirara el équipe. La RMA a assuré la MINURSO qu’elle se conformerait, bien qu’aucun retrait n’ait été observé.

Le 6 novembre, un hélicoptère de reconnaissance de la MINURSO a observé l’arrivée d’une force militaire RMA composée d’environ 250 véhicules, dont beaucoup d’armes lourdes, à quelque 12 km au nord-est de Guerguerat, dans la zone définie dans l’Accord militaire n° 1 comme Zone. La MINURSO a informé la RMA que l’Accord militaire n° 1 stipule que de telles concentrations de forces dans cette zone constitueraient une violation et a donc exhorté la RMA à se retirer.

11. Le 7 novembre, le roi Mohamed VI du Maroc a prononcé un discours à l’occasion du 45e anniversaire de la Marche verte dans lequel il a rejeté « les pratiques inacceptables visant à perturber le flux normal du trafic entre le Maroc et la Mauritanie » et a déclaré que le Maroc « Il répondrait, avec la plus grande fermeté et résolution, à toute pratique ou tentative visant à saper la sécurité et la stabilité de ses provinces du sud. »

12. Dans une lettre datée du 12 novembre, le roi Mohamed VI m’a exhorté à « redoubler » d’efforts pour trouver une fin rapide et définitive aux « actes de provocation intolérables et déstabilisants » du Front POLISARIO dans la zone de séparation de Guerguerat. . La lettre ajoute que « le Royaume du Maroc, […] en vertu de ses responsabilités et dans le plein respect du droit international, se réserve [d] le droit d’agir, au moment et de la manière qu’il jugera nécessaire, afin pour sauvegarder le statut de la zone et rétablir la libre circulation […] ».

13. Dans la matinée du 13 novembre, les manifestants de la zone tampon de Guerguerat et les éléments armés du Front POLISARIO ont été observés par la MINURSO quitter brutalement le lieu de la manifestation. Peu de temps après, un échange de coups de feu a été entendu, notamment deux coups de feu provenant des positions du Front POLISARIO et des tirs d’armes lourdes provenant de la direction de la berme adjacente à l’endroit où la RMA avait été déployée (voir par. 9 et 10). Puis il a été constaté que les éléments de la RMA sont arrivés à la place des manifestants dans la bande de séparation. La MINURSO n’a pas été informée des victimes des événements de la journée. Depuis cette nuit-là, les hélicoptères de la MINURSO ne pouvant plus voler en raison de conditions de tir réel, il a observé trois nouvelles brèches dans la berme au sud-est de Guerguerat.

14. Dans une lettre qui m’a été adressée le même jour, M. Ghali a condamné « l’attaque brutale contre des civils sahraouis non armés » et a noté que « l’opération militaire des forces marocaines [était] un acte d’agression et une violation flagrante de la haute feu », que « les Nations unies et le Conseil de sécurité devraient condamner dans les termes les plus forts ». Dans un communiqué publié le même jour, le ministre marocain des Affaires étrangères a déclaré que les actions marocaines à Guerguerat « se sont déroulées de manière pacifique, sans affrontements ni menaces pour la sécurité des civils ».

15. Le 14 novembre, M. Ghali a publié un « décret » déclarant « la fin de l’engagement [du Front POLISARIO] en faveur du cessez-le-feu » et « la reprise consécutive de la lutte armée pour la défense des droits légitimes du peuple ». ] ».

16. Depuis lors, les hostilités de faible intensité se sont poursuivies, avec des rapports périodiques de la RMA et du Front POLISARIO faisant état de tirs à travers la berme. D’après les calculs de la MINURSO basés sur les rapports des parties, le nombre de tirs signalés a diminué depuis janvier et s’est principalement concentré dans le nord du territoire, près de Mahbas. Si la MINURSO n’a généralement pas identifié d’écarts significatifs dans le nombre et la localisation des tirs signalés par les parties, leur impact fait l’objet d’affirmations contradictoires. Le Front POLISARIO a régulièrement déclaré dans ses communiqués qu’il inflige des dommages importants du côté marocain. Le Maroc a publiquement réfuté ces allégations et la RMA a informé la MINURSO qu’elle ne riposte qu’en cas de menace directe contre les troupes de la RMA et « toujours en proportion des actions » du Front POLISARIO. Le 1er février, le coordinateur du Front POLISARIO a déclaré dans une communication écrite à la MINURSO que « depuis le 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire du Sahara occidental est devenu une zone de guerre ouverte ». Dans une lettre qui m’a été adressée le 23 février, le Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies a déclaré qu’il y avait une « absence totale de conflit armé ». Le coordinateur du Front POLISARIO a déclaré dans une communication écrite à la MINURSO que « depuis le 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire du Sahara occidental est devenu une zone de guerre ouverte ». Dans une lettre qui m’a été adressée le 23 février, le Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies a déclaré qu’il y avait une « absence totale de conflit armé ». Le coordinateur du Front POLISARIO a déclaré dans une communication écrite à la MINURSO que « depuis le 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire du Sahara occidental est devenu une zone de guerre ouverte ». Dans une lettre qui m’a été adressée le 23 février, le Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies a déclaré qu’il y avait une « absence totale de conflit armé ».

17. Au cours de la période considérée, Bahreïn, Burkina Faso, Eswatini, Guinée équatoriale, Guinée Bissau, Haïti, Jordanie, Libye, Malawi, Sénégal, Sierra Leone, Suriname, Émirats arabes unis et Zambie ont inauguré des « consulats généraux » à El Aaiún ou Dakhla . Dans des lettres qui m’ont été adressées le 23 octobre 2020, le 28 octobre 2020, le 4 novembre 2020, le 15 décembre 2020, le 17 décembre 2020, le 19 décembre 2020, le 5 décembre, le 5 mars 2021, le 6 avril 2021 et le 30 août, 2021, M. Ghali a qualifié ces représentations diplomatiques de « violation du droit international et […] violation du statut juridique international du Sahara occidental en tant que territoire non autonome ».

18. Le 10 décembre 2020, dans une proclamation présidentielle, les États-Unis ont reconnu « la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental » et réaffirmé leur « soutien à la proposition d’une autonomie sérieuse, crédible et réaliste pour le Maroc comme unique base. pour une solution juste et durable. » Dans une lettre envoyée le 17 décembre, le Coordonnateur par intérim du Front POLISARIO a souligné que la proclamation était « une position regrettable et unilatérale qui viole la Charte et les résolutions de l’ONU. » Le 29 décembre, les États-Unis inauguré un « poste de présence virtuelle pour le Sahara occidental ».

19. À l’ouest de la berme, le Maroc a continué d’investir dans le développement des infrastructures au cours de la période considérée. Le 30 avril, les autorités marocaines ont annoncé le gagnant d’un appel d’offres pour la construction du port atlantique de Dakhla et la construction est déjà en cours. Par ailleurs, les travaux de construction d’une autoroute reliant Tiznit au Maroc à Dakhla se sont poursuivis. Les 24 et 26 juin, des délégations diplomatiques de Jordanie, d’Oman, d’Arabie saoudite et du Yémen se sont rendues à Dakhla et Laâyoune pour explorer les opportunités d’investissement. Le Front POLISARIO considère que ces investissements constituent une tentative « de consolider et de normaliser [l’] occupation militaire et l’annexion illégale de parties du Sahara occidental » (S/2020/938, par. 8).

20. Le 24 août, l’Algérie a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, citant entre autres « l’abandon par le Maroc de l’engagement pris par le roi Hassan II dans un communiqué conjoint » (UN Doc. A/43/366 du 17 mai 1988) pour soutenir « une solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental en organisant un référendum libre et équitable qui permet au peuple sahraoui de décider de son avenir en toute crédibilité et sans restrictions ». Le même jour, le ministère marocain des Affaires étrangères a publié un communiqué dans lequel il a pris acte de « la décision unilatérale de l’Algérie de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc », qu’il « regrette comme totalement injustifiée ».

III. Activités politiques

22. Le 30 octobre 2020, le jour même où le Conseil de sécurité a approuvé la résolution 2548 (2020), le Front POLISARIO a publié un communiqué de presse dans lequel il a réaffirmé sa décision du 30 octobre 2019 de « reconsidérer sa participation » au processus politique sur le Sahara occidental et a affirmé qu’« elle intensifierait la lutte de libération nationale face à l’inaction des Nations unies pour assurer la mise en œuvre du mandat de la MINURSO ».

23. Dans les jours qui ont précédé les événements du 13 novembre 2020, les Nations Unies ont participé à de multiples initiatives et contacts avec les parties, les voisins et d’autres parties prenantes pour empêcher une escalade de la situation et mettre en garde contre les violations du haut el feu et les conséquences désastreuses de tout changement dans le statu quo. Le 19 novembre, j’ai écrit au roi Mohamed VI pour exhorter le Maroc à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter une nouvelle escalade et revenir au statu quo ante. Le même jour, dans une lettre adressée à M. Ghali, j’ai exhorté le Front POLISARIO à éviter une nouvelle escalade et à laisser la place à la reprise du processus politique. En réponse à ma lettre, le 21 novembre, le roi Mohamed VI a déclaré que les actions du Maroc à Guerguerat étaient « irréversibles » et a noté que le Maroc poursuivait « 

IV. Activités de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental

A. Activités opérationnelles

24. L’impact global de la pandémie de COVID-19 sur les activités opérationnelles de la MINURSO est resté modéré. À son siège à El Aaiún, la MINURSO a mis en place le télétravail chaque fois que cela était possible. Le 1er juillet 2021, la Mission a commencé à mettre en œuvre un plan de retour au travail, qui a permis à jusqu’à 75 % de son personnel de reprendre le travail dans les bureaux du siège de la MINURSO. En raison de l’augmentation des cas de COVID-19 sur le territoire en août, le travail en présentiel a été suspendu jusqu’à nouvel ordre. Le 30 août, la MINURSO a enregistré le premier décès d’un membre du personnel des suites du virus. Les rotations, rapatriements et déploiements du personnel en uniforme ont repris en août 2020, en étroite coopération avec le Secrétariat et en collaboration avec le Maroc, le Front POLISARIO et les États membres. Malgré des difficultés persistantes dans les voyages internationaux et d’autres restrictions liées à la pandémie, la rotation de 174 observateurs militaires s’est achevée au cours de la période considérée.

25. Le Gouvernement marocain, le Front POLISARIO et le Gouvernement algérien ont pleinement coopéré avec la MINURSO pendant la pandémie. Les Gouvernements marocain et algérien ont soutenu le personnel civil et militaire de la MINURSO se rendant à leurs lieux d’affectation dans le territoire et à Tindouf (Algérie), respectivement, en leur accordant l’accès à des vols commerciaux internationaux spéciaux. Depuis février 2021, le personnel militaire et civil de la MINURSO a commencé à recevoir des vaccins fournis dans le Territoire à l’ouest du mur de sable par la RMA et le ministère marocain de la Santé, et à Tindouf par les autorités sanitaires algériennes. Au 31 août, 76 % de tout le personnel civil international et 80 % du personnel militaire avaient reçu les deux doses du vaccin.

26. Au 31 août, la composante militaire de la MINURSO comptait 196 soldats, dont 43 femmes. La MINURSO n’a cessé de redoubler d’efforts pour améliorer la parité hommes-femmes. En conséquence, le pourcentage d’observatrices est passé de moins de 5 % en 2016 (voir S/2016/355, par. 31) à 24 % aujourd’hui, bien que le recrutement ait considérablement diminué pendant la pandémie de COVID-19. Du 1er septembre 2020 au 31 août 2021, la MINURSO a effectué environ 393 411 km de patrouilles terrestres et 975 heures de patrouilles aériennes. Les bases opérationnelles de la MINURSO ont visité en moyenne 970 quartiers généraux, unités, sous-unités, points d’appui et postes d’observation à l’est et à l’ouest de la berme chaque mois pour un total de 9 516 (à l’ouest de la berme) et 2.

27. À l’ouest de la berme, la RMA a périodiquement réitéré à la MINURSO son attachement de principe au cessez-le-feu tout en exerçant le droit de répondre aux actions du Front POLISARIO. La MINURSO continue d’exercer sa liberté de mouvement à l’ouest de la berme, bien que pour des raisons de sécurité, les patrouilles au sol et les vols de reconnaissance en hélicoptère n’aient pu opérer qu’à une distance de sécurité initialement de 30 km et 15 km de la berme, respectivement, jusqu’au 19 juillet. , lorsque les patrouilles terrestres limitées à 2 km de la berme ont repris dans les zones où aucun échange de tirs n’avait été signalé. La coopération et les communications au niveau stratégique entre le commandant de la force de la MINURSO et le commandant du secteur sud de la RMA à Agadir (Maroc) sont restées inchangées.

28. À l’est de la berme, la MINURSO s’est heurtée à des limitations importantes de sa liberté de mouvement. Dans sa lettre du 1er février (voir paragraphe 16), le Coordonnateur du Front POLISARIO a informé la MINURSO qu’afin de « garantir la sécurité et la protection du personnel de la MINURSO », il y avait « des motifs raisonnables, les convois terrestres sont toujours très dangereux et , donc déconseillé. » La même chose a été réitérée dans une lettre du Coordonnateur de l’état-major général des forces militaires du Front POLISARIO au commandant de la Force de la MINURSO le 1er juin.

29. En conséquence, la MINURSO n’a pas pu effectuer de patrouilles terrestres au-delà d’un rayon de 20 km de chaque base d’opérations à l’est de la berme, ni aucune reconnaissance par hélicoptère. Les patrouilles terrestres n’ont pas non plus été possibles au sein des unités du Front POLISARIO et elles ont dû rester à au moins 200 mètres d’elles. Des vols de ravitaillement en hélicoptères ont été autorisés vers les bases d’opérations à intervalles relativement réguliers, environ deux fois par mois, sous réserve de l’approbation préalable du Front POLISARIO avant chaque vol. Aucun convoi terrestre de maintenance et de logistique n’est autorisé depuis le 13 novembre 2020. La MINURSO a réduit de 30 % le nombre d’observateurs militaires dans ses bases d’opérations à l’est de la berme. Au 31 août 2021,

30. Mon Représentant spécial et le commandant de la force de la MINURSO ont protesté à plusieurs reprises contre ces restrictions. Dans de nombreuses communications écrites, le Front POLISARIO a justifié ces mesures comme étant nécessaires pour garantir la sécurité du personnel de la MINURSO tant que l’« état de guerre » persistait.

31. En raison de ces limitations, la MINURSO n’a pas été en mesure d’observer directement les échanges de tirs à travers la berme ou de vérifier les détails spécifiques des incidents individuels. Au lieu de cela, la Mission s’est appuyée sur des informations fournies quotidiennement par les parties, qu’elle n’a pas pu vérifier de manière indépendante.

32. La MINURSO a continué de compléter son activité d’observation par l’utilisation d’images et d’analyses géospatiales obtenues grâce à l’appui bilatéral de l’Union européenne et des États-Unis, conformément aux engagements de performance d’Action for Peacekeeping.

33. Entre le 1er septembre 2020 et le 12 novembre 2020, le Groupe de travail sur les violations de la MINURSO n’a déclaré aucune violation de l’Accord militaire n°1. Le mécanisme a été suspendu à la suite des événements de novembre 2020, et d’éventuelles violations par les parties n’ont pas été formellement adressées depuis cette date. Le 15 septembre 2020, le Front POLISARIO a signalé deux vols de reconnaissance RMA à Bir Lahlou. Le 17 novembre 2020, le Front POLISARIO a signalé que la RMA avait tiré sur l’un de ses postes d’observation à Mijek. La MINURSO n’a pas été en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante.

34. Au cours de la période considérée, la MINURSO a reçu 46 demandes d’approbation pour des travaux d’entretien et de construction (10 pour l’entretien des bermes, 4 pour des rénovations, 12 pour la construction et 20 pour des extensions) de la RMA et non du Front POLISARIO. Vingt-quatre de ces demandes ont été approuvées, 15 n’ont pas été approuvées et sept sont toujours en attente. La RMA a également envoyé à la MINURSO 192 une notification d’activités au cours de la période couverte par le rapport, faisant référence à l’Accord militaire n° 1, tandis que le Front POLISARIO en a envoyé une, avant le 13 novembre.

35. La Mission a continué d’observer et d’enregistrer des informations faisant état de tout changement dans la présence et les installations militaires par les parties malgré la suspension du Groupe de travail de la MINURSO sur les violations. Avec la construction d’un nouveau mur de sable d’environ 20 km de long à Guerguerat, la RMA a consolidé sa présence sur quelque 40 kilomètres carrés de terrain dans la bande tampon. La partie de la route qui n’était pas pavée en 2016 a été améliorée, mais pas pavée. La MINURSO n’a pas été en mesure de confirmer les informations du Front POLISARIO selon lesquelles de nouvelles mines auraient été posées dans la région.

36. Le 15 novembre 2020, la MINURSO a reçu des informations faisant état du transfert de plusieurs pièces d’artillerie de Tifariti par les forces militaires du Front POLISARIO, tandis que le 23 novembre, la MINURSO a constaté que trois bataillons d’infanterie motorisée de la RMA avaient été transférés de Smara à Mahbas. Au 10 juillet 2021, il a été observé que deux des trois bataillons de la RMA étaient retournés à Smara, tandis que la RMA a signalé que l’un d’entre eux avait renforcé les positions de la RMA le long de la berme (au sud-est de Mahbas).

37. Entre le 13 novembre 2020 et le 31 août 2021, la RMA a signalé 1 099 incidents de tirs à distance contre ses unités sur ou près de la berme, dont 83 % étaient concentrés à Mahbas. La RMA a également informé la MINURSO de 22 « tentatives d’infiltration » sur la berme et de 724 vols de reconnaissance de véhicules aériens sans pilote (UAV) opérés par le Front POLISARIO, dont 88% ont été enregistrés dans les zones de Mahbas et Awsard. Grâce à l’analyse d’images satellite, la MINURSO a identifié des sites qui semblaient être des cratères d’impact causés par des tirs d’artillerie des deux côtés de la berme. La MINURSO n’a pas pu procéder à la vérification sur place en raison de la situation sécuritaire.

38. Au cours de la même période, le Front POLISARIO a publié des communications régulières sur les attaques présumées contre les positions de la RMA le long de la berme. Le 23 janvier 2021, la MINURSO a reçu des informations faisant état de bombardements par le Front POLISARIO dans la région de Guerguerat, qui ont été confirmées par les deux parties. Aucune victime n’a été signalée. Les médias sahraouis ont également fait état d’attaques par des véhicules aériens sans pilote de la RMA, dont l’un aurait tué Dah Al-Bendir, chef de la « Gendarmerie » du Front POLISARIO le 6 avril et un autre le 19 avril, tous deux près de la rivière Erni à Tifariti. La RMA a nié l’utilisation de drones de combat ou de surveillance à l’est de la berme. La MINURSO n’a pas été en mesure de vérifier ces rapports.

39. Le 8 février, le Front POLISARIO a publiquement exigé une attaque contre les soldats de la RMA qui gardaient le 2e bataillon de l’état-major du 9e corps blindé, dans le secteur d’Agha (Maroc). Le 11 février, les médias ont rapporté que le Premier ministre marocain Saad-Eddine El Othmani avait nié l’attaque présumée. Le 21 août, le représentant du Front POLISARIO à New York m’a envoyé une lettre disant que le 18 août, le Maroc avait tiré sur un convoi de civils sahraouis à l’est de la berme, détruisant un camion.

B. Lutte contre les mines

40. Les événements survenus dans le territoire ont considérablement affecté les opérations de lutte antimines de la MINURSO au cours de la période considérée. Le 3 octobre 2020, les activités de déminage ont repris à l’est de la berme après avoir été précédemment suspendues au début de la pandémie de COVID-19 en raison de la fermeture de la frontière algéro-saharienne occidentale le 20 mars 2020 (S/2020/ 938 paragraphe 37). Après seulement cinq semaines d’exploitation, régulières action antimines des activités ont été à nouveau suspendues à l’ est du mur de sable en raison de la reprise des hostilités en Novembre à 2020.

41. Au cours de la période considérée, l’action contre les mines s’est limitée à une équipe d’intervention d’urgence en matière de neutralisation des explosifs et munitions (EOD) effectuant des NEM d’urgence par le biais de la vérification des itinéraires et d’une formation combinée sur le risque des explosifs et munitions et des messages de prévention COVID-19 pour les civils. En raison de la suspension des opérations, les activités de remise à disposition des terres n’ont pu être menées.

42. Malgré les défis considérables auxquels sont confrontées ses opérations, la lutte antimines a continué d’atténuer les menaces posées par les mines terrestres et les restes explosifs de guerre (REG) en inspectant les routes pour assurer la sécurité du personnel, des convois logistiques et des biens des Nations Unies. Des enquêtes assistées par véhicule ont été menées et les activités de sensibilisation communautaire ont été améliorées dans une zone de 13 680 kilomètres carrés et huit nouvelles zones dangereuses ont été identifiées. Au 31 août 2021, 42 des 527 zones connues d’explosifs à sous-munitions et 24 des 61 champs de mines connus restaient sans réponse à l’est de la berme. Au 31 août, le Service des activités minières a évalué 887,

43. La MINURSO et les activités de lutte antimines, grâce à sa coopération à l’est du mur de sable avec le Bureau sahraoui de coordination de la lutte antimines (SMACO), sont restées en contact avec le Front POLISARIO sur les questions liées aux activités liées aux mines, tout en continuant à fournir une assistance technique au SMACO. , ainsi que la gestion des programmes et des données.

44. Les activités de la MINURSO liées aux mines ont été dispensées au cours de 33 séances d’éducation sur le risque des munitions explosives pour 176 membres du personnel civil et militaire de la MINURSO (137 hommes et 39 femmes) au quartier général de la Mission et dans les bases d’opérations. Des sessions similaires ont également été organisées pour 4 781 hommes, femmes, garçons et filles à l’est du mur de sable, dans les camps de réfugiés sahraouis et aux postes frontaliers entre le territoire et l’Algérie.

45. Malgré ces efforts, entre le 1er septembre 2020 et le 31 juillet 2021, la RMA a signalé 20 incidents de mines terrestres et de REG qui ont blessé 4 civils et 20 militaires. À l’est de la berme, un incident de REG a été enregistré et a causé la blessure d’un enfant. Ces incidents ont été enregistrés dans le Système de Gestion de l’Information d’Action Contre les Mines.

46. ​​​​La RMA a signalé la libération de plus de 145 millions de kilomètres carrés de terres à l’ouest de la berme et la destruction de 1 014 engins de guerre explosifs et de 31 mines antipersonnel et antichar. La Mission a continué de promouvoir une plus grande coopération entre la RMA et les activités de lutte antimines de la MINURSO.

C. Sécurité

47. L’environnement sécuritaire dans les quatre zones de sécurité de la MINURSO (Laâyoune, à l’ouest de la berme, à l’est de la berme et Tindouf) est resté imprévisible. Du 1er septembre 2020 au 15 juillet 2021, 406 incidents liés à la sécurité ont été signalés, dont seulement 11 ont affecté le personnel, les locaux et les biens des Nations Unies. Ces incidents comprenaient cinq cas de harcèlement du personnel des Nations Unies, dont trois contre des femmes à Laâyoune. Les 11 incidents affectant le personnel des Nations Unies représentent une baisse de 81 % par rapport à l’année précédente, principalement en raison de déplacements limités pendant la période de confinement.

48. La situation en matière de sécurité dans la zone d’opérations de la Mission près de la berme a considérablement changé après novembre 2020. Dans cette zone, la principale menace pour les Nations Unies était considérée comme provenant d’éventuels incidents non ciblés, tels que des tirs croisés ou des collatéraux. dommage. Cependant, les deux parties ont réaffirmé leur attachement à la sécurité du personnel et des bases de la MINURSO.

49. Pour faire face aux nouveaux problèmes de sécurité, la Mission a adopté une série de mesures préventives. Les patrouilles terrestres et les hélicoptères de reconnaissance à l’ouest de la berme ont maintenu une distance de sécurité par rapport aux zones de tir réel. À l’est de la berme, les restrictions existantes sur les patrouilles au sol et les vols de reconnaissance par hélicoptère ont également contribué à réduire le risque pour la sécurité. Les vols qui ont eu lieu ont été soigneusement coordonnés avec les deux parties. Sur la base du risque résiduel évalué pour le personnel, les opérations et les installations du Système de gestion de la sécurité des Nations Unies, les niveaux d’évaluation générale de la menace des quatre zones de sécurité (Laayoune, à l’ouest de la berme, à l’est de la berme et Tindouf) sont restés inchangés.

50. La présence de trafiquants de drogue et d’autres éléments criminels sur le territoire, ainsi que le risque d’attentats terroristes possibles, restent une source de préoccupation. (S/2020/938, par. 44 et 45).

51. Le Maroc et le Front POLISARIO ont conservé la responsabilité principale de la sécurité du personnel, des biens et des ressources des Nations Unies à l’ouest et à l’est du mur de sable, respectivement, et la MINURSO a continué de s’appuyer sur l’engagement et les capacités des deux parties. L’échange d’informations liées à la sécurité par les interlocuteurs est resté limité, ce qui a continué d’affecter la capacité de la MINURSO à maintenir sa propre connaissance de la situation.

D. Activités civiles

52. Conformément à son mandat, la MINURSO a continué de surveiller, d’analyser et de faire rapport sur les événements qui se sont produits au Sahara occidental et qui l’affectent. Le bureau de liaison de la mission à Tindouf a suivi les événements dans et autour des camps de réfugiés sahraouis dans le cadre de cette analyse.

53. En raison de la pandémie de COVID-19, les représentants des États membres n’ont pas pu visiter les bureaux de la MINURSO à Laâyoune et Tindouf aussi régulièrement qu’avant. Mon Représentant spécial a continué de faire régulièrement rapport aux États Membres à Rabat et à New York par vidéoconférence et en personne si possible.

54. Dans les camps de réfugiés près de Tindouf, la MINURSO et le personnel humanitaire des Nations Unies ont maintenu un accès sans entrave aux réfugiés et à d’autres partenaires locaux et internationaux. Cependant, en raison de la pandémie de COVID-19, les visites sur le terrain dans les camps de la MINURSO et du personnel humanitaire des Nations Unies ont été réduites aux besoins essentiels. La MINURSO a poursuivi ses efforts pour maintenir sa capacité d’analyse et d’alerte rapide en surveillant les informations provenant de sources locales, humanitaires et des médias sociaux.

55. Au cours de la période considérée, conformément à l’initiative Action pour le maintien de la paix, la MINURSO a continué de mettre en œuvre le Système global de planification et d’évaluation des performances (CPAS). Après les événements de novembre 2020, la MINURSO a utilisé le CPAS pour évaluer le nouveau contexte, revu son plan de mission intégré, collecté et analysé des données pour suivre les progrès vers ledit plan, évaluer sa performance dans l’accomplissement des tâches confiées et l’impact dans votre domaine de responsabilité.

E. Défis pour les opérations de la Mission

56. La Mission a continué à rencontrer des limitations dans ses activités opérationnelles en raison de la pandémie de COVID-19. Les restrictions de voyage dans le monde ont posé des problèmes pour les rotations, le rapatriement et le déploiement du personnel militaire et les déplacements du personnel civil international à l’intérieur et à l’extérieur de la zone de la Mission. Les mouvements du personnel de la MINURSO entre Laâyoune et Tindouf sont restés limités et les vols réguliers de la MINURSO entre les deux sites sont suspendus depuis mars 2020. Les activités d’exploitation se sont poursuivies à un rythme réduit, tandis que les prestations de logistique et de maintenance se sont poursuivies sur la base d’arrangements modifiés. (S/2020/938, par. 17).

57. Comme évalué par le CPAS en juin, l’exécution globale du mandat a été considérablement affectée par les événements de novembre 2020, qui sont considérés comme susceptibles d’avoir entraîné une augmentation des matières explosives sur l’ensemble du territoire, y compris dans des zones auparavant considérées comme sûres, posant une menace pour le personnel et les convois logistiques de la MINURSO, ainsi que pour le grand public.

58. Les limites de la chaîne logistique d’approvisionnement et d’entretien de la MINURSO jusqu’aux bases d’opérations à l’est de la berme sont devenues de plus en plus difficiles. Depuis novembre 2020, le Front POLISARIO n’autorise pas les convois terrestres de logistique et de maintenance à l’est de la berme, pour des raisons de sécurité. Cela a affecté la livraison de carburant, la réparation et l’entretien des équipements et des logements, ainsi que la rotation des véhicules et le transport des équipements lourds qui ne peuvent pas être transportés par voie aérienne. Les limitations des vols de ravitaillement vers les bases opérationnelles de la MINURSO à l’est du mur de sable (voir par. 28) ont également affecté le réapprovisionnement alimentaire et la fourniture d’un appui technique, notamment dans les domaines de l’entretien préventif des véhicules, des groupes électrogènes et des infrastructures.

59. Le manque d’accès aux zones proches de la berme où se déroulaient les hostilités continuait de poser des problèmes importants pour les activités d’observation de la MINURSO, qui ne pouvaient être que partiellement compensés par l’utilisation de l’imagerie satellitaire.

60. Tous les vols entre Laâyoune et Tindouf ont été interrompus depuis le début de la pandémie de COVID-19, affectant le transport d’équipements et de fournitures vers le bureau de liaison de la MINURSO à Tindouf, ainsi que le mouvement du personnel international entre Tindouf et Laâyoune.

61. Le manque d’accès de la Mission aux interlocuteurs locaux à l’ouest de la berme a continué de limiter considérablement sa capacité à collecter de manière indépendante des informations fiables sur la connaissance de la situation et à évaluer et rendre compte des développements dans son domaine de responsabilité.

62. Le personnel, les opérations et les biens de la MINURSO sont restés vulnérables aux menaces liées au terrorisme et à la criminalité organisée, en particulier dans la vaste zone désertique inhabitée à l’est de la berme.

63. La perception par le grand public de l’impartialité de la Mission a également continué d’être affectée par l’exigence du Maroc selon laquelle la MINURSO utilise les plaques d’immatriculation marocaines des véhicules à l’ouest de la berme, en violation de l’accord de statut de la mission. En mars 2014, mon Représentant spécial est parvenu à un accord verbal avec le Gouvernement marocain pour remplacer progressivement les plaques d’immatriculation marocaines par des plaques des Nations Unies (S/2014/258, par. 50). L’accord n’a pas encore été mis en œuvre. Cette question en suspens, ainsi que le tamponnage des passeports de la MINURSO par le Maroc, continue de faire l’objet de fréquentes objections de la part du Front POLISARIO.

V. Activités humanitaires et droits de l’homme

A. Personnes disparues dans le conflit

64. La question des personnes dont on ne sait pas où se trouvent les hostilités passées reste une préoccupation humanitaire majeure. Le Comité international de la Croix-Rouge était prêt à servir d’intermédiaire neutre entre les parties et à jouer un rôle consultatif en la matière.

B. Assistance à la protection des réfugiés du Sahara occidental

65. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a continué d’assurer la protection internationale et, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM), a fourni une aide humanitaire aux réfugiés sahraouis vivant dans les cinq camps près de Tindouf, Algérie.

66. La situation socio-économique déjà fragile dans les camps s’est encore détériorée en raison de la pandémie de COVID-19. En mars 2021, les camps ont été touchés par une deuxième vague et, à la mi-juillet, une troisième vague, la pire à ce jour, a fait plus de 1 040 cas, dont 48 décès. Les réfugiés sahraouis vivant dans des camps ont continué à signaler une perte généralisée de revenus, d’emplois et des pénuries de liquidités, ce qui a entraîné une réduction du pouvoir d’achat et donc des difficultés accrues pour répondre à leurs besoins de base. L’accès à la santé, à l’assainissement, à l’énergie et à la nourriture était une préoccupation urgente pour la population réfugiée. La situation nutritionnelle générale des réfugiés sahraouis est restée précaire, car les indicateurs connexes ont régulièrement diminué au fil des ans. Les résultats d’un exercice de suivi post-distribution dirigé par le PAM parmi plus de 500 ménages de réfugiés en octobre 2020, ont montré une augmentation du taux de familles avec des scores de consommation alimentaire médiocres, avec 31,5% de ménages à la limite et 5,2% de pauvres, par rapport à 1,2 % l’année précédente.

67. Tout au long des vagues de COVID-19, les acteurs humanitaires ont continué à fournir une assistance vitale aux réfugiés sahraouis. Pour renforcer les capacités de détection dans les camps et empêcher la propagation du COVID-19, le HCR a fourni 10 000 tests antigéniques rapides ainsi que des équipements de protection individuelle. Les acteurs humanitaires opérant dans les camps ont également assuré la désinfection régulière des espaces publics et des habitations, la fourniture de savon, d’eau de javel, de flacons de gel hydroalcoolique et de structures d’isolement depuis le début de la pandémie. Pour adapter les établissements de santé au nouveau contexte de COVID-19, le HCR a réhabilité et équipé l’hôpital central de Rabouni, y compris un système central d’oxygène pour desservir les services clés, et achevé la construction d’un nouvel hôpital dans le camp de Boujdour. En outre, pour freiner la propagation du COVID-19 et accroître la participation active des femmes réfugiées aux activités éducatives, professionnelles et sociales, le HCR et ses partenaires ont distribué des kits d’hygiène aux femmes et aux filles en âge de procréer.

68. Le HCR et le PAM ont continué à travailler ensemble pour atténuer et prévenir l’augmentation de la malnutrition parmi la population vulnérable, en particulier parmi les femmes enceintes et allaitantes et les enfants. Le PAM a fourni un panier alimentaire mensuel de produits de base, des bons d’alimentation fraîche et des repas scolaires à près de 40 000 enfants réfugiés. Ces efforts ont été complétés par la distribution de nourriture fraîche par le HCR pendant le mois de Ramadan, ainsi que par la distribution mensuelle de levure et d’articles de première nécessité tels que des recharges de gaz pour la cuisine et de nouveaux réchauds sûrs et efficaces. Cette réponse conjointe a permis de diversifier l’alimentation de la population réfugiée, même si elle est restée presque entièrement dépendante de l’aide humanitaire.

69. L’UNICEF a soutenu des programmes de santé maternelle et infantile dans les camps de réfugiés sahraouis, notamment le renforcement des capacités des enseignants, la construction de trois collèges et d’une école primaire dans les camps de Laayoune, Smara et Smara. Dakhla, ainsi que la fourniture de kits scolaires. L’UNICEF a également appuyé l’organisation de cours d’enseignement à distance à travers la télévision locale et a réalisé une analyse sur les enfants non scolarisés et le Système d’information de gestion de l’éducation, qui servira de base à une stratégie quinquennale pour le secteur de l’éducation sahraouie. Pour soutenir les mesures de distanciation sociale dans les écoles, le HCR a acheté des manuels supplémentaires, dans le but d’atteindre le ratio « un livre par enfant ».

70. Le PAM a continué de mettre en œuvre des activités novatrices de subsistance, telles qu’une ferme piscicole et d’autres projets agricoles. Pour améliorer l’accès des réfugiés à l’eau et réduire le transport par camion, le HCR a développé un réseau de distribution d’eau durable dans le camp d’Auserd. En conséquence, l’eau est correctement stockée et les conditions sanitaires dans le camp se sont considérablement améliorées.

71. En 2020, il y a eu une augmentation notable des contributions humanitaires suite au lancement de l’appel conjoint pour COVID-19 d’environ 15 millions de dollars, qui avait été lancé par le HCR, le PAM, l’UNICEF et cinq organisations non gouvernementales (ONG) en Avril 2020. Les trois agences ont reçu environ 60% de leurs besoins globaux en réponse à la situation COVID-19. Cependant, le programme reste extrêmement vulnérable

C. Mesures de confiance

72. Les mesures de confiance, conformément à la résolution 1282 (1999) et aux résolutions ultérieures du Conseil de sécurité, pour permettre les liens familiaux entre les réfugiés sahraouis des camps de Tindouf et leurs communautés d’origine dans le territoire du Sahara occidental sont restées en suspens.

D. Droits de l’homme

73. Dans sa résolution 2548 (2020), le Conseil de sécurité a vivement encouragé le renforcement de la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), notamment en facilitant les visites dans la région. Le HCDH n’a pas pu se rendre dans la région pour la sixième année consécutive. Le manque d’accès du HCDH au Sahara occidental a continué d’entraîner des lacunes importantes dans la surveillance des droits de l’homme dans le territoire.

74. Le HCDH est resté préoccupé par les informations faisant état de restrictions indues imposées par le Maroc aux droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association au Sahara occidental, en particulier après les événements de novembre 20201, ainsi que par les informations faisant état de l’usage inutile et disproportionné de la force par Le Maroc et ses forces de sécurité à disperser les manifestations ainsi qu’à mener des perquisitions domiciliaires sans mandat, des arrestations et détentions arbitraires, des surveillances illégales, du harcèlement, des intimidations et des destructions de biens. Les titulaires des mandats des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme ont envoyé trois communications concernant des allégations de torture et de mauvais traitements de manifestants, de journalistes, de blogueurs, avocats et défenseurs des droits humains au cours de la période considérée. Concernant le Sahara occidental, le 1er juillet 2021, le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits humains a publié un communiqué de presse appelant le Maroc à cesser d’attaquer les défenseurs des droits humains et les journalistes au Sahara occidental et à leur permettre de travailler sans représailles. Le communiqué faisait également référence au cas d’un défenseur des droits humains qui aurait été assigné à résidence pendant des mois à Laâyoune, agressé physiquement et sexuellement et soumis à une surveillance illégale et arbitraire par les forces de sécurité marocaines. le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits humains a publié un communiqué de presse appelant le Maroc à cesser d’attaquer les défenseurs des droits humains et les journalistes au Sahara occidental et à leur permettre de travailler sans représailles. Le communiqué faisait également référence au cas d’un défenseur des droits humains qui aurait été assigné à résidence pendant des mois à Laâyoune, agressé physiquement et sexuellement et soumis à une surveillance illégale et arbitraire par les forces de sécurité marocaines. le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits humains a publié un communiqué de presse appelant le Maroc à cesser d’attaquer les défenseurs des droits humains et les journalistes au Sahara occidental et à leur permettre de travailler sans représailles. Le communiqué faisait également référence au cas d’un défenseur des droits humains qui aurait été assigné à résidence pendant des mois à Laâyoune, agressé physiquement et sexuellement et soumis à une surveillance illégale et arbitraire par les forces de sécurité marocaines.

75. Le 25 novembre 2020, la Cour de cassation marocaine a confirmé la décision de la Cour d’appel de Rabat de 2017, qui a reconnu le groupe Gdeim Izik coupable de la mort de 11 membres des forces de sécurité dans des affrontements survenus lors du démantèlement de le camp de Gdeim Izik. Des membres de ce groupe auraient entamé une grève de la faim à plusieurs reprises pour protester contre les mauvais traitements, notamment l’isolement et le manque de soins médicaux, qui leur ont été refusés ainsi qu’aux autres prisonniers. Ces prisonniers auraient été détenus au secret et empêchés de communiquer avec les membres de leur famille, leurs représentants légaux et autres.

76. Le 28 juillet 2021, j’ai reçu une lettre du Front POLISARIO sur « la situation de plus en plus alarmante au Sahara occidental » et les allégations de violations des droits humains au Sahara occidental après le 13 novembre 2020. J’ai reçu des lettres du Maroc le 9 août. 13 août et 31 août 2021 qui ont fourni des informations sur leurs efforts « pour promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales sur le territoire ». « manœuvres d’instrumentalisation politique des événements de Gdeim Izik » et informations sur les allégations de violations des droits humains dans les camps de Tindouf.

77. Les 28 juillet et 4 août 2021, le Maroc a fourni des informations au HCDH sur la situation des droits de l’homme et le développement économique sur le territoire, y compris les mesures prises en réponse au COVID-19. Le Maroc a également attiré l’attention dans ces lettres sur des allégations de violations des droits humains perpétrées contre des civils dans les camps de Tindouf.

78. La crise du COVID-19 a continué d’avoir un impact négatif sur les droits humains des civils sahraouis dans les camps de Tindouf, qui aurait été aggravée par un accès limité à l’aide humanitaire. Bien que la pandémie ait encore réduit les activités commerciales et économiques des camps, le HCDH a reçu des plaintes du Maroc et d’ONG selon lesquelles le Front POLISARIO aurait détourné des fonds et de l’aide des camps. Les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales ont transmis une communication concernant les exécutions extrajudiciaires présumées de deux réfugiés sahraouis par les forces de sécurité algériennes dans une zone minière près du camp de Dakhla en octobre 2020.

VI. union africaine

79. Le 6 décembre 2020, l’Assemblée de l’Union africaine a tenu sa quatorzième session extraordinaire sur le silence des armes en Afrique. Au paragraphe 15 de sa décision 1 (XIV), l’Assemblée « exprime sa profonde préoccupation face à l’escalade des tensions militaires entre le Maroc et la République sahraouie » à Guerguerat. La déclaration, entre autres, « demande au Secrétaire général des Nations Unies de nommer un envoyé spécial pour le Sahara occidental ». Le 9 mars 2021, le CPS de l’Union africaine a tenu sa 984e réunion sur le suivi de la mise en œuvre du paragraphe 15 de la décision sur le silence des armes à feu du 14e Sommet extraordinaire.

VII. Aspects financiers

80. Dans sa résolution 2548 (2020) du 30 octobre 2020, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2021.

81. L’Assemblée générale, dans sa résolution 75/305 du 7 juillet 2021, a affecté la somme de 56,5 millions de dollars pour le maintien de la Mission pendant la période comprise entre le 1er juillet 2021 et le 30 juillet. Juin 2022. Si le Conseil de sécurité décidé de proroger le mandat de la MINURSO après le 31 octobre 2021, le coût du maintien de la Mission serait limité au budget approuvé par l’Assemblée générale.

82. Au 27 août 2021, les contributions impayées au compte spécial de la MINURSO s’élevaient à 63,1 millions de dollars. Le montant total des contributions non acquittées pour toutes les opérations de maintien de la paix à cette date s’élevait à 4 031,1 millions de dollars.

83. Les coûts conditionnels et les coûts d’équipement lourd appartenant aux contingents pour la période allant jusqu’au 31 mars 2021 ont été remboursés conformément au calendrier de paiement trimestriel.

VIII. Observations et recommandations

84. Je suis profondément préoccupé par les événements qui se sont produits au Sahara occidental au cours de la période considérée. Le statut de la zone tampon en tant que zone démilitarisée reste la pierre angulaire d’une solution pacifique à la situation au Sahara occidental. La reprise des hostilités entre le Maroc et le Front POLISARIO est un revers majeur dans la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date. Depuis lors, les incursions quotidiennes dans cette zone et les hostilités entre les parties ont considérablement sapé les arrangements qui ont été à la base d’un cessez-le-feu au cours des 30 dernières années. Le risque d’escalade demeure évident tant que les hostilités persistent. Par conséquent, j’appelle les parties à réduire l’escalade de la situation et à mettre un terme immédiat aux hostilités. Dans ce contexte, la reprise du processus politique est on ne peut plus urgente. Il demeure absolument essentiel que les parties conviennent de la nomination d’un Envoyé personnel pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental.

85. Je reste convaincu qu’une solution pourra être trouvée malgré le récent revers majeur. Aujourd’hui plus que jamais, pour trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui assure l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019) et 2548. ( 2020), elle requiert une forte volonté politique des parties, ainsi que de la communauté internationale. Je réitère mon appel aux membres du Conseil de sécurité, amis du Sahara occidental et autres acteurs concernés à encourager le Maroc et le Front POLISARIO à participer de bonne foi et sans conditions préalables au processus politique dès la nomination de mon nouvel Envoyé.

86. Par ailleurs, la méfiance entre les parties a continué d’être exacerbée par des actions d’affirmation unilatérales et des gestes symboliques sur le territoire qui ont eu un impact négatif sur la situation. De tels gestes et actions sont une source de tension croissante et sont contraires à l’esprit d’une solution négociée. J’exhorte les parties à s’abstenir de toute rhétorique et action préjudiciable, alors que les partenaires internationaux du Sahara occidental continuent de réitérer leur soutien à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental par la négociation.

87. Les États voisins jouent un rôle fondamental dans la recherche d’une solution à la question du Sahara occidental. A cet égard, la détérioration des relations entre le Maroc et l’Algérie est préoccupante. J’encourage les deux pays voisins à trouver un moyen d’améliorer leurs relations, notamment en faveur de la coopération régionale et de la paix et de la sécurité.

88. Les observateurs militaires de la MINURSO n’ont pas pu accéder en toute sécurité ou s’approcher de la berme ou de la zone tampon. Conjuguée aux restrictions de mouvement supplémentaires à l’est de la berme, la capacité de la MINURSO à observer la situation sur l’ensemble du territoire et à assurer une maintenance importante de ses bases d’opérations est considérablement entravée. Si ces contraintes ne sont pas levées, le quartier général de la MINURSO à l’est de la berme risque de devenir insoutenable. Il est essentiel que le Front POLISARIO supprime immédiatement toutes les limitations à la libre circulation des convois terrestres, des moyens aériens et du personnel de la MINURSO à l’est de la berme, et permette la libre circulation des services de logistique et de maintenance.

89. Malheureusement, les deux parties ont continué à limiter leur engagement aux responsables de la MINURSO. Plus de deux ans se sont écoulés depuis que l’une ou l’autre des parties a rencontré mon Représentant spécial et, dans le cas du Front POLISARIO, plus de trois ans avec le commandant de la Force. Dans l’intérêt de tous, je réitère mon appel aux parties pour qu’elles maintiennent leur engagement et maintiennent des contacts réguliers avec les dirigeants de la MINURSO, tant civils que militaires.

90. Il est préoccupant que les événements sur le territoire aient entraîné la suspension des opérations régulières de déminage à l’est de la berme, à l’exception des services d’urgence. J’encourage la reprise des travaux alors que les deux parties s’engagent plus étroitement avec l’UNMAS dans le déminage des mines terrestres et des restes explosifs de guerre sur l’ensemble du territoire et veillent au respect des normes internationales de lutte antimines humanitaire afin d’accroître l’efficacité des activités de déminage.

91. Je suis convaincue que la participation accrue des femmes aux opérations de maintien de la paix améliore la performance des opérations de paix des Nations Unies et renforce leur efficacité. Conformément aux objectifs de l’initiative Action pour le maintien de la paix, je remercie les pays fournisseurs de contingents à la Mission pour leur soutien en aidant la MINURSO à être un modèle à cet égard et je les encourage à continuer.

92. Je réitère mon appel aux parties à respecter, protéger et promouvoir les droits de l’homme de tous les habitants du Sahara occidental, notamment en abordant les questions de droits de l’homme en suspens et en renforçant la coopération avec le HCDH et les mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies, et à faciliter son suivi par le biais de missions qui surveillent la situation des droits de l’homme de manière indépendante, impartiale, globale et durable afin de garantir la protection de tous les habitants du Sahara occidental.

93. Je tiens à exprimer ma sincère gratitude au Maroc, au Front POLISARIO et à l’Algérie pour leur coopération pendant la pandémie de COVID-19 et ma gratitude pour la générosité du Maroc et de l’Algérie dans la fourniture de vaccins au personnel civil et militaire de la MINURSO. J’applaudis en outre l’Algérie pour avoir inclus les réfugiés dans son programme de vaccination, et j’encourage ces efforts à se poursuivre. Pour se remettre de la pandémie, il faut que les vaccins soient accessibles à tous.

94. Pendant la pandémie de COVID-19, les acteurs humanitaires ont continué à fournir une assistance vitale aux réfugiés sahraouis. Je félicite le personnel du HCR, du PAM et de l’UNICEF, ainsi que les ONG partenaires, pour leur dévouement. Je remercie la communauté internationale pour son soutien à la réponse COVID-19, à travers l’appel conjoint pour aider les réfugiés sahraouis vivant dans les camps de Tindouf, et j’encourage la communauté internationale à continuer de contribuer aux opérations humanitaires dans les camps de Tindouf, qui ont été chroniquement insuffisant pour protéger les populations vulnérables, y compris les femmes et les enfants.

95. Malgré les défis importants décrits dans ce rapport, la MINURSO reste la principale et souvent la seule source d’informations et de conseils impartiaux pour moi, le Conseil de sécurité, les États Membres et le Secrétariat sur l’évolution du territoire. À cet égard, il reste un témoignage visible et durable de l’engagement des Nations Unies et de la communauté internationale à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental conformément aux résolutions 2440 (2018) et 2468. ( 2019), 2494 (2019) et 2548 (2020). Je recommande donc au Conseil de proroger d’un an le mandat de la MINURSO, jusqu’au 31 octobre 2022.

96. J’exprime ma plus profonde gratitude aux hommes et aux femmes de la MINURSO pour leur engagement inlassable envers la Mission et les buts et objectifs des Nations Unies, y compris face aux défis posés par la pandémie de COVID-19 et la reprise de la hostilités. Je souhaite la bienvenue à mon nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, M. Alexander Ivanko, et souhaite exprimer mes sincères remerciements à son prédécesseur, M. Colin Stewart, ainsi qu’au commandant de la Force, général de division, Zia Ur Rehman , pour son leadership exemplaire dans des circonstances particulièrement difficiles.

Source: ECSaharaui, 06/10/2021