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GENEVE- Le Comité militaire mixte libyen (5+5) tient, mardi, une nouvelle réunion à Genève en Suisse, « en vue d’examiner le retrait des mercenaires et forces étrangères de Libye », a fait savoir, lundi, le membre du Comité 5+5 le général, Gribil Al-Fitouri, cité par des médias locaux.
« Cette réunion qui se tiendra sur deux jours verra la présence des membres de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) et certains représentants de pays étrangers », a ajouté M. Gribil.
« Elle survient après une réunion tenue la semaine écoulée en Libye ayant vu aussi la présence du commandant d’Africom, le général Stéphane Townsend », a précisé le responsable militaire.
Selon le chef militaire libyen « le Comité mixte 5+5 discutera en profondeur de l’option de retirer les mercenaires et les forces étrangères sur deux étapes dont la première concerne les mercenaires et la seconde les forces étrangères.
Dans un premier temps « le retrait se fera par petits groupes de 100 à 200 éléments des deux côtés », a-t-il précisé.
Soulignant qu' »il n’y a, pour l’heure, aucune date fixée pour entamer ce retrait, M.Al Fitouri a émis le souhait de l’opérer avant les élections du 24 décembre prochain ».
La feuille de route arrêtée par le Comité militaire mixte libyen bénéficie, selon le membre du Comité 5+5 » du soutien des Etats-Unis et de la Grande Bretagne »,
Selon l’ONU, « il y a avait jusqu’à décembre 2020, quelque 20. 000 combattants entre mercenaires et forces étrangères en Libye ».
Le retrait des mercenaires et des forces étrangères de Libye est indispensable à la tenue des élections générales à la date prévue, à la réunification de l’institution militaire, ainsi qu’au succès du chantier de la réconciliation nationale.
Selon la ministre libyenne des Affaires étrangères, Nadjla Al-Mangoush, la présence des mercenaires étrangères « restreint la souveraineté libyenne » et « menace le cessez-le feu en vigueur(…) Les Libyens veulent organiser des élections loin des armes », a-t-elle déclaré au mois de mars dernier.
Les participants aux conférences internationales sur la Libye Berlin 1 et 2 en Allemagne ont mis en avant l’urgence de retirer les mercenaires et les forces étrangères de la Libye.
L’Algérie qui a pris part à la Conférence de Berlin 2 et œuvre constamment au règlement de la crise libyenne a récemment marqué son intérêt de se voir associée à ce processus.
« Nous entendons être partie prenante en tant que pays voisin de ce processus (retrait des mercenaires). Normalement c’est le Comité militaire 5+5 qui a la charge de déterminer les modalités de ce retrait, mais nous avons marqué de l’intérêt en tant que pays voisin pour être associé, d’une manière ou d’une autre aux travaux de ce Comité comme d’ailleurs au forum politique », a déclaré M. Lamamra lors d’une conférence de presse co-animée avec son homologue libyenne, Mme Al-Mangoush, tenue en marge de la réunion des pays de voisinage de la Libye à Alger.
M. Lamamra a précisé que » la question du retrait des mercenaires, des terroristes et des forces irrégulières est une question fondamentale qui conditionne le succès des élections « présidentielles et législatives en décembre prochain ».
Avant d’ajouter que » le retrait des troupes ne relève pas de la responsabilité du gouvernement libyen mais de la responsabilité de la communauté internationale », faisant remarquer que « la présence des mercenaires en Libye constitue un risque réel pour les pays voisins ».
APS
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