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Hassan Kacimi, spécialiste des questions sécuritaires, affirme, quant à lui, que l’Algérie renforce ses moyens depuis 20 ans et cela n’est pas nouveau. Le programme de modernisation de l’armée algérienne a permis à notre pays de se classer dans les premiers rangs en Afrique et dans le monde arabe.
En Méditerranée, l’Algérie s’est dotée de moyens redoutables qui ont permis de faire de notre pays une force régionale dissuasive, souligne-t-il. Pour les menaces qui guettent le pays, il affirme qu’il y en a plusieurs auxquelles l’Algérie s’est préparée pour riposter en cas de besoin, de manière efficace et offensive. Kacimi confirme, de ce fait, que l’Algérie dispose d’un arsenal militaire offensif qui fait de notre pays une puissance régionale qui entre dans les équilibres militaires régionaux.
L’ANP est une armée moderne et professionnelle qui se prépare à la guerre, selon les normes internationales. L’Otan fait les mêmes exercices, en mettant en place tous les scénarios d’une guerre classique, avec un ennemi virtuel.
Les exercices menés par l’armée algérienne expriment aussi sa capacité opérationnelle à intervenir à tout moment, dès que la menace est imminente. Ce sujet ne doit pas être perçu sous l’optique de ce que disent les gens sur les réseaux.
L’armée algérienne s’est dotée de moyens militaires d’une technologie des plus sophistiquées qui imposent l’organisation de manière régulière des exercices tactiques et opérationnels, devant permettre de vérifier l’opérationnalité de nos forces.
L’intensité des exercices exprime une détérioration de la situation sur le plan régional, confirme l’expert, comme pour dire que notre armée ne fait qu’exercer son rôle constitutionnel.
-Renforcement de l’arsenal militaire
-L’Algérie ne badine pas avec sa sécurité
-L’institution militaire, qualifiée à tort par le passé de grande muette, s’engage dans une nouvelle approche multidimensionnelle.
L es derniers discours du général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, confirment bel et bien sa mobilisation sur tous les fronts afin de contrer toutes les potentielles menaces. L’institution militaire tient à le faire savoir afin que ces ennemis sachent qu’elle constitue une force régionale implacable et que la moindre manœuvre leur sera fatale. Qu’en pensent les analystes politiques de ce renforcement annoncé de son arsenal militaire et quelles sont ses véritables visées ?
Le politologue Badis Khenissa explique que la nouvelle posture de l’armée adoptée ces dernières décennies traduit l’adage «si tu veux la paix prépare la guerre». Il pense que l’Algérie affirme, en effet, son retour sur la scène internationale, à commencer par son environnement immédiat. Elle s’appuie sur son riche patrimoine historique, ses principes immuables et sur l’unité de son peuple. Un état renforcé par la légitimité de ses institutions et le professionnalisme de son armée, véritable pierre angulaire dans un monde en mutation permanente, explique-t-il. «La stabilité de l’Algérie est au-dessus de toute considération.
La protection de nos vastes frontières nationales, nos espaces maritime et aérien et la préservation de notre souveraineté et de notre unité territoriale et populaire sont la priorité suprême. L’attaque de Tiguentourine est la preuve sans ambages que l’Algérie ne badine pas avec sa sécurité, marquée par une nouvelle combinaison de stratégie de défense active et offensive dissuasive contre toute menace où qu’elle se trouve.
Dans ce sillage, l’ANP, commandée par un état-major aguerri, doit renforcer sa mue et chercher à créer une asymétrie militaire, tactique et diplomatique, en s’inscrivant comme le leader stratégique naturel de la région», souligne Khenissa en faisant remarquer que l’Algérie constitue la 27e puissance militaire de la planète. Mieux encore, elle est dans le top 15 des puissances navales surclassant même la France, et la première puissance sous-marine d’Afrique.
C’est, pour lui, «le fruit d’un effort d’investissement conséquent en matière d’innovation, de recrutement et de formation, de renseignement d’intérêt militaire (RIM) à la pointe du domaine, d’équipements et matériels novateurs, qui lui permettront sans l’ombre d’un doute, de mener à bien ses missions constitutionnelles et devoirs historiques».
L’analyste pense que l’Algérie, par sa position géostratégique, doit faire face, avec rigueur et fermeté, à un agrégat d’enjeux et nouveaux défis régionaux et mondiaux. Des conflits modernes, tels que la guerre de 4e génération G4G. Khenissa reconnaît que la nouvelle donne géostratégique, celle des accords d’Abrahams (Normalisation des pays arabes avec l’entité sioniste», que Trump a initiée et que Biden porte à bout de bras, ont eu un effet accélérateur par lequel l’état sioniste est devenu un voisin virtuel de l’Algérie comme bon nombre d’autres pays arabes.
Les complots et actes hostiles, dit-il, se sont ipso facto décuplés ces derniers temps, dans le seul but est de porter atteinte à la stabilité de notre pays et ses idéaux. L’Algérie, pays pivot et acteur central dans les dossiers régionaux complexes, multiplie ses échanges avec tous ses alliés et polarise ainsi les attentions de nombreuses puissances qui voient en elle un partenaire fiable, loyal à ses principes sur les questions d’intérêt commun.
Karima Alloun
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