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Les Libyens mettent fin aux pourparlers avec le Maroc sans signe d’accord sur la loi électorale – Appel à un soutien mondial au processus politique du pays après des années de troubles
RABAT : Deux factions libyennes rivales ont conclu une réunion au Maroc sans aucun signe d’accord sur une loi électorale contestée, avant les élections prévues le 24 décembre. Ils ont cependant fait appel conjointement au soutien international pour le processus politique du pays riche en pétrole d’Afrique du Nord après des années de troubles.
Des représentants de la chambre haute, basés à Tripoli dans l’ouest de la Libye, ont tenu deux jours de pourparlers à Rabat, la capitale du Maroc, avec le parlement libyen, dont le siège est dans la ville orientale de Tobrouk.
« Nous appelons la communauté internationale à soutenir le processus électoral en Libye (…) et à envoyer des observateurs internationaux pour garantir le bon déroulement de cet événement important », a déclaré vendredi Al Hadi Ali Al Saghir, membre du parlement. .
La Libye a connu une décennie de guerre après sa révolte de 2011 soutenue par l’OTAN qui a renversé le dictateur Mouammar Kadhafi, laissant le pays divisé entre des administrations rivales soutenues par des puissances étrangères et une myriade de milices.
Les espoirs de stabilité avaient suivi un processus de paix dirigé par les Nations Unies et un cessez-le-feu en octobre de l’année dernière.
Un gouvernement d’unité occidentale a pris ses fonctions en mars avec pour mandat de préparer les élections de décembre, mais les négociations sur la législation pertinente ont soulevé des doutes sur le processus et les plans du scrutin dirigés par l’ONU.
Al Saghir n’a fait aucune mention d’un accord avec ses collègues occidentaux sur une loi électorale.
L’Allemagne et les États-Unis font partie des pays qui cherchent à garantir le déroulement des élections législatives et présidentielles de décembre.
La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), qui a assisté aux pourparlers au Maroc, avait exhorté les deux délégations « à saisir cette opportunité et à assumer leurs responsabilités historiques et à aller de l’avant avec la finalisation du cadre législatif des élections ».
Le président du Parlement Aguila Saleh a ratifié le mois dernier la législation régissant le scrutin présidentiel, mais les critiques ont déclaré qu’il avait contourné la procédure régulière pour favoriser son allié, l’homme fort de l’Est Khalifa Haftar.
Le Parlement a ensuite adopté un vote de défiance au gouvernement d’union du Premier ministre par intérim Abdul Hamid Dbeibah.
La chambre haute basée dans la capitale a rejeté le vote, affirmant qu’il violait les procédures établies, révélant une fois de plus l’étendue des divisions entre l’est et l’ouest du pays.
Au Maroc, cependant, la discussion s’est déroulée « dans des conditions d’entente et de consensus », selon Al Saghir.
Gulf News, 02/10/2021