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Le Makhzen ne s’en relèvera pas de sitôt. La décision du Tribunal de l’Union européenne n’est pas que l’annulation d’une injustice, mais c’est l’anéantissement de toutes les thèses mensongères et farfelues d’un régime de plus en plus honni et de plus en plus isolé.
En effet, la décision du Tribunal de l’Union européenne prise mercredi dernier, consistant en l’annulation des deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’Union européenne et étendus au Sahara Occidental occupé, est une décision juste et forte, surtout qu’elle ne laisse aucune place à l’interprétation politique. Elle a force de loi du moment qu’elle considère ces accords comme une violation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara Occidental.
«Le Tribunal annule les décisions du Conseil relatives d’une part à l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine ainsi que d’autre part à leur accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable», souligne le communiqué du Tribunal de l’Union européenne. Ainsi, le Maroc est explicitement déterminé comme une force coloniale n’ayant aucune autorité ni droit sur les terres sahraouies où seul le peuple du Sahara occidental est habilité à approuver ou désapprouver ce qui a trait à sa souveraineté.
Le Maroc qui comptait comme toujours sur l’appui de son grand allié français, a dû se résoudre à se conformer à la légalité et à la justice internationales et admettre de manière claire et éclatante que c’est là sa plus grande défaite dont il aura toutes les peines du monde à s’en relever. Même Paris a dû faire profil bas et laisser ce qu’elle considère encore comme son protectorat se démener seul, avec malheureusement pour le makhzen, toute l’impuissance de sa diplomatie, qui a prouvé depuis longtemps qu’elle n’est qu’une diplomatie de seconde zone se basant exclusivement sur le mensonge, la roublardise et le chantage.
Des «qualités» totalement désuets dans un cas pareil où la justice a clairement tranché pour le peuple sahraoui et son droit de jouir et de décider, lui seul, de la gestion des richesses que compte son pays que ce soit son sous sol ou sa richesse halieutique. Une décision de justice qui doit permettre à l’ONU de régler définitivement ce conflit et permettre aux Sahraouis d’exercer leur droit à l’autodétermination et de mettre ainsi fin à la dernière colonisation en Afrique.
Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 02/10/2021