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Les saisies d’importantes quantités de drogue se font quasi quotidiennes, ces dernières années. Il ne se passe pas une semaine, sans que l’on enregistre une grosse prise des services de sécurité dans la région ouest du pays, Jusqu’à atteindre plusieurs dizaines de tonnes en quelques mois. S’il y a une lecture à faire à cet état de fait difficilement concevable, ce serait de dire que les trafiquants de drogue sont tellement bien organisés au Maroc qu’ils en arrivent à passer systématiquement par les mailles du filet sécuritaire ( supposé) du royaume, avec en prime une production en sensible hausse d’année en année.
Cette lecture est superficielle en réalité. A regarder de plus près, il est très aisé de constater la grande liberté d’action dont disposent les trafiquants de drogue, aux quatre coins du Maroc. Une liberté tellement évidente que l’on est en droit de s’interroger sur le statut des criminels marocains versés dans la production, le transport et la distribution du kif.
Cette interrogation est plus que légitime lorsqu’on n’enregistre aucune arrestation, aucun procès, voire aucune enquête ouverte sur ce trafic qui a gangrené tout le royaume. A croire que le trafiquant marocain est considéré dans son pays comme un homme d’affaires respectable qui participe à l’essor économique de son pays. Cet état de fait est très vraisemblable dans un royaume où des millions de sujets vivent d’une manière ou d’une autre de ce trafic.
Il va sans dire, cependant, que le gros de la troupe des travailleurs du Kif au Maroc arrivent difficilement à boucler leur fins de mois. Ce n’est évidemment pas le cas des barons. Ces derniers ont ramassé des dizaines de milliards en dollars et ont la main sur l’économie du pays. A tel point d’ailleurs que personne n’ose parler de leurs activités souterraines. Même la presse censée être libre, n’aborde quasiment jamais ce genre de sujets. Il est clair, en effet, que le cartel de la drogue tient tout le Maroc et notamment ses services de sécurité et sa justice.
Les pays occidentaux qui, faut-il le souligner, ferment les yeux sur cette situation plus que dangereuse pour la stabilité du royaume et de toute la région du Maghreb, continuent de dire les choses, tout en faisant le contraire. Personne parmi les « experts » européens n’ose trouver un rapport direct entre l’instabilité au Sahel et l’argent sale de la drogue marocaine.
Personne n’interpelle le roi du Maroc sur l’apparente inefficacité de sa police. On se contente d’enregistrer les dizaines de tonnes interceptées par les douanes et les services de sécurité algériens.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 28/09/2021
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