Du Maroc au Mozambique, USA et Otan se redéploient sur toute l’Afrique

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# MAGAZINE INTERNATIONAL AFRIQUE MEDIA/
COURRIER CONFIDENTIEL/ DU MAROC AU MOZAMBIQUE, LES USA ET L’OTAN SE REDEPLOIENT SUR TOUTE L’AFRIQUE

I- COMPRENDRE L’ARRIERE-PLAN GEOPOLITIQUE DU DOSSIER :
LA GRANDE OMBRE DE LA MARIONETTE FRANCAISE CACHE LA MAIN DU MARIONNETISTE AMERICAIN

Comment les usa entendent recoloniser directement l’Afrique sous pretexte du « printemps africain » …
Quelle est ma thèse ?

Le panafricanisme doit regarder vers l’avenir. La geopolitique africaine de 2016 ou 2021 n’est plus celle des annees 1960-2007 …

La Recolonisation de l’Afrique par les USA c’est la mainmise militaire de l’AFRICOM et de l’US Army sur le Continent, sous prétexte du soi-disant « Printemps africain », qui est la menace principale en Afrique aujourd’hui. Paris et la Françafrique étant devenu les auxilliaires militaires de l’AFRICOM (la nouvelle « infanterie sénégalaise du Pentagone », « le nouveau sherif de l’Afrique » comme l’a dit le Général US Mattis, chef du Pentagone sous Trump en 2017-18, en avril 2017 sur la base française de Djibouti …

La « Nouvelle Politique Africaine » de Trump et de Bolton (neocon, hérité du Régime Bush II) radicalise et militarise encore plus cette recolonisation. Début 2019, Washington désigne comme cibles six pays africains, dont le Cameroun, la RDC et le Burundi … Aujourd’hui Joe Biden et Kamala Harris, malgré leurs discours électoraux, et avec l’appui de Macron, marchent dans les pas de Trump. Et organisent un nouveau super printemps afro-arabe.

IL Y A UN ARRIERE-PLAN GEOPOLITIQUE AUX SOI-DISANT « PRINTEMPS AFRICAINS » DE 2014-2018 ET DE 2019-202 :

Ma thèse, c’est que cet arrière-plan a changé depuis 2007-2008, que 2007 et 2008 ont été des tournants géopolitiques en Afrique …

« Beaucoup de panafricanistes ont une vision du passé, un logiciel bloqué il y a 10, 20 ou 50 ans. La haine justifiée de la Françafrique leur occulte la réalité de LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA. Le retour de la France dans l’OTAN organisé par Sarkozy en 2007, la création de l’AFRICOM, le commandement unifié de l’US Army pour l’Afrique, par Bush II et Obama en 2007-2008, sont les marques de naissance d’une nouvelle donne géopolitique en Afrique.

COMME DANS L’OTAN, LA COLLABORATION MILITAIRE ET POLITIQUE FRANCO-AMERICAINE SE DOUBLE D’UNE « CONTRADICTION INTERNE » (CARACTERISTIQUE DU BLOC AMERICANO-OCCIDENTAL) :

L’allié militaire français est aussi le concurrent économique des USA, qu’il faut évincer des marchés africains (Alliés politico-militaires dans l’OTAN, les pays de l’UE sont opposés aux USA depuis les Années ’80 par la guerre économique USA vs UE et la guerre financière Dollar vs Euro). Autrement dit Paris tire les marrons du feu pour Washington en Afrique !

Lors du « sommet USA-African Leaders » de Washington début août 2014, Obama a annoncé une vague de changements de régime sur le continent, par les méthodes habituelles des USA (révolution de couleur ou soi-disant « printemps arabe » -sic-, cloné en « printemps africain » -resic-). De nombreux pays ont ensuite été secoués par les vents mauvais de ce « printemps africain » venu de Washington. De 15 à 20 pays sont concernés dès 2014. Notamment Le Brurundi, où la révolution de couleur a échoué et a fait place au terrorisme. La RDC qui est la cible principale (le « pivot géopolitique » de l’Afrique) et le Cameroun (qui est le pivot du Golfe de Guinée), où des scénarios de révolution de couleur rampantes sont en cours.

Depuis 2013, d’anciennes puissances coloniales sont de retour en Afrique aux côtés des USA : l’Allemagne (avec sa Bundeswehr et ses fondations) ou l’Italie. Habilement, jouant sur les nostalgies coloniales et géopolitiqus, Washington met les uns en concurrence contre les autres, en particulier contre la Françafrique sur le déclin.

II-
2021 : LE REDEPLOIEMENT DU BLOC AMERICANO-OCCIDENTAL EN AFRIQUE

Après des mois de jeu d’acteurs concernant le retrait des Américains du Sahel, ensuite les demandes incessantes de la France à ce que les États-Unis reviennent sur leur décision (scénario ridicule auquel personne n’y avait cru), voici cette nouvelle annonce qui autorise officiellement aux États-Unis de mener des opérations militaires, de déployer très prochainement leurs forces de façon officielle et de commencer l’invasion de l’US Army partout en Afrique : « Washington place cinq dirigeants jihadistes en Afrique sur sa liste de “terroristes mondiaux”. L’annonce des cinq nouveaux noms africains sur la liste des terroristes mondiaux de Washington a été faite par le secrétaire d’État, Antony Blinken, dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à ce samedi 7 août. Objectif : perturber les méthodes de financement de trois groupes terroristes sur le continent, à savoir : la branche de l’État islamique au Mozambique, le groupe terroriste somalien Al-Shabab, affilié à al-Qaïda, ainsi que le JNIM au Sahel.

CETTE ANNONCE VEUT CLAIREMENT DIRE QUE LES USA S’AUTORISENT DESORMAIS A MENER DES ATTAQUES “ANTI-TERRORISTES” DANS LES REGIONS MENTIONNEES.

D’ailleurs dans un article publié déjà en 2005 concernant les politiques américaines contre le terrorisme, il est clairement dit que “les fonctionnaires américains considèrent le continent africain comme un front de plus en plus important de cette guerre mondiale menée contre le terrorisme. Washington est particulièrement focalisé sur l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Est (dont la Corne), et ce pour deux raisons : leur proximité géographique, culturelle et religieuse avec le Moyen-Orient (considéré comme l’épicentre d’un terrorisme international allant de la péninsule Arabique au Pakistan) et le fait que ces régions constituent un terreau propice au développement d’autres actions terroristes antiaméricaines”.

LE SCENARIO MOYEN-ORIENTAL AVEC LA CREATION DE LA SOI-DISANT COALITION ANTITERRORISME SE REPRODUIT EN AFRIQUE ET PAS N’IMPORTE OU : AU SAHEL, EN SOMALIE ET AU MOZAMBIQUE.

Au Sahel, où des pays stratégiques comme le Burkina et le Niger ont mis les bouchés doubles afin de lutter contre le terrorisme par leurs armées nationales et non pas armées étrangères. Cette nouvelle infiltration états-unienne avait déjà commencé depuis quelques mois au Burkina, avec la remise du matériel aux forces armées nationales. “Le don de ce 29 juillet a été offert par les États-Unis d’Amérique. Il est destiné à la lutte contre l’insécurité. L’État burkinabé et ses partenaires affûtent leurs armes pour bouter le terrorisme hors des frontières. C’est dans ce cadre que les États-Unis d’Amérique ont remis ce lot de matériel à l’armée burkinabée”, lisait-on alors dans les infos.

Au Niger, bien que présent à travers leur base militaire à Agadez, les USA n’ont pas pu obtenir grand-chose, surtout qu’il y a un mois de cela, le Niger a annoncé avoir l’intention de créer une base aérienne dans le sud-est pour lutter contre le terrorisme, de quoi faire peur à un axe US-Israël qui ne digère pas qu’un pays africain puisse assurer sa sécurité lui-même.

Autre pays mentionné et visé par ces sanctions est la Somalie. Ce pays étant un terrain propice pour les USA de mener leur plan de déstabilisation aussi bien dans la Corne de l’Afrique, notamment en Éthiopie, où ils ont été repoussés et humiliés, mais aussi au Yémen.

En effet, alors que la France se retire du Sahel et se fait remplacer par l’OTAN et les USA, un déploiement très prochain des forces américaines partout en Afrique et donc le lancement des opérations de déstabilisations est clairement envisageable.

Luc MICHEL pour
MAGAZINE INTERNATIONAL AFRIQUE MEDIA/
2021 09 18/

La voix de la Libye, 22/09/2021

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