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Saïd BOUCETTA
En moins de neuf mois, l’espace aérien algérien a été traversé 2387 fois par des avions marocains. En période de pandémie, où les compagnies aériennes avaient leurs avions régulièrement cloués au sol, cette fréquence est on ne peut plus suspecte.
On aura beau qualifier les rapports entre le Maroc et les pays du Moyen-Orient de denses, on ne parviendra pas à expliquer le nombre important de rotations dans une conjoncture où le tourisme tournait au ralenti, tant au Maghreb qu’au Machrek.
A minima, le nombre de voyageurs atterrissant et décollant des aéroports marocains tourne autour du millier.
Ce chiffre est tout à fait probable en temps normal, il est même très en deçà du niveau du trafic entre le Maroc, les pays du CCG, la Turquie et autres destinations commerciales. Sauf qu’entre le premier janvier et le 22 septembre, le royaume a subi deux fortes vagues de contamination au coronavirus.
Des milliers de morts y ont été comptabilisés. Le confinement a été imposé à de nombreuses régions du pays. On ne peut donc pas imaginer un millier de voyageurs civils se rendant dans un pays frappé par une épidémie particulièrement virulente, jusqu’à se voir classé zone rouge par les pays de l’Union européenne.
L’objet des visites en question n’est donc pas le tourisme. On peut tout aussi mettre en doute le nombre des visiteurs. Ils ne sont peut-être pas un millier par jour et les vols qui ont traversé le ciel algérien n’étaient pas commerciaux, malgré les apparences. Mais dans tout cela, il y a une certitude: l’espace aérien national a bel et bien été traversé 2387 fois par des avions marocains.
Le communiqué du Haut Conseil de Sécurité a parlé de «provocations et pratiques hostiles du côté marocain». Le HCS n’a pas précisé la nature des pratiques hostiles.
Hier, Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe, a affirmé que cette décision était «dictée par des raisons impératives de Sécurité nationale».
Il a également retenu «l’existence d’indices concordants et d’éléments probants sur la conception ainsi que sur la poursuite d’actions hostiles dirigées contre notre pays».
Faisons donc le rapprochement entre le communiqué du HCS, la déclaration de Belani et les 2387 traversées du ciel algérien.
Si ces vols ne sont pas commerciaux et encore moins touristiques, il reste l’explication de l’espionnage. Le Maroc, qui a vendu son âme au sionisme, en est l’instrument dans la région. Et l’Algérie est une cible.
L’Expression, 25/09/2021
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